Combien de temps avait-il mis pour trouver cette place ?
Plusieurs mois ! Et pourquoi ? Tout simplement parce que cette raclure d'albinos dégénéré lui avait donné de fausses indications. Il pouvait entendre d'ici les ricanements stupides de ce crétin mutant.
Ce mage...Il avait osé se jouer de Lui, Erendillenus Vernatum Kerlentan.
Sitôt ses ennuis réglés, il retrouverait cet empaffé et le retournerait comme un gant.
Un instant, Erendillenus ravala sa fierté, un tout petit instant, et convint qu'il s'était fichu tout seul dans le pétrin en croyant les paroles de cet olibrius.
Il devait trouvé en ce temple, une personne qui pourrait l'aider.
L'autre encapé lui avait assuré que cette personne lui apporterait même plus que ce qu'il cherchait. Mais cela n'était que du babillage de mage cherchant à vendre ses informations. Si déjà, son affliction était guérie, Erendillenus serait heureux ou du moins plus enclin à la joie.
Un vent tiède souffla et fit voler ses longs cheveux noirs de jais.
Alors qu'il fixait le décor de ses deux yeux rubis, il ne cessait de voir l'endroit comme un taudis de pierre. L'architecture ne lui plaisait pas.
Un sourire dédaigneux naquit sur son visage en pensant que la personne qui avait son sort en ses mains vivait dans un pareil endroit.
Si cela ne tenait qu'à lui, il réduirait cette endroit à l'état de ruine, histoire d'améliorer le paysage.
Après les Ombres étaient plus que ses amies, elles étaient des soeurs, des amantes...
Il était une part des Ombres. Mais assaillir cet endroit serait un manquement grave à toutes sortes de pactes et de lois dont il se fichait éperdument mais d'autres non. Et ces autres ligués contre lui le massacreraient aussi sûrement que lui bousillerait ce temple en éternuant.
Soudainement, il sentit son corps se dérober sous ses jambes qui se mirent à convulser comme des poissons hors de l'eau. Bientôt ses mains et son tronc suivirent l'exemple. Son beau visage hautain se tordit d'une atroce façon.
Quelques minutes passèrent et la crise se termina non sans soulever un soupir désespérer au jeune homme.
Plus il avisa une forme allongée dans l'herbe. Un abruti qui sommeillait sans prendre garde. L'envie de lui dévorer chaque fibre de son être jaillit dans l'esprit d'Erendillenus. Mais la raison et le dépit où la crise l'avait plongé lui ôtèrent cette idée.
Las, il se dirigea d'un pas lent vers le temple, en espérant y rencontrer cette personne qui lui viendrait en aide....