Temple de Celerna-Ilonë
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 Sang-Maudit

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Occalina des Loups
Regrettée Défunte
Occalina des Loups


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MessageSujet: Sang-Maudit   Sang-Maudit EmptyDim 15 Jan - 14:39

Aleskei regarda la jeune fille aux cheveux blancs disparaître dans l’ombre.
Jorq son domestique, s’approcha de lui et demanda d’une voix quelque peu inquiète : « Maître, croyez-vous que l’on puisse lui faire confiance ? »
L’assassin posa un regard amusé sur son domestique puis en soupirant il dit : « Et pourquoi pas ? »
- Parce que son sang est maudit, sa famille, ses ancêtres, tous ont été maudits par Fafner le Mage, comme touts les siens elle porte les germes de la corruption et ….
- Justement, coupa Aleskei, je veux voir ce que cela donnera et si jamais le résultat est contraire à mes attentes, ne t’en fais pas mon petit Jorq. J’ « effacerais » le problème moi-même….
- Mais…
- Quoi « mais » ? je crois pouvoir me vanter d’avoir rencontré dans ma vie à peu près tous les dangers de ce monde mis à part le mariage dont les Dieux ont su me protéger. J’ai confiance en elle et ses capacités, je suis certain qu’elle fera une excellente recrue pour la Guilde…
- Encore faudra-t-il qu’elle intègre la guilde des assassins et non un quelconque ordre sans aucun rapport avec le notre….
- Mais arrêtes d’être pessimiste veux-tu ? Avec mes conseils, je suis prêt à parier qu’elle fera les bons choix…
- Si vous le dites Maître.


Du moins Aleskei de Morande, Assassin Cross de La Guilde espérait que son Apprentie, Tharsis Manacarias, agirait comme il l’avait prévu.
Ce soir était celui de la séparation, l’apprentie devant accomplir sa première mission d’assassin avant de partit sur les routes comme des dizaines d’autres aventuriers.
« Vers la Mort et la Gloire immortelles. » pensa ironiquement Aleskei avant de rentrer chez lui accompagné de son fidèle serviteur.


La lumière de l’astre sélénite donnait au sang une couleur noirâtre. Le précieux liquide gouttait de la lame affûtée du Katar de Tharsis, chaque perle écarlate tombait sur le parquet de la villa avec un bruit mat, la régularité des chutes de chaque goutte associé à ce son donnait l’impression qu’un métronome battait une mélodie.
Le chant de la Mort voilà la musique dont le sang battait la mesure.
Tharsis essuya une tache noire qui entachait son visage encore jeune pour son emploi. Elle regarda un moment le sang sur ses doigts puis elle quitta la pièce et se dissimula dans les branches des arbres de la propriété.
La première cible avait été occise mais la seconde, la plus importante vivait toujours.
Tharsis vit l’alerte être donnée dans la battisse après que le cadavre du maître de maison est été découvert.
Un homme en robe arriva en courant dans sa direction. Le sorcier qui avait provoqué sa mission, un nécromant qui avait entraîné sa première victime dans des pratiques impies….
Aujourd’hui ce marchand de mort allait rencontrer sa némésis.
Ce fut rapide. Tharsis tomba souplement devant avant de lui trancher la gorge d’un geste circulaire.
Et le nécromant mourut sans même savoir comment la vie lui avait été prise à lui qui jouait avec elle…
La Mort finit toujours par rattraper ce qui se joue d’elle…..



Tharsis effectuait maintenant la seconde tâche que son ancien mentor lui avait confié : parcourir routes et chemin pour rencontrer un quelconque groupe d’aventurier et l’intégrer pour répondre aux exigences de la Guilde dont elle ne faisait pas encore parti.
C’est au hasard des chemins qu’elle rencontra un homologue. Cependant l’attitude de celui-ci fut plus qu’agressive. Il bondit avec célérité sur la jeune fille lames au clair. Les deux adversaires semblaient danser dans leurs sauts et esquives plutôt que se livrer à un duel a mort.
La lutte se termina par la mort de l’assassin mais Tharsis avait été blessée à l’épaule et au ventre. La perte de sang et le poison qui avait coulé des armes de l’assassin firent sombrer Tharsis dans l’inconscience.

Elle se réveilla dans une bâtisse, le visage rond d’une femme mûr au dessus du visage.
Un sourire éclaira la face lunaire qui cria d’une voix aiguë : « Ercal, ta découverte s’est réveillée !! ».
Des pas lourds résonnèrent dans le bois de la maisonnée. Une imposante silhouette se découpa dans l’encadrement de la porte.
Une voix douce contrastant avec l’apparence rude du gaillard surgit de la gorge de taureau de l’homme :
« Ah enfin vous voilà de retour. J’croyais que vous alliez y rester. Ca aurait été dommage, vous nous avez débarrassés de cette ordure de Glascow. Une fripouille qui nous rackettait tous les paysans d’la région et moi.
Enfin, z’êtes revenu c’est ce qui compte. Restez ici le temps qu’il faudra, le rebouteux a dot que c’était une vachte saloperie le poison de l’autre saligaud donc y vous faudra du temps. Ma fille vous tiendra compagnie pendant ce temps…. »

Il quitta la pièce avec sa femme laissant entrer une petite fille rousse qui vint timidement s’asseoir à côté de Tharsis qui resta à fixer le plafond.
Avec une petite voix fluette l’enfant demanda tout en jouant avec des mèches de cheveux de Tharsis : « Dis, pourquoi tes cheveux y sont blancs, t’a pas l’air vieille pourtant. »
Tharsis soupira et tenta vainement d’expliquer à la gamine (qui n’avait jamais que six années de moins qu’elle) qu’elle était née avec ce qui dérouta profondément l’enfant pour qui cheveux blancs équivalait vieillesse.
Puis l’enfant se déporta sur les yeux écarlates de Tharsis, et là même tentative inutile d’explication.
Finalement la mère appela l’enfant pour le dîner laissant l’assassine enfin seule.
Elle devait partir le plus tôt possible mais sa blessure au ventre l’empêchait de se déplacer.

Tharsis finit par s’endormir après qu’on lui apporté un bol d’un compact (et infect) gruau qu’elle avala avec l’énergie du proverbe « Ventre affamé n’a pas d’yeux (et surtout pas de sens du goût) ».
Elle se réveilla le lendemain hors du lit où on l’avait installé. Sa blessure au ventre s’était rouverte mais celle de l’épaule était restée fermée. Du sang coulait de sa blessure mais moins que cela aurait dû être.
En revanche les linges que lui avaient fournis les paysans étaient bien trop imbibés de sang et surtout là où il n’y aurait pas dû en avoir comme sur les manches.
Tharsis avisa des traînées de sang qui menait jusqu’à la chambre du couple où elle trouve celui-ci atrocement massacré. Se traînant jusqu’au lit en se tenant le ventre, elle vit qu’ils étaient morts dans leur sommeil. On ne leur avait même pas laissé le temps de quitter les bras de Morphée.
Prise d’une soudaine appréhension, Tharsis marcha ou plutôt rampa plus ou moins jusqu’à la chambre de la petite fille pour s’apercevoir qu’elle avait subit le même sort.
L’assassine ne comprenait pas, qui avait put commettre une telle boucherie sans qu’elle se réveille ?
Puis elle regarda ses mains et avec horreur elle remarqua que du sang y avait séché depuis plusieurs heures.
L’intenable vérité lui apparut, c’était elle qui avait assassinée ceux à qui elle devait la vie.
Elle se plaqua les mains sur le visage, le couvrant de l’ignoble couleur rouge.
Puis elle se mit à hurler de tristesse, de honte et de désespoir pour avoir fait cet immonde meurtre. Mais au fond d’elle une petite voix riait aux éclats et plus les cris de Tharsis prenaient de l’ampleur plus le rire devenait comme fou, tel le rire dément de quelqu’un qui savoure la souffrance qu’il engendre….


Dès qu’elle put se relever, Tharsis quitta la maison aussi vite que le lui permettait ses blessures. Mais elle entendait toujours la voix qui riait dans sa tête.
Sa fuite « effrénée » la conduisit dans une clairière.
N’ayant plus assez de force pour se préparer un bivouac, elle se laissa tomber sur le sol et s’endormit contrairement à toutes les règles de prudence.
Elle rêva de sa vie à Morroc avant que son maître ne l’accueil pour en faire une tueuse. Ses yeux et ses cheveux ayant toujours attirés la suspicion quand ce n’était pas les inquisiteurs.
Lorsqu’elle se réveilla, une couverture la recouvrait en partie et un feu brûlait ; quelque chose luisait près du feu, il fallut un moment pour que Tharsis reconnaisse une imposante armure de plate rutilante.
Un homme se trouvait à l’intérieur, il attisait le feu comme si de rien n’était.
Il s’aperçut que son « hôte » était enfin éveillé, un sourire éclaira son visage qui bien que laid par les traces de brûlure qui grêlaient son visage avait un contour et une forme agréable a regardé.
D’une voix posé, il parla comme si il discutait de choses banales et sans importances : « Eh bien, pour une gamine blessée, tu te déplaces vite mais bon, tu ne pouvais pas aller plus vite que mon Peco Pequenino, le Peco le plus vif de la création. Sinon c’est toi qui as massacré cette famille ? »
Cette question posée avec une telle neutralité dans le ton était pire que tous les reproches. Tharsis baissa les yeux puis le rire revint hanter sa tête, de nouveau, son esprit disparut dans les limbes.
Mais c’était bine son corps qui bondissait dans un feulement rauque sur le Croisé qui ne parut pas plus impressionné que ça.
Il se contenta de saisir Tharsis par les poignets et de la ficeler comme on ligote un jeune bœuf. Ce qui n’empêchait cette dernière de se contorsionner tout en crachant
Pour l’empêcher de se briser elle-même le dos, le guerrier parvint à lui enfiler de force une de ses armures lourde ce qui eut pour effet de paralyser Tharsis sous le poids de la pièce de métal.

L’homme attendit patiemment que l’humaine qui le fixait d’un air mauvais se calme ce qui arriva quand elle s’endormit.
Lorsque Tharsis se réveilla, sa vision était floue mais elle se savait ligotée et piégée par la sensation d’ankylose qui émanait de chacun de ses membres.
Le Croisé la regarda d’un air curieux et ricana : « Alors qui c’est ce matin Madame Crache ou Madame Normale, parce que ça fait trois jours que tu dors, te réveilles, me regarde méchamment, te rendors, etc.…Mais aujourd’hui ça a l’air d’aller. Alors, comment va la vie ? »
Que pouvait répondre Tharsis, elle ne voyait même pas de quoi l’homme parlait puis elle finit par demander : « Pouvez-vous m’expliquer où je suis et pourquoi vous êtes là et accessoirement pourquoi je suis attachée dans ce poêle qui pèse une tonne ? »
- Tout simplement parce que tu as massacré une famille et que tu as essayé de me tuer. C’est pas plus compliqué…
- Alors je ne rêvais pas.
- Bah on peut dire que tu as de la chance, tes rêves se réalisent. Hé hé.

La pauvre tentative d’humour du Croisé ne fit qu’accabler encore plus Tharsis. Certes elle savait qu’elle n’avait pas rêvé mais au fond d’elle-même, elle espérait que si. Finalement, elle brisa le silence pesant de la clairière : « Que voulez-vous et pourquoi m’avoir suivie ? »
- Bah, c’est simple, je t’ai vu sortir de la fermette en « courant », je t’ai suivie à la trace au sens propre comme au figuré. Ensuite c’est facile, j’ai besoin de quelqu’un pour m’aider et quoi de mieux qu’un assassin pour me servir d’éclaireur et d’espion ?
- Et si je refuse ?
- Facile, je sème la rumeur dans le monde souterrain que tu as massacré une famille sans défense et alors je doute que la Guilde accepte de te prendre dans ses rangs. Alors
- Je crois que je suis dans l’obligation d’accepter.
- Exact mais ne t’en fais pas, je suis un renégat donc même si j’avais raconté ton histoire personne ne m’aurait cru mais bon vu que tu as accepté…..

Ainsi commença l’alliance entre Tharsis Manacarias, apprentie assassine et Valtyr le Croisé Déchu.

P.S : Je suis ouverte à toute suggestion en PM.


Dernière édition par le Dim 15 Jan - 14:44, édité 1 fois
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Occalina des Loups
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MessageSujet: Re: Sang-Maudit   Sang-Maudit EmptyDim 15 Jan - 14:39

Cela faisait maintenant trois jours que Tharsis marchait aux côtés du Croisé. Celui-ci se montra être un compagnon agréable, racontant diverses anecdotes et histoires, en fait, il ne faisait que parler et parler sans s’arrêter. Tout le contraire de Tharsis qui ne répondait à ses sollicitations que par monosyllabe et des hochements de tête.
Vaktyr lui fit remarquer que même son Peco avait plus de répartie ce qui ne la chagrina pas plus que la perte de sa première paire de linges.
Finalement ils atteignirent un hameau. Tharsis demanda à y pénétrer en première afin de jouer aux éclaireurs. A son entrée, elle vit des visages dissimulés derrière les fenêtres mais bizarrement elle ne repéra aucun trace d’enfants, pas de jouets oubliés, pas de trace de pas enfantine, rien qui ne liait ce village à la présence d’enfants.
Lorsqu’un jeune homme brandissant une fourche vers Tharsis, Valtyr décida à son tour d’entrer dans le hameau. La présence d’un guerrier de la Foi parut rasséréner le « gardien » qui demanda en tremblant de tous ces membres et d’une voix bégayante d’inquiétude : « qu’est-ce vous v’nez faire dans l’coin, on veut pas de problèmes nous, on en a déjà assez…. »
Une voix puissante se fit entendre : « Barda, sombre idiot issu tout droit des tréfonds de la fosse d’aisance du dieu Loki !!! Kestukroifèrelà ??? (En Français dans le texte/NDA) Tu vois pas que le monsieur c’est un Croisé, un guerrier de l’Eglise !! Il peut que nous aider !!!
D’un geste impérieux l’homme renvoya Barda et fit signe à Valtyr et Tharsis de le suivre.

Dans sa quelque peu misérable hutte, celui qui semblait être le chef du village expliqua les ou plutôt Le problème du village, chaque nuit des enfants disparaissaient, un coup du sort permis de voir un vieil homme les emmener dans une grotte proche du hameau. Hélas tous les adultes qui sont allés dans la grotte ne sont jamais revenus et les enfants non plus évidement. L’homme supplia le Croisé et son assistante (Valtyr manqua de s’étouffer de rire à ces mots) de venir en aide) à ce village.
Pour seule réponse, Tharsis demanda où était la grotte, le chef lui indiqua la route à suivre et elle partit immédiatement, laissant Valtyr avec le Chef qui demanda si la gamine pourrait s’en sortir seule.
Un rictus sur les lèvres Valtyr dit que oui au moins pour aller faire un peu reconnaissance.
La jeune fille revint quelques heures après un collier dans les mains, en le voyant, une femme s’effondra. Le pendentif appartenait à son mari partit chercher les enfants dans la grotte.
Allant à l’écart des villageois, Valtyr demanda à Tharsis ce qu’elle avait trouvé. Elle répondit simplement :
- Le truc de base, la grotte est aussi bien piégée qu’un coffre-fort nain, tout les adultes sont morts criblés de flèches.
- Tu crois qu’on pourra traverser chère assistante ?
- Je pourrais passer mais pas vous ou alors il faudra trouver le mécanisme qui bloque les pièges. Il doit y en avoir un sinon les enfants ne pourraient pas passer…
- Alors on y va ?

Ils se rendirent tout deux à la grotte, dans les profondeurs de celle-ci, ils trouvèrent les ossements d’une dizaine d’hommes tous changés en pelote d’épingle.
D’un geste théâtral Tharsis indiqua une alcôve, elle marcha vers celle-ci et une fois à l’intérieur, elle se mit sauter, glisser, rouler, etc. Pour des raisons que Valtyr imaginait mais ne voyait pas.
Une fois de l’autre côté, Tharsis tira sur un levier ou quelque chose y ressemblant et fit signe à Valtyr qu’il pouvait passer sans crainte.
Pour tout remerciement il dit : « Bravo, mais je ne t’ai pas trouvée très souple sur la fin. »
Tharsis leva les yeux au ciel et ils continuèrent leur avancée. Là ils arrivèrent dans un musée des horreurs, ils avaient retrouvé les enfants ou du moins une partie de certains enfants. Des organes flottaient dans des bocaux luisant d’une odieuse lueur verdâtre. Plus loin un établi et un bureau étaient éclairés par des flammèches lévitant.
Un vieil homme arriva, prestement et avec écoeurement, Tharsis et Valtyr se dissimulèrent derrière un des bocaux géants ; ils entendirent l’homme ronchonner dans son coin : « Leur montrerais à tous….possible….mon golem de chair…me croyais pas…..vont voir ».
Valtyr sortit de sa cachette, le sorcier hoqueta de surprise avant de se mettre à incanter un quelconque sortilège mais subitement, il se mit à tousser et tomba finalement par terre en suffocant plus ou moins…
Tharsis sortit de derrière le sorcier en tenant de petites sphères rouges. Un air de reproche dans le regard, elle dit à Valtyr : « Vous êtes dingue, il aurait put vous tuer. »
« Mais non, répondit le chevalier dans un sourire, je savais que tu profiterais de l’occasion, avoues que c’était une très bonne diversion pour toi… »
Que pouvez-vous répondre à quelqu’un qui a réponse à tout ?
Valtyr s’éloigna un peu et appela Tharsis, il montra l’ « œuvre » du traumaturge. Ils virent devant eux un agrégat géant de plusieurs morceaux d’enfants assemblés à la manière d’un puzzle.
Valtyr dit que comme Tharsis s’était occupée du sorcier, il allait s’occuper de « ça », la lueur dorée de la magie cléricale de guérison auréola la main de Valtyr.
Il appliqua celle-ci sur l’abomination qui à son contact sembla brûler pour se changer en une fine pluie de poussière.
Le créateur de la chose se mit à sangloter devant la perte de son œuvre.
Valtyr parla : « Thars, j’emmène les enfants restant ceux qui sont endormis dans les cages là-bas. C’est à toi de voir ce qu’on fait de lui, moi je ne peux rien, mon code de l’honneur m’empêche de frapper un homme à terre… »
Comme si c’était de simples plumes, le chevalier emporta les 3 enfants restants, laissant Tharsis seule avec le nécromant car c’est ce qu’il était pour avoir conçu cet amalgame de chair.
Le rire revint dans sa tête, elle rangea ses lames et saisit l’homme par le col. Elle le frappa au visage encore et encore jusqu'à ce que les os de sa mâchoire commencent à se briser.
Cette fois, le rire dans la tête de Tharsis allait avec les actions de volontaires de celle-ci, elle voulait frapper cet homme plus monstrueux qu’un démon. Malgré le rire dans sa tête, elle restait elle-même.
Finalement elle dit à sa victime : « Tu souffres n’est-ce pas ? Imagine que ce n’est même pas le quart de ce que tu as subir. Tu souffres ? Ce n’est pas grave, là où je t’envoie, c’est pire. »
D’un geste rapide, elle ressortit un Katar et trancha la gorge de l’homme qui mourut un regard terrorisé et hagard sur le visage.

Pendant sa remontée, Valtyr aurait aimé pouvoir être à la place de Tharsis….
Lorsqu’ils revinrent au village tout les villageois fondirent en larmes mais pas tous pour les mêmes raisons.
Tharsis et Valtyr quittèrent le village pendant le deuil des habitants.
Valtyr dit qu’il s’était attendu à ce que Tharsis face une crise mais était heureux que cela ne se soit pas produit.
Derrière son foulard Tharsis sourit, elle sentait dans un recoin de son esprit la présence de l’Autre.
Valtyr ne le savait pas encore mais dorénavant, ils étaient trois voyageurs….










Le périple des deux (trois) compagnons les menèrent à la grande et majestueuse ville de Prontera, siège de l’omnipotent Clergé.
Malgré son statut de « Déchu », Valtyr conservait ses entrées dans cette cité sacrée, même si les marchands de la ville avaient reçu l’ordre de ne pas ravitailler les « Excommuniés » comme lui, le paladin conduisit Tharsis dans une boutique à l’allure modeste, au comptoir se tenait un homme de l’âge de Valtyr.
Bien proportionné, le front ceint d’un ruban noir, son visage avenant s’illumina à l’approche du chevalier et devint un masque d’Apollon à la vue de l’assassine.
Il s’empressa de saluer Valtyr puis après avoir étudier Tharsis sous tous les angles tout en s’attardant sur les longues et fines jambes de celle-ci, il finit par demander :
- C’est ta monnaie d’échange contre tes vivres ?
- Non, répondit dans un sourire le paladin, en plus je crois qu’elle ne se laisserait pas emmener au tapin aussi facilement, au cas où tu ne l’aurais pas vu mon cher Pierce, elle appartient à la caste des Assassins...
- Evidement que je l’avais vu, mais on peut toujours rêver, de toutes façons, les jolies filles sont toujours bizarres ou prises. Celle-là fait les deux avec son sang félin…

Un raclement de gorge sonore de la part de Tharsis mit fin à la discussion. Valtyr interpréta les mouvements de fouets de la queue de la fille-chat comme un signe de mécontentement. A cela s’ajoutait l’apparence ébouriffée de ses oreilles félines.
Tournant le dos aux deux hommes, elle quitta le magasin avec un vague « à plus tard », elle entendit clairement Pierce redemander à Valtyr s’il ne voulait pas la vendre. Elle les laissait donc à leurs transactions.

Pour elle qui n’avait toujours vécu qu’à Morroc, les allées pavées et immenses de Prontera lui faisaient un effet tel qu’elle se sentait vulnérable dans cette « immensité ». Elle croisa de nombreux confrères qui ne lui adressèrent pas un regard. Les assassins pullulaient à Prontera, ville de toutes les intrigues pour le pouvoir….
Ses errances lui permirent de trouver des friandises qui si à Morroc coûtait une fortune ne valait ici absolument rien. Il s’agissait de sucreries en forme de poring, Tharsis n’aimait pas vraiment leur goût mais les souvenirs des nobles de Morroc à qui elle avait de nombreuses fois dérobées de ces petits bonbons lui revenait alors qu’elle en mangeait, le plaisir de posséder quelque chose à elle et à elle seule voilà ce qui avait motivé ses larcins de confiseries….
Elle continua de déambuler dans les avenues de Prontera, Tharsis finit par atteindre un immense bâtiment dont les pierres blanches reflétaient les rayons solaires.
La tueuse cracha de dégoût devant le magnifique édifice religieux qu’était l’église.
Aussi vite qu’elle était venue, elle repartie dans la direction opposée.
Marchant droit sans faire attention aux choses qui l’entouraient, Tharsis percuta quelque chose…

« Tu es sûr que c’est une bonne compagne de voyage ? » demanda Pierce, « Ses yeux, on a l’impression, malgré leur éclat qu’ils sont morts….
- Je sais, mais crois-moi, elle est plus sympathique qu’elle n’en a l’air.
- Je ne parlais pas de ça Val. J’ai déjà vu beaucoup de gens avoir un tel regard, ce regard mort qui montre l’horreur qui habite leur âme, méfies-toi de ce que cette fille cache au fond de son être….
- Je le sais déjà, je l’ai vu à l’œuvre, elle a massacré une famille de paysans puis elle a essayé de m’avoir aussi.
- Berserker ?
- Non, c’est différent, c’est plutôt comme si quelque chose se réveillait en elle….
- Elle s’appelle comment ?
- Tharsis Manacarias. Pourquoi ?

Les yeux bleus de Pierce s’agrandirent au nom de « Manacarias ». Il raconta à Valtyr que selon une histoire malheureusement véridique la famille Féline des Manacarias avait été maudite par un sorcier portant le nom de Fafner, de là a penser qu’il s’agissait du légendaire géant il n’y avait qu’un pas…..
La malédiction avait pour effet d’éveiller au plus au point l’instinct des êtres maudits, les rendant ainsi extrêmement sensible à toutes formes d’hostilité.
Ainsi, cet instinct avait dû s’éveiller après le combat contre l’assassin et à rebours se répercuter sur les paysans.
Valtyr demanda alors pourquoi cela ne s’était pas manifesté plus tôt.
Dans un sourire Pierce lui expliqua qu’avant cela son esprit avait dû parvenir à chasser cette « conscience » et l’état d’épuisement consécutif à son combat avait dû briser ses défenses.

« Pourtant cet aspect ne s’est toujours pas manifesté à nouveau. » dit le paladin
- Simple, énonça Pierce en ouvrant un épais volume, d’après ce livre si le « porteur » accepte cette « chose », elle ne prend plus son corps de force sauf cas exceptionnel…
- Cela veut dire que la prochaine fois qu’elle devient « folle » sera intentionnelle ?
- C’est possible, tu sais Val, ce genre de chose appartient presque à la légende alors le peu de livres écrit dessus n’est parfois qu’un ramassis de bêtise…

Un carillon sonna avertissant de l’entrée d’une tierce personne.
Pierce et Valtyr virent les courts vêtements mauves de Tharsis se découper dans la porte.
L’air las, Tharsis fut toute suite succédée par une jeune fille portant une longue robe brune.
Ses cheveux bruns mi-long formaient comme un casque autours de sa tête. Ses yeux marron regardaient avec insistance Tharsis et la petite assemblée qui se tenait dans la boutique.

Valtyr demanda un peu étonné : « Alors Tharsis, tu nous ramène des Acolytes du Temple maintenant ? »
Sans répondre Tharsis posa une question à Pierce : « Dites, vous disiez vendre des femmes, vous pouvez pas récupérer celle-là. »
Cette question entraina un sourire de la part de Valtyr et un hoquet d’indignation de la part de Pierce et de la jeune fille.
« Désolé, mais mon sens de l’honneur m’interdit de vendre des gamines mais à de riches pervers….En plus c’est une Acolyte, je n’ai pas envie de me retrouver dans une cellule inquisitoriale… » Énonça clairement le marchand.
Puis l’acolyte ajouta sa part de salive : « Vous êtes folles, je savais bien qu’il fallait que je vous suive, vous devez avoir beaucoup de péché à cacher… »
- Mais non, reprit Valtyr, Tharsis est aussi innocente que vous jeune dame…
- Je trouve cela mal placé venant d’un « Déchu » dit la fille en bombant le torse, un sourire mauvais aux lèvres.

Tharsis saisit la demoiselle par le col et la plaqua au sol un Katar sur la gorge.
Pierce demanda de ne pas salir son parquet. Quant à Tharsis, elle préconisa une ablation des cordes vocales de l’acolyte.
Valtyr pris le menton de la jeune fille entre ses droits gantés de fer et lui parla de la voix douce qui étonnait toujours Tharsis lorsqu’elle sortait de ce corps imposant :
« Ma petite, je ne sais pas ce que l’on t’apprends au séminaire mais le fait d’être « Déchu » comme moi, ne veut pas dire que je ne sais pas faire la différence entre le Bien et le Mal. Bien au contraire, j’ai gagné mon statut d’excommunié et mes brûlures pour avoir empêché un prêtre de faire brûler une enfant au bûcher.
Elle avait été accusée de sorcellerie, la preuve était qu’il n’avait pas plus à Mrroc, chose étonnante dans un désert…. »
Valtyr lâcha la jeune fille et fit signe à Tharsis d’en faire autant ce qu’elle fit mais à contre cœur.
La jeune acolyte partit à toutes jambes sans demander son reste.

Aussitôt Pierce se mit à aider Valtyr à charger Pequenino. Tharsis se contenta de les regarder adosser à un mur.
Dans un dernier salut, Pierce dit à Valtyr : « Quand tu t’occuperas du gentil minou, tu penseras à moi d’accord ? »
« Bien sur, répondit le chevalier, on a toujours fait nos coups ensemble. »
Et ils se quittèrent un sourire égrillard sur le visage. Tharsis fit mine de n’avoir rien entendu.

Valtyr et Tharsis sortirent de la ville de Prontera. A un croisement ils tombèrent nez à nez sur la jeune acolyte de l’après-midi. A peine l’eurent-ils rejoint qu’elle dit sans ambages : « Je vous accompagne, je veux voir si c’est vous qui avez raison. »
Valtyr se tourna vers Tharsis qui haussa des épaules pour manifester son indifférence bien que les mouvements vifs de sa queue semblaient prouver le contraire.
Le paladin et la tueuse se remirent simplement en route, tout en les rattrapant la jeune fille les rattrapa en criant : « Au fait, je m’appelle Risia, prononcé Rissia, s’il vous plait…. »
Tharsis soupira ostensiblement ce qui fit émerger un sourire de la face brûlée de Valtyr : A peine arrivée et déjà des exigences …..
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MessageSujet: Re: Sang-Maudit   Sang-Maudit EmptyJeu 26 Jan - 11:07

Bien, je me dois de poster du moins une partie de la suite :

Maintenant composé de trois (quatre) membres, le petit groupe marchait à une allure plutôt forcée, Valtyr essayant de se montrer le plus agréable possible avec la jeune prêtresse qui elle aussi se montrant d’un naturel doux que leur première rencontre n’avait pas laissé présager.
Pour Tharsis, Risia était une personne inutile, tout d’abord c’était une gamine de 15 ans, ensuite, il fallait faire des pauses fréquentes pour lui permettre de récupérer et surtout sa magie cléricale était plus que médiocre.
Tharsis et Valtyr en firent l’expérience lorsqu’au hasard des chemins, Risia se cassa la cheville et ne parvint pas à la régénérer avec ses sorts. Valtyr dut le faire à sa place.
Cependant, Tharsis était obligé de le reconnaître que Risia pouvait être qualifiée de courageuse.
Bien que n’ayant jamais marché plus loin que d’un quartier de Prontera à un autre, Risia ne se plaignait pas des longues heures de marche qu’elle effectuait de même, elle ne gémissait pas devant le fait de dormi à même le sol et de manger des aliments à la provenance inconnue.
Lorsqu’au bout du quatrième jours, ils la virent traîner plusieurs mètres en arrière, Tharsis et Valtyr ralentir le pas et remarquèrent le sévère boitement des deux jambes dont souffrait la fille.
Ils continuèrent un moment puis firent une halte auprès d’une source de la connaissance de Valtyr.
Alors que Valtyr partait chercher de quoi améliorer l’ordinaire, Tharsis et Risia se mirent à se disputer.
Ce fut Tharsis qui mit le feu au poudre :
- Tu es vraiment un poids, tu nous retardes Valtyr et moi…
- Pff et t’es qui pour me parler comme ça, répondit Risia dont les douleurs attisèrent sa colère, tu n’es même pas tellement plus vieille que moi. Tu as 20 ans au plus et 16 au moins alors ne prends pas ces grands airs avec moi !
- Pff, dans tous les cas, je suis plus âgée que toi alors donc je dis ce que je veux et ce que je pense réaliste ma petite.

Risia se retourna et croisa les bras sur sa poitrine tout en prenant une mine boudeuse. Ce qui provoqua chez Tharsis une flambée de colère. Pour se délester de cette colère, Tharsis décocha un petit coup de pied dans les bottes de Risia qui hurla comme une damnée ce qui eut pour effet non négligeable de faire sursauter l’assassine qui se demanda un (court) instant si elle n’était pas allée trop loin.
Elle s’approcha lentement de la masse sanglotant qu’était devenue l’acolyte. Lorsqu’elle fut suffisamment proche, Risia tenta de s’éloigner en rampant cela ne lui tira que de nouveaux gémissements.
Tharsis l’attrapa sans ménagement et tira d’un coup sec la source des douleurs de la jeune fille, c'est-à-dire, les bottes de celle-ci arrachant ainsi de nouvelles protestations douloureuses….
Tharsis comprit immédiatement pourquoi, le tissu qui servait de chaussettes était empoissé de sang, tellement en fait, que pour le retirer, Tharsis dut le découper à la dague pour découvrir des pieds réduits à l’état de plaies gigantesques. De force, elle traina Risia jusqu’à l’eau clair de la source où elle lui mit les pieds.
Un instant l’eau se tinta d’un halo écarlate puis le courant lava les plaies et tout fut emporté par la rivière.
Tharsis laissa une Risia gémissante pour aller chercher certaines herbes.
Lorsque Valtyr revint, il trouva Risia en tarin de pleurnicher les pieds dans l’eau pendant que Tharsis malaxait une pâte verdâtre.
Il demanda un pue inquiet : « Ne me dis surtout pas que c’est un truc pour anesthésier définitivement Risia. »
- Mais non, pour qui me prends-tu ? Je sais que tu aimes bien ton boulet, je vais ne pas te le tuer…
- Alors c’est pour faire quoi ce truc ?
- Un cataplasme, quoique tu en penses, je ne sais pas QUE tuer, je peux aussi faire office de médecin car qu’elle la meilleure façon de tuer si ce n’est en connaissait parfaitement le fonctionnement de notre fragile enveloppe charnelle.
- Hum en effet…
Valtyr arrêta la discussion et regarda Tharsis appliquer le produit pendant que lui dépeçait de pauvres lunatics. Les soins de Tharsis provoquèrent quelques plaintes mais ce fut tout.
L’opération consistait à mettre le baume puis à entourer les pieds de bande, formant ainsi une sorte de chaussette médicinale…
Lorsqu’ils reprirent la route, Risia boitait moins et Valtyr crut dénoter un changement dans l’attitude des deux filles, elles ne jetaient plus de regards noirs toutes les dix secondes.
Le paladin crut à une réelle amélioration lorsqu’un choc sourd derrière lui l’avertit de la chute de Risia qui dit avoir trébuchée sur un caillou.
Valtyr en doutait surtout lorsque Tharsis passa à côté de lui, il crut entendre une sorte de ronronnement de satisfaction….
Finalement, les choses ne s’étaient pas arrangées autant qu’il le pensait.





Le voyage avait conduit les trois (quatre) voyageurs dans une petite bourgade en fête.
Ils furent accueillis par des stands multicolores.
Pour se fondre dans le décor chatoyant, Valtyr quitta son armure lourde pour une cotte de maille sous des vêtements de couleur ocre et Tharsis acheta une longue robe serrée à la taille de couleur vert émeraude.
Les larges manches des vêtements lui permettaient de cacher tous son attirail de travail.

Risia papillonnait littéralement de stand en stand suivit par un Valtyr protecteur qui jetait des regards torves à tout membre de la gente masculine qu’il trouvait un pue trop proche de la jeune fille.
Tharsis ne trouvait pas tout ce bruit et ces couleurs à son goût, cependant, quelque chose sur un des étales festifs attira son attention, un foulard noir veiné de fils dorés.
Son maître Aleskei en portait un du même type.
Elle demanda au tenant du stand ce qu’il fallait faire pour avoir ce lot. Il suffisait «juste » e mettre dans le mile de chacune des cibles soit une dizaine.
Ce que Tharsis fit en un éclair laissant pantois le pauvre homme qui venait de perdre son lot le plus précieux.
Elle retrouva Valtyr et Risia dans un attroupement essentiellement composé de Dames et de Damoiselles.
Tharsis connaissait la raison de base de ce genre de troupeau, un barde devait simplement se produire sur une estrade.
Et elle avait raison, sur une petite scène en bois se tenait un homme d’une vingtaine d’années, les cheveux blonds et sur haut de sa tête, des oreilles de chat…
Tharsis jura en elle-même, les raisons de l’attroupement était double, l’homme était un barde et un homme-chat ; or le simple fait qu’il n’ait pas finit lyncher par un autre barde signifiait qu’il devait être plutôt bon.
Elle n’y connaissait rien en musique, son maître lui avait donné une culture assez avancée mais la musique était une chose qu’elle ne goûtait pas. Malgré cela, elle devait avouer que les sons que le musicien tirait de son instrument sonnaient délicatement dans ses oreilles.
Tharsis regarda du côté de Risia et devant son air béat elle ne put s’empêcher de la comparer à un poisson frit. La musique prit fin et le barde quitta l’estrade, aussitôt remplacé par un autre, humain, cette fois et une nouvelle balade s’éleva dans l’air. Valtyr partit de son côté laissant à Tharsis la joie de devenir le « chaperon » de l’acolyte. Elle suivit donc la jeune fille qui par un extraordinaire coup du sort percuta le barde homme-chat, le faisant ainsi renverser son verre sur la tête de l’apprentie prêtresse.
Haussant les épaules et levant les yeux au ciel, Tharsis s’approcha des deux protagonistes qui se confondaient mutuellement en excuses.
Lorsque Tharsis arriva pour demander au barde d’oublier cet incident, celui-ci demanda : « C’est votre fille ? Je suis désolé, je ne l’avais pas vu et je suis rentré dedans…Quelque chose ne va pas ?»
Les regards noirs que lui jetaient Tharsis et Risia semblaient aller dans ce sens. Le baladin comprit qu’il avait dut commettre un impair. Ne cherchant pas à savoir lequel, il préféra détourner l’attention en offrant une boisson aux deux jeunes femmes.
Tharsis et lui ne firent aucune référence quant à leur race tandis que Risia, elle semblait être aux anges d’avoir pout approcher le charmant barde.
Au bout d’un moment le barde dit à Tharsis de se méfier, en effet, elle avait réussi à gagner un lot or le propriétaire de cette précieuse écharpe allait tout faire pour la récupérer. A cela Tharsis répondit qu’elle avait l’habitude qu’on en veuille à sa personne….
Le barde ne comprit pas sur le coup mais préféra ne rien dire.
Plus tard, Tharsis et Risia retrouvèrent Valtyr et rentrèrent dans l’auberge où ils étaient installés.
La nuit se déroula sans accro si ce n’était un curieux bruit devant la chambre de Tharsis et Risia.
Le matin, Risia hurla en voyant un cadavre devant la porte. Tharsis dit simplement : « Le piège a fonctionné. »
Laissant une Risia médusée, Tharsis sortit en ville. Comme elle l’avait vu par la fenêtre des « amateurs » se cachaient dans la rue. Elle alla dans une ruelle et fut suivie quelques instants après par toute la petite bande menée par le « propriétaire » du foulard.
Le meneur lui demanda de lui rendre l’objet. Elle refusa. Ils attaquèrent. Ils moururent sans comprendre d’où sortaient les lames qui les égorgèrent. Du sang éclaboussa un pue le visage de Tharsis tandis que les manches de sa robe étaient imbibées de sang.
Lorsqu’elle sortit de la ruelle, les habitants firent comme si de rien était.

Tharsis rentra à l’auberge et avertit ses compagnons, ils décidèrent donc de partir discrètement si tant est qu’un groupe de trois personnes courant plus ou moins vers la sortie de la ville soit discret….
Ils quittèrent rapidement les abords du village.
A un croisement les attendait une rencontre imprévue, le barde était là et les rejoint.
Sans que Tharsis ait un mot à dire Risia et Valtyr l’invitèrent à voyager avec eux.
« Encore un type inutile.» pensa Tharsis.


Cela faisait trois jours qu’il marchait, il avait épuisé ses vivres depuis au moins deux jours. Il décida de s’allonger un moment dans l’herbe histoire de s‘économiser un peu.
L’homme s’endormit et le temps passa….

Tharsis en avait assez depuis l’arrivée de Mereth –le barde félin- le groupe n’était plus qu’un incessant babillage. Risia aux anges ne cessait de papoter avec le musicien tandis que Valtyr ajoutait parfois son avis à certaines questions.
Par une curieuse alchimie de mots, ils en vinrent au sujet des homme chats et de leurs particularités physiques.
Le ronronnement devint d’ailleurs le sujet de la conversation :
« Est-ce vrai que les hommes chats ronronnent quand on leur gratte la tête, » demanda Risia avec un regard appuyé vers Tharsis.
- Ma foi, répondit Mereth, je n’en sais rien mais comme beaucoup d’histoires sur les Félins, ce ne doit être qu’une légende. Mais je suis sûr qu’avec un cobaye consentant je pourrais obtenir un résultat correct.

Il s’approcha discrètement de Tharsis avant que Valtyr ne puisse l’arrêter, le barde fit tomber sa main entre les deux oreilles félines de Tharsis.
Cette dernière sentit un poids s’abattre sur le sommet de son crâne et commença à ressentir un mouvement de grattoir, inconsciemment, elle attrapa ce qu’y la démangeait et le catapulta devant elle par une prise simple alors qu’un bruit sourd commençait à remonter le long de sa gorge.
Elle entendit le bruit sourd d’une massa s’affalant par terre ainsi que celui caractéristique du souffle coupé.
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, Tharsis vit Mereth qui levait faiblement le bras vers le ciel. Il dit d’une vois tremblante : « Encore une mort héroïque pour la science… ». Puis sa tête tomba sur le côté.
Exaspérée, Tharsis marcha dessus ostensiblement et continua sa route.
Elle fut arrêtée dans son élan par un cri de Risia, en effet une botte dépassait de derrière les fourrés.
La chaussure appartenait à un homme d’une quarantaine d’année, à la cape mangée par les mites, aux cheveux gars et à l’aspect général complètement miteux.
La barbe de trois jours qui ornait son visage fin ne faisait qu’accentuer cet effet.
Il fut hissé sur Pequenino et le groupe l’emmena tandis que Risia parlait de l’amour envers son prochain et Tharsis évoquait plutôt l’abus de stupéfiant dont devait faire preuve Risia pour déblatérer de telles âneries.
D’où une certaine hilarité devant la mine rageuse da la petite fille.
Lorsque le groupe arriva enfin près d’une rivière.
Mereth aspergea le visage de l’homme avec l’eau froide tirée du cour d’eau. Le « vagabond » tressaillit puis s’éveilla et jeta un regard hébété autour de lui, puis son regard s’arrêta un instant sur Tharsis et il dit : « Sauvez par une gamine à peine sortie de la puberté c’est triste. »
Les oreilles de Tharsis se hérissèrent tandis que Risia et les autres contenaient difficilement une crise de fou rire.
L’homme se gratta le sommet du crâne et tout en baissant la tête énonça d’une voix lente et monotone : « Quoiqu’il en soit je vous remercie même si je me doute que ce n’est pas vous qui m’avez aidé mais plutôt la petite qui meurt de rire à vos côtés…. »
« Et comment savez-vous ça ? » demanda Tharsis
Un éclair passa dans les yeux sombres de l’homme : « Tout simplement parce que c’est mon métier de savoir et ça se voit, vous n’êtes pas le genre de personne qui aide son prochain de manière « bénévole »… »
La tension montait dans l’air qui semblait littéralement crépiter autour des deux protagonistes.
Mais Tharsis se détourna simplement laissant son interlocuteur pantois.
Il se présenta alors : « Je me nomme Walt. Walt Here, je suis un sorcier de Geffen et vous ? »
Chacun se mit à prononcer son nom, seule Tharsis restait muette.
Puis Walt demanda : « Où vous rendez-vous ? »
« A Querenda, le Fief de la Tradition. » répondit Valtyr
« Tant mieux, c’est là que je me rends. »
La discussion se finit ainsi la troupe hétéroclite repartant. Cependant, Valtyr gardait un air soucieux, il n’aimait pas ce qu’il avait vu. Lors de l’esclandre avec Tharsis, il avait clairement vu l’éther se condenser aussi bien autour du sorcier qu’autours de Tharsis et cela l’inquiétait car la dernière fois que l’éther s’était ainsi accumuler sur la tueuse, il avait eu le droit à une espèce de folle furieuse.
Autre chose inquiétante, le sorcier avait sûrement lui aussi repéré cette brusque vague d’éther.
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