Temple de Celerna-Ilonë
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 HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP

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Sekeln
Okia
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MessageSujet: HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP   HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP EmptyJeu 7 Fév - 23:35

Voilà, je poste cette nouvelle en cours d'écriture, elle n'a rien à voir avec LNM et fais juste partie de mes hobbies.
Je la mets ici pour que commentiez ce qui est bien et mal^^.
Voilà, merci d'avance pour vos avis éclairés^^.


Pacte et Changements

Il sentait encore sa présence, ses formes.
Il sentait encore ce pourquoi il vivait.
Et pourtant lorsqu’il s’éveilla, il ne sentit plus rien de tout cela, il ne sentait plus que la douleur qui surgissait de la blessure béante qui tranchait son torse.
Seul un intense vide semblait remplacer son âme.
Péniblement, il se leva dévoilant des ailes aux plumes anthracite.
Un instant, il serra sa main ensanglantée comme une ultime malédiction envers ce Ciel qui l’avait à jamais banni.
Ce Ciel qui lui avait pris ce pourquoi il avait vécu.
Alors que le picotement familier d’une blessure se régénérant se fit sentir au niveau de sa plaie, il regarda la voute étoilée qui le dominait.
Puis il baissa les yeux et en déployant ses ailes noires, il s’envola pour un vol d’errance.
Lui, un ange déchu, banni dans le monde gris des Hommes.


La jeune fille se promenait, elle s’hasardait auprès des boutiques coincées entre les différents gratte-ciels. Parfois, elle s’arrêtait et contemplait la voute célestes, cherchant à y reconnaître des constellations mais les lumières artificielles l’en empêchait.
Le souffle de l’automne faisait voleter ses longs cheveux bruns.
Elle frissonna.
En effet, elle crut voir une ombre se mouvoir parmi les ténèbres des ruelles.
Puis comme rien ne bougeait vraiment, elle reprit sa marche.
Ce n’était pas la première fois qu’elle croyait distinguer des formes dans les ombres.
N’importe qui le pouvait en suivant son imagination.
Nos peurs et nos craintes se matérialisant ainsi.
Mais elle, elle ressentait à chaque fois comme un froid, comme un frisson issu d’un antique instinct de préservation.
Le temps aidant elle avait fini par ne plus vraiment y pendre garde.
A cause de cela, elle ne ressentit cette alarme qui l’avait toujours détourné de certains chemins ou ruelles…
Ce soir, elle entendit un craquement, le même produit que celui que produisait quelqu’un rognant les cartilages d’un os…
Elle s’arrêta. Et cette fois, les ombres ne disparurent pas de sa vue, car cette fois, nulles rêveries ne troublaient ses sens.
La Terreur fut la seule chose que sa conscience parvint à concevoir.


Il volait au-dessus de la ville. Masse grisâtre parsemée de lumières artificielles, grouillante de monde. L’ange aux ailes noires trouvait presque une beauté chaotique à cet ensemble qui pourtant ruinait un monde en le maitrisant et parfois le maltraitant.
Telle était l’humanité, un ensemble de gloire et de décadence, de beauté et de laideur, à la fois corrompue et tellement pure.
Slalomant élégamment entre les immeubles, invisible aux yeux des habitants de ces structures d’acier et de bétons, l’ange contemplait tout cela.
Un son parvint à ses oreilles, à la fois diffus et claire, comme assourdit par de l’ouate.
Le cri d’une bête et celui d’une femme.
Poussé par sa curiosité, il plongea en direction de ces sons inaugurant peurs et douleurs. Lorsqu’il arriva sur le lieu, il vit une créature à l’allure reptilienne en dévorer une autre. Les crocs raclant les os, les bruits de mastication et de déglutition, tout cela donnait presque des haut-le-cœur à l’ange mais surtout une chose le fit frémir : la jeune fille était paralysée par le spectacle et avait de son cri de terreur attiré l’attention de la bête.
Cette dernière semblait intriguée d’avoir été ainsi dérangée dans son repas et tournant vers la jeune humaine un regard jaune où se reflétait les lumières de la ville.
Lentement, elle se mit en branle en s’approcha avec une lenteur calculée de sa nouvelle proie, tellement plus petite mais en même temps et cela pour une raison inconnue, tellement plus appétissante.
L’humaine vit des crocs se rapprocher de son corps et avant même que la Mort n’esquisse de la prendre dans ses bras, elle s’évanouit.
Pour l’ange la seule réaction normale fut d’assaillir la créature. Cependant cela ne se fit pas comme prévu. Il avait l’habitude de ressentir une douce chaleur au moment d’utiliser la Magie des Cieux. Cette fois, il ne ressentit que comme un vide, sans être désagréable, la sensation était d’une neutralité à faire frémir…
Et tandis qu’il pensait piéger la bête dans des rets issus de la magie, elle explosa, disloquée par la magie.
Un moment, il fixa sa main qui luisait d’une lueur blanche et froide comme la neige.
Se rappelant l’humaine évanouie, il l’a pris dans ses bras et la déposa dans un lieu qu’il avait trouvé dans les méandres de son esprit.
Ceci fait, il repartit…


J’avais déposé l’humaine dans ce qui semblait être d’après ses souvenirs, son foyer, une modeste chambre située dans un immeuble de cinq étage.
Je n’avais pas poussé mes recherches plus loin, après tout, je ne faisais que la ramener chez elle.
Ainsi, je l’abandonnais à son sort, espérant que ses souvenirs de ces évènements ne soient pour elle qu’un sinistre cauchemar.
J’aurais pu rester auprès d’elle, à jouer les Anges Gardiens, mais je n’étais plus qu’un Déchu et n’avait aucune envie de m’attacher au premier humain venu. Pour l’instant, une seule chose m’intéressait, d’où venait cette créature ?
Elle ne ressemblait à aucune Bête démoniaque que j’avais pu affronter et n’en montrait surtout pas l’intelligence.
Ainsi plongé dans mes pensées, je continuais de survoler cette ville qui serait pour l’ instant et avant que je ne me sois pas un peu plus familiarisé avec le monde des hommes, mon territoire.
Je finis par me poser sur le toit d’un immeuble, permettant ainsi à ma blessure de se guérir complètement, pendant ce court temps de repos, je me demandais comment retourner au monde céleste. Oh non pas pour retrouver mon statut d’Ange, mais plutôt pour porter la haine et la douleur à ceux qui m’avait ainsi jeté à bas sur ce monde…
D’ailleurs, pourquoi avais-je été banni ?
C’est aucune nostalgie que je me souvenais de mes derniers jours aux Cieux.
Mon tort était simple, j’avais une relation avec la mauvaise femme. En effet, un Noble la convoitait et quel est le meilleur moyen d’avoir accès à une femme si ce n’est en se débarrassant de l’amant et rival gênant que j’étais ?
Par un curieux hasard, je fus alors accusé de trahison envers le ciel. Curieux comme les amitiés se défont rapidement dans ce genre de situation.
Sans même un simulacre de procès, je fus jeté en cellule comme si je n’avais jamais servi de mon mieux les Forces Célestes.
Seule, Ivaine, ma compagne tant convoitée garda son estime et son attachement pour moi.
Elle réussit même a tenter l’acte fou qu’était de me laver de tout soupçon.
Touchante naïveté et douleur au combien accablante de savoir que j’avais laissé mourir un véritable amour…
Car sa tentative de me disculpter échoua évidement, elle passa donc à l’étape supérieure : l’évasion…
Cela aurait pu marcher si elle n’avait pas été trahie.
Par qui ?
Je n’en sais absolument rien, mais une chose est sûre, c’est qu’au moment de me libérer du peloton d’exécution, une troupe armée sortie de nulle part.
Je revois encore son sourire alors qu’elle était transpercée par les rapières de mes geôliers.
Quant à moi, j’avais hérité de ce moment là mon actuelle blessure.
Ivaine avait tout tenté pour moi et elle le payait par la mort.
Ma blessure et le lieu où elle me fut infligée me fit choir dans le monde des Hommes.
Ainsi je fus déchu.
Et me voici seul sur le toit d’un immeuble humain, ressassant le passé tel un vieillard.
Devais-je haïr ce Noble qui avait orchestré ma chute ou devais-je profiter de ce nouveau départ ?
Le souvenir d’Ivaine m’était encore cuisant et cela poussait mon cœur à penser à la vengeance.
Me venger…Pourquoi pas…Mais quand ? Et surtout comment ? Après tout, je n’étais qu’un ange déchu, un seul face à tout ce qu’Eden pourrait m’envoyer…
Je soupirais. Futiles réflexions que celles-ci, du moins, pour l’instant…


La jeune fille s’éveilla en frissonnant sur son lit.
La terreur qu’elle avait ressentit palpitait encore dans son esprit aussi regarda-t-elle avec appréhension son appartement, se demandant comment elle avait pu y atterrir. La possibilité d’avoir fait un rêve éveillé lui traversa l’esprit mais elle trouvait que tout avait été trop réel, trop fort pour être un simple rêve de mauvaise augure.
Elle se leva pour se préparer un repas puis celui-ci consommer, retourna se coucher, pensant encore à cette sinistre rencontre marquée au fer rouge dans ses souvenirs.
Sa crainte ne se dissipa pas lors de son réveil le lendemain.
Et c’est de mauvaise grâce qu’elle partit de chez elle en direction de ce lieu de savoir et d’ennui qu’était le lycée…
En chemin, la jeune fille fut hélée par une autre demoiselle de son âge :
« Nathalie ! Tu pourrais au moins faire attention, tu sais très bien qu’on se rencontre toujours ici. »
- Oui Christelle, furent les seuls mots que Nathalie parvint à dire sans enthousiasme.
- Je vois que ça te fait plaisir de me voir.
- Je t’ai vue hier…
- Mais quelle…Qu’est ce qui ne va pas encore ? Saturne n’est pas en conjonction avec la Terre par rapport à la maison du Poulpe dan la constellation du…
- La ferme ! la coupa Nathalie.

La dénommée Christelle ne se formalisa pas de cet accès, elle connaissait Nathalie depuis un moment déjà ainsi que ces fréquentes phases de colère injustifiée ou juste de grise-mine.
Hors de ces phases pour le moins désagréables pour l’entourage de la jeune fille, Nathalie se révélait être une adolescente charmante bien qu’ayant toujours une attitude quelque peu mélancolique.
C’est cette attitude qui faisait que mis à part la fidèle Christelle, Nathalie n’avait que peu d’amis, juste des connaissances. Beaucoup considéraient qu’elle portait la poisse et pour cause, sa malchance n’était pas juste une rumeur ou une illusion.
Cependant, il ne s’agissait pas de la malchance dont souffrent les personnages de cartoon, à savoir, tomber dans les bouches d’égouts, glissé sur diverses choses.
Sa malchance était plus « familiale ».
La raison de la vie en appartement solitaire de Nathalie était simple : toute sa famille était morte dans des circonstances diverses et il en fut de même pour certaines relations de la jeune fille.
La chose fut bien sûr démultipliée par la rumeur et voilà comment par l’alchimie d’un caractère sombre et d’une vie peu joyeuse, on devient un être quasi-solitaire.
Bien sûr, il y avait des humains comme Christelle qui ne s’occupait pas de ce genre de détails.
Doit-on leur rendre grâce ou se moquer d’eux pour naïveté touchante ?
Cela est encore une vaste énigme.
Quoiqu’il en soit, comme d’habitude, les autres lycéens s’écartaient de manière discrète mais parfaitement du visible du passage de Nathalie.
Spectacle qui fit naître un sourire sur le visage d’un observateur peu commun.


Dernière édition par le Sam 9 Fév - 9:12, édité 6 fois
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Sekeln
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MessageSujet: Re: HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP   HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP EmptyJeu 7 Fév - 23:37

Bien qu’il n’ait rencontré la jeune Nathalie que la veille est dans des circonstances pour le moins étranges, Azirel – car tel est le prénom de cette créature déchue- ne pouvait que s’intéresser à une adolescente vivant le cauchemar qu’était sa propre vie. Le Déchu n’avait jamais imaginé avoir un tel côté morbide mais c’était loin de lui déplaire et puis il n’avait rien de mieux à faire. Il n’avait aucune envie de jouer les chasseurs de démons ou de spectres. Il avait été banni d’Eden, il n’allait donc tout de même pas faire le travail de ces anciens camarades qui d’ailleurs le tueraient sans doute à vue.
Azirel soupira car cela ne faisait qu’à peine vingt-quatre heures qu’il était dans le monde des humains et déjà il s’ennuyait ne sachant que faire de sa vie et de ses pouvoirs. Certes, il y avait la vengeance mais étant donné sa situation actuelle, elle n’était qu’un doux fantasme.
Poussé par la curiosité, il finit par s’interroger sur la relation entre Nathalie et Christelle. Azirel se demandait pourquoi une jeune fille que l’on pouvait aisément comparer à une scène printanière tant elle semblait fraîche et agréable comme l’aurore pointant après les longues nuits hivernales s’était liée d’amitié avec une autre qui ressemblait plus à un tableau hivernal : froid et lugubre mais en même temps fascinant de par sa beauté froide.
C’est ainsi qu’Azirel remarqua que dans ce duo, chacune des deux jeunes filles soulignaient l’apparence de l’autre. Mises à part les deux demoiselles étaient vraiment charmantes mais ensemble elles semblaient être deux reflets dans un miroir cherchant sans cesse à transfigurer l’autre. Cet état de fait était sûrement inconscient mais il était bien là et il piquait au vif l’intérêt d’Azirel. Il voulut se rapprocher du lycée et ainsi se mettre à une distance suffisante de la jeune fille et ainsi pouvoir fouiller –du moins en surface- son esprit mais une légère appréhension l’arrêta. Il y avait quelque chose qui le gênait, comme une odeur stagnant depuis longtemps alors que sa source a disparu depuis longtemps.
Cette impression suffisait à le faire hésiter et même reculer car la source avait-elle réellement disparue ? Et que pouvait être l’entité d’où tout cela émanait ? Ces quelques questions étaient pour Azirel un appel à la prudence. Peut-être l’était-il trop mais dans son état, ne contrôlant pas tout-à-fait ses nouvelles capacités, il ne préférait pas présumer de ses forces.
Cela le désolait mais il devrait attendre avant d’assouvir sa curiosité.
Il se rabattit donc sur une observation plus poussée de l’anatomie des deux jeunes filles.
Nathalie était une grande brune dont les cheveux d’un noir ayant le même éclat sombre que les pierres d’obsidiennes faisaient ressortir deux yeux verts qui malheureusement semblaient ternes du fait de l’air plus ou moins abattu de leur propriétaire. Le visage de la jeune fille était fin et anguleux voir sec comme un cristal brut qui n’aurait pas encore été taillé cependant il était magnifiquement proportionné de même que le reste du corps. Ce n’était donc une incarnation des fantasmes masculins mais plutôt une sorte de poterie finement ciselée où l’auteur semblait vouloir montrer la définition même de finesse ou même celle de beauté subtile. Cependant la constante attitude de Nathalie avait corrompu cela, elle avait inconsciemment transformé toute cette grâce en une sorte charisme morbide et froid, elle était devenue ce que beaucoup nomme une « beauté froide ». Elle n’était donc pas attirante mais fascinante. Azirel se demandait si les deux aspects du physique de la jeune allaient un jour se mélanger harmonieusement ou alors que l’un des deux finirait par évincer de manière définitive l’autre. Dans tous les cas, ce serait quelque chose de plaisant à regarder.
Il observa sa « protégée » ainsi durant toute la journée. Il s’ennuya ferme mais son attente fut payante puisqu’un évènement vint briser la monotonie de cette journée.
Lors d’un intercours, une « camarade » de classe de Nathalie vint la provoquer. D’après les paroles et les réactions des autres humains cela devait être à la limite du rituel mais cette fois, la victime ne se laissa pas faire ou plutôt, la victime se défendit inconsciemment.
Toujours perturbée par son cauchemar éveillé, Nathalie bouillonnait, ses émotions exacerbées, un petit rien pouvant tout faire exploser. Et cette provocation fut le détonateur.
Certes l’effet produit ne fut pas un festival pyrotechnique ni une fontaine de sang issue du démembrement de l’attaquante mais pour qui faut capable de tout voir, il était tout aussi si ce n’est plus incroyable voir même inquiétant.
Du point de vue d’un humain, un porte-néons tomba simplement devant celle qui quelques secondes auparavant démontrait avec verve que Nathalie était une incarnation de la poisse. La chute des néons la fit battre en retraite en poussant un glapissement de chien. Ce fut évidement le moment qu’un enseignent choisit pour pénétrer dans la classe. Sa réaction fut pragmatique : envoyer chercher un des agents d’entretien pour qu’il enlève le tout.
L’incident se termina officiellement de cette manière. Bien sûr pour les élèves de nouvelles rumeurs allaient naître et le pire était sans doute qu’elles n’étaient pas totalement erronées…
La vision d’Azirel de cette scène fut toute autre, il avait clairement vu, à mesure que l’adolescente agressait verbalement Nathalie, un avatar auréoler puis nimber le corps de Nathalie avant de revêtir une forme serpentine et de bondir vers le plafonnier qu’il fit tomber devant celle qui s’en prenait à sa génitrice.
Une fois cette courte action terminée, l’avatar quitta les lieux et disparut hors de la portée de vision et de détection d’Azirel.
Un sourire passa sur les lèvres d’Azirel, il n’avait peut-être pas trouvé le moyen de se venger d’Eden mais il avait au moins celui de se montrer particulièrement pénible pour ses anciens compagnons. Bien sûr, pour cela, il allait devoir s’accaparer ce pouvoir de création d’avatars mais avec optimisme, il se dit que le temps lui en donnerait l’occasion et puis pourquoi ne pas pousser le cynisme plus loin en utilisant carrément le mot « destin » ?
Azirel se frottait les mains devant cette découverte pourtant une autre de lui-même ne pouvait s’empêcher de ressentir un peu de pitié pour cette adolescente dont la plupart des problèmes devaient être issus de ce pouvoir latent mais après qu’est ce que cela pouvait lui faire ? Tout le monde porte sa croix, tant pis pour cette fille si celle qui lui ai tombé dessus est trop lourde pour elle…
Des plans commençaient à se former dans l’esprit d’Azirel alors que cette métaphore de la croix lui venait à l’esprit. L’une des méthodes les plus rapides pour ravir ce pouvoir était de tout simplement le rendre insupportable pour Nathalie et l’ange déchu avait déjà une idée.
Il posa son regard sur Christelle et souffla : « On doit toujours saper les fondations avant de s’en prendre à la muraille. »
Il éclata de rire alors qu’il déployait ses ailes noires et s’envolait en exultant par anticipation.


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Sekeln
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MessageSujet: Re: HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP   HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP EmptyJeu 7 Fév - 23:37

Durant toute sa journée d’observation, Azirel s’était couvert de sortilège le rendant invisible et silencieux. Cela suffisait largement pour le dissimuler aux yeux des humains mais un être le remarqua.
Cet être ne tint pas compte de la présence de l’ange déchu, il n’était pas le premier qu’il voyait errer.
Cependant lorsqu’il entendit en fin de journée le rire glaçant de l’ange, il ne put s’empêcher de frémir.
Qu’est ce qui pouvait bien provoquer une telle réaction chez un être condamné à la solitude et à la déchéance.
Très vite il entendit d’une oreille de nouvelles rumeurs sur « La Fille ».
Encore de nouvelles histoires de fantômes, pensa-t-il.
Mais malheureusement pour sa tranquillité d’âme, il fit le lien entre le rire du déchu et ces rumeurs.
Il enseignait dans ce lycée depuis cinq ans, et cela faisait donc un peu plus de deux ans que la « Malchanceuse » se trouvait entre les murs de cet établissement.
Dès l’arrivée de cette fille, il avait remarqué son odeur et son aura différente des autres humains, un parfum plus sombre. Mais jamais il ne s’était intéressé à son cas, rien ne l’y obligeait à part des rumeurs de malchance.
Or ce genre de rumeurs même avérées ne font que présenter une personne touchée par le « mauvais œil » comme l’appel la sagesse populaire ; rien de bien méchant en soit et pas de quoi alerté un ange déchu.
Il comprit vite que quelque chose qu’il n’avait pas remarqué alors qu’il aurait dû était en train de mûrir et était sons doute presque prêt pour la récolte.
Il alluma une cigarette et regarda le plafond tout en soufflant de longs jets de fumée cendrée. Puis il se passa la main derrière la nuque, écrasa sa cigarette, prit ses affaires et quitta le lycée.
Dans son appartement, une amie de toujours l’attendait et peut-être allait-elle pouvoir s’éveiller et de nouveau pouvoir se repaître de sang, de chair et d’âme…

Pendant que de simples mortels subissaient les aléas du sort, un ange observait la ville divine qui baignait sous les éclats dorés du soleil.
Il marchait lentement devant une longue baie vitrée, ne se lassant pas des jeux de lumière qui couraient sur chacune des moindres constructions célestes. Ce genre de vision l’emplissait d’une fierté sans borne pour sa race.
Cette magnificence que lui et d’autres avait reçue de Dieu, il la voyait partout dans la ville d’Eden et pourtant, une ombre venait tachée ce tableau idyllique. Un simple promontoire.
A peine plus qu’un gros tas de terre au bord d’une falaise et pourtant il lui gâchait la vue, comme si la nourriture devenait sable et les parfums des miasmes.
Ce promontoire avait été le lieu de l’exécution de l’ancien ange Azirel Delen, du moins aurait dû si cette sotte d’Yvaine n’était pas intervenue.
A cause de son attitude puérile, l’exécution n’avait pas eu lieu, et Azirel avait simplement été déchu, jeté dans le monde des Humains, où l’on espérait qu’il allait disparaître.
Mais lui, Kirean de Delvin, de la Noble Famille Delvin, savait que cela ne serait pas aussi simple. Après tout Azirel était et est toujours pour peu qu’il soit en vie, un digne représentant de l’élite céleste.
Tout comme l’était Yvaine, pensa amèrement Kirean.
Mais maintenant, elle était morte, la femme qu’il avait toujours aimé avait non seulement choisi de vivre avec un autre mais avait de plus été jusqu’à donner sa vie pour que cet autre puisse s’en sortir.
Le simple fait de se remémorer ces faits faisait entrer le seigneur Delvin dans une rage folle, seule la douleur de ses ongles se plantant dans sa chair parvenait à calmer sa fureur.
Mais ce n’était pas que la rage qui étreignait son cœur d’une poigne invincible dans cette situation. La culpabilité et le remords y trouvaient allègrement leur place.
Il avait tout préparé…
Tout avait été fait pour créer la traîtrise d’Azirel. Cette trahison par laquelle il allait pouvoir conquérir celle qui lui était destiné. Malheureusement, elle choisit une voie qu’il n’avait pas prévu.
Et elle en mourut.
Il avait beau tenter de se persuader que tout était de la faute d’Azirel que la mort d’Yvaine lui incombait mais il n’y arrivait pas. Ainsi le noble Kirean était dévoré par ses remords et ses propres démons.
Un son le tira du cours tortueux et torturé de ses pensées. Il ne réagit pas la première fois mais les coups donnés contre la porte de son bureau se firent insistants.
Passablement agacé, il donna la permission d’entrer.
Un ange entièrement recouvert par une cape pourpre pénétra dans la pièce. Seul son menton n’était pas recouvert par l’ample pièce de tissu violet.
Les reflets iridescents qui parcouraient sans cesse le tissu indiquaient clairement son appartenance à un clan ou une guilde de mages.
Kirean ne lui fit pas l’affront de lui demander si quelqu’un était au courant de sa venue en ces lieux. La réponse était évidente. Tout ce déroulait selon ses ordres à lui et personne d’autre n’était au courant de ses recherches.
L’arrivant lui expliqua que tout était prêt pour une nouvelle expérience.
Un sourire naquit sur le visage de Kirean et grâce à un habile sortilège, lui et le mage furent transportés là où avait lieu l’expérience.
Kirean était fier de ce complexe qu’il avait réussit à faire construire sans éveiller de soupçon, un immense laboratoire occulte où des mages et des scientifiques pouvaient travailler sans les contraintes de l’éthique et de la morale.
On pouvait certes le blâmer pour cet état de fait mais dans plusieurs centaines d’années, qui se souciera de savoir si les résultats des recherches avaient été obtenus dans la déontologie ?
Le noble fut guider jusqu’à l’essai qui l’intéressait le plus :
Sur un autel où de nombreux glyphes s’entrecroisaient, le cadavre d’un homme était déposé. Des braseros s’alignaient autours de l’autel. Les ombres auxquelles ils donnaient naissance recouvraient le corps sans vie de fines rets obscurs donnant un aspect encore plus surréaliste à la scène.
Lentement des officiants portant tous une cape pourpre vinrent se placer autours du corps dénué de vie et d’âme.
Ils commencèrent une lente psalmodie.
L’air sembla se figer alors que des vaguelettes d’énergies magiques convergeaient vers le cadavre. Les ombres qui couvraient le corps se mirent à onduler comme des serpents, l’aspiration de puissance issue des forces de la magie ne cessait d’augmenter puis un nouvel officiant apparut, portant une boîte de métal.
Il souleva le couvercle avec délicatesse…Une chose de forme féline s’extirpa de la boîte, elle darda de ses yeux sur le corps sans vie puis avant même de pouvoir agir, elle fut littéralement happée par les courants occultes.
Elle se débattit tentant de s’échapper de la nouvelle prison où l’on tentait de l’enfermer à nouveau.
Le corps se convulsa de plus en plus fort, à mesure que son nouvel occupant y prenait place.
Bientôt, il ne resta plus de trace de la créature. Les énergies extirpées des courants magiques se dissipèrent, avec une lueur d’excitation dans le regard, Kirean observait le corps. Allait-il se mettre à bouger ? Allait-il rester un simple tas de viande froide ? Il brûlait de le savoir et ses espoirs furent récompenser !
Dans un hurlement de rage totalement inhumain, le corps se redressa et bondit à la gorge de l’officiant le plus proche. Celui-ci esquiva l’assaut comme on évite l’attaque d’un môme et avant même que le « ressuscité » ne puisse agir à nouveau, il fut enserrer par des liens lumineux.
Tous les mages jubilaient, ils avaient enfin réussi à donner chair à un avatar.
Kirean devisa longtemps avec eux et ils arrivèrent tous à une même conclusion : un avatar n’était pas suffisant, il fallait en mettre plusieurs dans un seul corps pour obtenir un être ayant « plusieurs » sentiments.
Chaque avatar étant issu d’une émotion, la logique voulait qu’en fusionner plusieurs allers en donner un nanti d’une gamme d’émotion.
Cependant ces recherches n’étaient pas menées dans le but de faire revenir des avatars dans le de domaine de la chair mais plutôt de les employer comme fer de lance comme troupe sacrifiable. Où était le problème si des cadavres mourraient au combat ?
Mais cela ne représentait qu’une part des objectifs de ces recherches sur les Avatars.
Kirean faisait parti des rares anges à avoir étudié ces entités nées des humains et des relents de leur pouvoir déchu. Les connaissances qu’il avait accumulées lui montraient avec une certitude alarmante que le nombre d’Avatar était en augmentation constante. Certes, la hausse était loin d’être exponentielle et elle se ralentissait au fur et à mesure que les rares humains en générant périssaient mais elle était toujours là.
Les Avatars ne semblant pas être victime du temps et n’ayant pour seul prédateur que d’autres Avatars, rien ne limitait leur population. Fort heureusement, on ne leur avait pas découvert de capacité de reproduction.
L’objectif primaire des recherches de Kirean était donc de créer un être capable de chasser les Avatars aussi bien dans le domaine physique que spirituel car il était clair que les forces célestes n’était guère suffisante pour s’occuper à la fois des forces infernales et autres manifestations des Ténèbres et des Avatars.
Retourner les Avatars entre eux était un plan idyllique. Pragmatique, Kirean se doutait que tout ne se passerait pas aussi bien que dans ses espérances mais il le souhaitait ardemment. Pour lui et pour les Humains.
Un des sorciers vint le tirer de ses réflexions, il lui demanda ce qu’il devait être fait de la créature mugissante.
Kirean avait complètement oublié la chose qui se contorsionnait dans son filet. Il réfléchit un instant puis il agita la main d’un geste désinvolte et ordonna simplement : « Balancez le dans un monde quelconque et observez ses réactions, puis faites de même avec les suivants… »
Satisfait parce qu’il avait vu, Kirean quitta le complexe et regagna son bureau. Alors que les portes du laboratoire se refermaient dans son dos, les sorciers expédiaient la créature vers une autre dimension.
Sincèrement heureux, l’ange n’imaginait pas une seconde les conséquences de cet ordre qui bien que logique dans une optique d’étude allait entrainer de nombreux évènements.
Lorsqu’il eut regagné son havre de paix qu’était son bureau, Kirean s’assit sur son fauteuil et ferma les yeux, jubilant par avance des futurs résultats de ses expériences. Puis il rouvrit ses yeux bleu saphir et les posa sur un coin de la pièce. Il tapota sur le bois de son bureau en rythme et un pan de mur s’éleva.
Lui-même se retira de son siège et se déplaça vers la partie du mur qui avait bougé. Là il pénétra dans une alcôve où trônait un immense cristal translucide au sein duquel se tenait l’ange Yvaine, à jamais préserver du temps dans un écrin cristallin.
L’ange passa sa main sur la surface lisse et froide de la pierre en murmurant : « Bientôt…Bientôt ».
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MessageSujet: Re: HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP   HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP EmptyJeu 7 Fév - 23:38

Le sang battait ses tempes, il pulsait tel un torrent lourd dans son crâne, il avait l’impression de pouvoir cartographier précisément chacun des vaisseaux qui irriguaient son cerveau. Tout son corps, toutes ses fibres ne répondaient qu’à cet appel. Ce sang qui battait la chamade était celui de la bataille, l’or rouge des conflits, une extase écarlate qui tapissait sa vue et donnait au monde cette couleur vermillon si parfaite.
A ses côtés, grognait, prête à déchirer les chairs, sa lame. Compagne de toujours elle attendait patiemment sa pitance, chaque nouvel adversaire était autant de chair et d’âme en plus dont elle pourrait se délecter.
Elle et lui étaient deux êtres distincts et pourtant ainsi au cœur du combat, ils n’étaient plus qu’une seule et même chose pousser un insatiable désir : celui de porter la Mort. Le seul désir qui vous prouvait que vous étiez ici et non ailleurs. La souffrance et la douleur n’étaient qu’une part de la compensation à donner pour accéder à cette ultime jouissance.
Il était seul au milieu d’une mare de cadavre, sa lame suintait de sang et une brume écarlate l’enveloppait, les restes du sang finissant de s’évaporer au contact de l’acier démoniaque.
Dans un geste de défi guerrier, il étendit ses ailes membraneuses et poussa un long hurlement auquel répondit le crissement qu’émit son épée.
La lame et le porteur manifestaient leur joie et nul ne pouvait les en empêcher.
Puis il sentit quelque chose de froid couler le long de sa nuque…
Il sursauta violement manquant de se faire renverser la totalité d’une carafe d’eau sur la tête. Le visage sévère, une jeune femme le regardait lui et une pendule. Le message était sans équivoque. Dans un soupir, il se leva et partit en direction de sa salle de cours.
En chemin, il se passa la main sur le visage, il y avait longtemps qu’il n’avait pas rêvé ainsi du passé.
Depuis combien de temps était-il dans le monde des Hommes ? Vingt ans ? Trente ans ? Ou même cinquante ?
Il ne le savait plus. Mais pour lui une chose était sûre, un ange déchu continuait de traîner autours de Son lycée.
Et il était à ressortir les armes s’il s’apercevait que cette créature déchu en voulait à Ses élèves.
Il était dans ce monde depuis trop longtemps pour ne pas s’être attaché aux humains.
Certes il devait souvent déménager pour éviter les interrogations sur son apparence qui ne changeait guère avec le temps.
Son apparence était simple : de longs cheveux noirs lâchés, la quarantaine, un corps robuste.
Il était l’incarnation même de l’homme qui malgré les années semblait conserver la vigueur et la forme de ses vingt ans. Cependant lorsqu’il restait longtemps dans un même endroit, il altérait petit-à-petit son apparence donnant une illusion d’un vieillissement.
Puis il partait pour une nouvelle ville.
La magie démoniaque aidant se faire une nouvelle vie même dans une administration entièrement informatisée était aisée et puis il ne faisait que des changements mineurs tels que sa date de naissance et parfois ses diplômes.
Le reste était de l’ordre du tour de passe-passe.
Il savait qu’il était loin d’être la seule entité occulte à agir ainsi et c’est pour cela que ce Déchu errant l’intriguait.
Pourquoi ne se créait-il pas une vie ? S’il ne cherchait pas cela pourquoi restait-il en ce monde ?
Le fait d’observer la jeune Nathalie Corde ne lui avait de plus rien apporté.
Certes, il ne l’avait pas filé ni n’avait joué au maniaque mais il n’en voyait pas l’intérêt. Du moins jusqu’à maintenant. Peut-être ce rêve avait-il réveillé une part des capacités dont il n’avait pas eu l’usage depuis tant d’années, en tout cas, il vit clairement la brume noire qui nimbait la jeune fille et de cette brume émergeait de temps en temps une petite créature.
Il serra les dents, maudissant son idiotie pour ne pas avoir repérer une telle énormité auparavant et bénissant le fait que pour une fois il soit allé au self pour tenter de percer le «secret » de cette gamine.
Cette vision lui permit de confirmer ce qu’il avait pressentit mais dont il n’avait pas tenu compte.
L’appétit coupé, il quitta précipitamment le restaurant scolaire et continua de maudire sa stupidité.
Il ne lui restait qu’une chose à faire ou plutôt deux : comprendre les motifs du Déchu et éviter que cette fille n’en fasse les frais.
Il sourit amèrement à l’idée de veiller sur une humaine. Ses anciens alliés en seraient sûrement morts à force de rire mais il en était ainsi. C’était le choix que lui Erwan Draek avait fait.
Chassé de l’Enfer pour ne pas avoir tuer un humain au combat, le démon Erwan en fut réduit à devenir enseignant chez les humains. Bien qu’il trouva du plaisir dans cette situation, la simple idée de devoir affronter cet ange déchu faisait vibrer et son âme et au loin lui répondait celle de son épée.
Tremblant il consomma une cigarette, d’une manière ou d’une autre il allait de nouveau rencontrer les combats que durant des décennies il avait laissés derrière lui.
Et c’était là qu’un vrai bonheur par anticipation naissait.
En signe d’avertissement, il laissa filtrer plus qu’il n’en avait l’habitude des relents de sa présence.
Relents qu’Azirel ne put que détecter.
L’ange déchu ne put que relever ce défi en laissant lui aussi filtrer plus que la normale des traces de sa présence.
Bien que ne se voyant pas et éloignés de plusieurs dizaines de mètres, les deux guerriers laissèrent un rictus morbide se dessiner sur leurs visages.
Pendant ce temps Nathalie ne se doutait même pas de la pluie de tuiles qui allait lui tomber dessus.
Le Destin n’avait pas fini de jouer avec elle, bien au contraire, le jeu ne faisait que commencer.
Après avoir lancé son pseudo-défi, Erwan le regretta, il avait l’impression de s’être comporter comme un novice. Cette pensée ne le quitta pas une seconde jusqu’à ce qu’il soit enfin rendu à son appartement.
Comme d’habitude il en avait pour plus d’une heure de trajet en automobile, il aurait pu se déplacer plus vite en sautant de toit en toit mais il avait toujours –même du temps où il servait l’Enfer- utiliser des moyens de locomotions humains, aussi bien par fantaisie que par soucis de discrétion. Ce détail de sa vie avait d’ailleurs pesé lors de son bannissement des sphères abyssales, cette attitude avait été considérée comme une attraction envers la race humaine, ce qui était alors faux mais ne l’était plus actuellement.
Lorsqu’il pénétra dans son appartement, il sentit le contact chaud de l’esprit de sa lame. Elle là, posée contre un mur, scellée par de lourdes chaînes occultes.
Erwan avait scellé son épée dès le début de son exil pour être sûr qu’elle ne commettrait aucun acte de possession ou autre sur un humain.
L’esprit qui l’habitait avait d’abord pris l’attitude d’Erwan comme une trahison puis le temps aidant, la lame avait fini par se calmer et plutôt que d’essayer de lancer son maître sur la voie du combat, elle essaya donc d’occuper ses journées en tentant d’entrer en contact avec les esprits des voisins de son maître.
Elle n’y parvint pas, le sceau qui la retenait bridait trop ses pouvoirs mais elle pouvait néanmoins atteindre de petits animaux et voir le monde par leurs yeux sur une courte distance. Cela ne la lassait jamais au grand bonheur d’Erwan qui n’avait donc plus à entendre ses suppliques mais quelque chose vint changer la donne.
Son maître lui-même semblait prêt à se replonger dans les batailles et les affrontements, alors l’épée se tenait prête à répondre à l’appel de son porteur et lorsque celui-ci passa lentement sa main sur la garde, elle ne put qu’émettre un frémissement métallique de plaisir.
L’impression qu’elle avait eue quelques temps auparavant se vérifiait. Enfin elle allait de nouveau pouvoir combattre aux côtés de son maître.
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MessageSujet: Re: HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP   HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP EmptyJeu 7 Fév - 23:39

Depuis que le démon lui avait clairement révéler sa présence, Azirel se tenait sur ses gardes. Qui pouvait dire quand ce démon passerait de la parole à l’acte ? De plus, le Déchu pressentait son adversaire comme d’une force équivalente si ce n’était supérieure. Cela le gênait et perturbait en partie ses plans. Pour lui ce démon allait tout faire pour l’empêcher de ne serait-ce que poser un doigt sur Nathalie et pourtant il avait besoin de son pouvoir, cette étrange magie qui pourrait le permettre de triompher aisément des Cieux, pour peu que la jeune fille soit dans son camp ou mieux, qu’il ait pu la déposséder de ce pouvoir.
Mais il avait beau tourner le problème dans tous les sens, il ne voyait pas comment forcer ou même amener cette adolescente vers son giron. Au départ, il avait prévu qu’un « accident » arrive à Christelle, il aurait ainsi profité de ce moment de pure souffrance pour placer son ascendant sur la jeune fille en deuil. Ce plan simple aurait sans doute pu marcher si un démon ne montait pas la garde car Azirel ne l’imaginait pas stupide et il était évident que le démon aurait fait un lien entre lui et l’ « accident ».
L’ange déchu en était arrivé à la conclusion que la meilleure méthode pour s’assujettir Nathalie serait de passer un Pacte avec elle. Ainsi le démon ne pourrait rien faire. Une seule petite chose gâchait ce tableau : comment amener la gamine au Pacte ?
Azirel réfléchit longuement à cette question tandis qu’il continuait d’observer sa future contractante. Il sentait sur lui le regarde du démon qui l’observait à travers une fenêtre. Tous deux se provoquaient ainsi mutuellement restant aussi longtemps qu’il le pouvait à se fixer tout en ne perdant pas Nathalie de vue dans le cas d’Azirel.
Ses heures de gardiennage avait d’ailleurs donné à l’ange tout le loisir d’étudier la personnalité de la jeune fille. Elle était sombre et sérieuse, comme un pantin guider par une quelconque fatalité, elle encaissait toutes les brimades sans coup férir mis-à-part un ou deux Avatars générés inconsciemment et se montrait en réalité relativement enjouée et agréable avec Christelle bien qu’elle sombre parfois dans des élans de mélancolie la rendant aussi énergique qu’une méduse neurasthénique. En somme la seule chose qui la rendait solitaire était la forme d’ostracisme qu’elle subissait, sans ça, elle n’était qu’une ado un peu plus mal dans sa peau que la moyenne. Bref, beaucoup de bruit pour pas grand-chose mais encore fallait-il essayer de s’en approcher et de la connaître.
Cela expliquait le fait que Christelle traîne avec elle, étant le genre à s’occuper de tout ce qui ne la regarde pas, essayer de comprendre et de connaître une personne faisait parti de ses hobbies, puis l’amitié prit le pas sur la curiosité. Du moins c’était de cette manière qu’Azirel analysait les choses, qu’il ait tort ou raison ne lui importait que peu, seules les options de manipulation que cela lui offrait l’intéressaient.
Le Déchu avait remarqué autre chose, lors des semaines qu’il avait passé à épier la jeune Nathalie, il avait dû intervenir de manière discrète de plus en plus souvent pour la sauver d’Avatars. Etait-ce une cause de la maturation des pouvoirs de la jeune fille ? En tout cas les Avatars qui s’en prenaient à elle ou plutôt essayaient prenaient des formes qui semblaient être les échelons d’une évolution au niveau de la puissance et de l’intelligence. Azirel avait de moins en moins l’impression de se battre face à de simples animaux issus du monde spirituel. Même si les combats se limitaient à un assaut surprise alors que l’Avatar ne faisait que bouger en direction de Nathalie, les impressions que ressentaient Azirel en s’approchant d’eux devenaient extrêmement contradictoires. Il ne savait plus s’il avait affaire à des animaux ou des êtres pensants. Il finit même par se demander s’il ne devait pas hâter les choses pour pactiser avec Nathalie avant que celle-ci ne se fasse dévorer lors d’un instant où il aurait le dos tourné.
Cette pensée le faisait frémir, à la fois de peur car elle signifiait un échec total de ses plans et les chances de trouver une personne comme Nathalie étant basses, il n’avait pas le droit à l’erreur, enfin s’il ne voulait pas passer les prochains siècles à chercher un autre pactisant mais d’un autre côté, cette difficulté supplémentaire faisait courir l’adrénaline dans son corps et l’excitait prodigieusement. Depuis les semaines qu’il avait passé dans le monde des humains, il se sentait à nouveau heureux : des batailles en prévision, une chance de se venger, des obstacles à surmonter, bref le Destin lui souriait.

Le vide. Le froid. Les ténèbres. Et surtout la faim. Cette faim qui tiraillait ses entrailles et le menait au bord de la folie. Sans compter en plus cette soif qui le consumait. Puis la lumière lui brûla les yeux. Enfin il toucha quelque chose de dur et cessait de flotter quelque part.
Difficilement, il se mit debout, sa posture était courbée, il avait l’impression d’être fait de pierre. Il fit un pas pesant, puis un second et enfin il se mit en marche. Il avait aussi faim que soif, il devait donc absolument assouvir ces deux besoins.
Bientôt il vit ce son instinct lui dictait de rechercher. Sans un bruit, il s’approcha de l’être bipède qui portait ce dont il avait besoin en son sein. Sans bruit, il lui déchira la gorge. La proie n’eut même pas le temps de souffrir.
Puis méthodiquement, il commença à la dévorer.
Lorsqu’il eut finit son repas, il quitta l’endroit.
Plus tard un homme trouverait le cadavre et appela les forces de l’ordre…
Ainsi commença la vague de mort qui se répandit dans le monde des Humains.
Kirean de Delvin avait le visage tiré par la concentration, il ne cessait de recevoir de nouveaux dossiers qu’il devait avaliser ou au contraire rejeter. Ce genre de tâche l’exaspérait, non pas qu’elle l’ennuyait mais plutôt à cause de la manière dont ses subordonnés rédigeaient leurs rapports. Le Noble détestait Azirel mais il avait été obligé de reconnaître ses compétences et avoir un rapport clair et net à lire commençait à lui peser. Il en venait même à se demander ironiquement si ce n’était pas un début de châtiment pour ses crimes.
En soupirant, il lâcha un des épais volumes, ils indiquaient tous les mêmes choses : untel avait vaincu tel démon, machin était mort face à truc et ainsi de suite. Ils ne contenaient aucune information intéressante sur les futurs plans des Enfers ou d’autres forces. Comme d’habitude rien ne filtrait vraiment sur les forces de l’Ombre.
Pour Kirean, les forces de l’Ombre étaient plus gênantes que celles des Enfers, au moins ces dernières étaient toujours dans le même bord. Celles de l’Ombre étaient changeantes, tantôt se battant aux côtés des Cieux, tantôt aux côtés des Enfers. La seule constante était qu’elles changeaient sans crier gare.
Dans ce magma occulte qu’était ces forces « neutres » seules celles menées par le Déicide étaient prévisibles et encore uniquement parce qu’elles n’agissaient que pour venir en aide aux Humains ce qui incluait de parfois venir en aide aux Cieux. Jamais elles ne combattaient avec les démons et tout le monde au Paradis en était heureux. On n’appelait pas leur chef le Déicide pour épater la galerie.
Si Kirean était aussi préoccupé par cette situation de géopolitique occulte, c’était tout simplement parce qu’il voyait les forces de l’Ombre comme une possible gêne pour ses recherches.
En effet parmi la nuée de dossiers inutiles et typiques de la paperasserie céleste se trouvaient les rapports de ses chercheurs et de leurs observations quant aux Réincarnés -c’est ainsi qu’ils avaient choisi de nommer les Avatars placés dans des corps- qu’ils avaient lâchés dans différents plans.
Les premières données indiquaient que les Réincarnés périssaient au bout d’une journée voir quelques heures pour les plus faibles. En effet la décomposition de leurs corps continuait voir s’accélérait, les changeant en larves amorphes avant qu’ils ne rendent définitivement l’âme. Cependant les multiples essais et les changements dans les rituels accomplis firent passer la longévité des créations des anges à une semaine environ avant que les corps ne partent en poussière. De plus un autre point positif apparut spontanément, les Réincarnés attaquaient d’eux-mêmes les Avatars qu’ils croisaient pour s’en nourrir. Cette attitude augmenta encore l’espérance de vie des cobayes.
Pour les chercheurs cette attitude était logique car de base, les Avatars s’entre dévorent pour grandir. Certains émettent même l’hypothèse que cela leur permettrait d’accroître leur puissance, c’était en partie en se basant sur cette hypothèse que Kirean avait lancé son projet de recherche de crainte que des Avatars d’une grande puissance finissent par émerger.
Il ne pouvait pas savoir qu’ils étaient déjà apparus et cela depuis des siècles puisqu’ils s’étaient toujours dissimulés et continuaient d’ailleurs à le faire, attendant les moments propices pour sortir de l’ombre et dévorer leurs proies.
Quoiqu’il en fût, le projet de Réincarnation semblait s’aiguiller sur une bonne voie, cependant, une ombre planait et risquait de tout faire échouer : une intervention des forces de l’Ombre.
Si les Réincarnés vivaient de plus en plus longtemps et consommaient des Avatars, il y avait aussi de plus en plus qui pour des raisons pour l’instant inexpliquées s’en prenaient à des êtres humains et les dévoraient au même titre qu’un Avatar.
Un cadavre d’avatar restait dans le plan spirituel et de toute manière personne ne s’inquiétait du sort de ces créatures, trop sous-estimées, aussi bien par les autorités célestes qu’infernales. Cependant le corps déchiqueté et passablement démembré d’un humain ne passait pas inaperçu. Cela ne posait que peu de problème dans les mondes où vivaient des créatures monstrueuses mais dans les mondes comme celui où était tombé Azirel, la dimension prise était d’une toute autre envergure. Cela ne pouvait que très difficilement passer pour un simple meurtre surtout qu’ils se répétaient (heureusement dans un secteur étroit ce qui limitait les soupçons quant à l’origine des morts.) de plus en plus souvent.
D’un autre côté, l’étude actuelle vérifiait la longévité des Réincarnés, le contrôle viendrait après, une fois que le groupe de chercheurs serait sûr de l’utilité de ces soldats d’un genre particulier.
Et puis il y avait une application toute personnelle que l’ange prévoyait de tester, cela lui permettrait deux choses qui lui tenait plus que tout à cœur : la mort d’Azirel et la vie d’Yvaine.
Tandis que Kirean vaquait à ses occupations, les premières pierres de ce qui allait faire vaciller sa position et compromettre ses desseins commençaient à se mettre en place pour bâtir son mausolée.
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MessageSujet: Re: HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP   HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP EmptyJeu 7 Fév - 23:42

Comme à chaque fin de journée, Azirel suivait Nathalie et Christelle depuis les toits ou les câbles électriques qui parcouraient la ville comme le ferai des vaisseaux sanguins. Aujourd’hui, le temps était à l’orage entre les deux demoiselles. Christelle houspillait son amie pour son indolence et sa mollesse. Après l’accalmie suscitée par l’accident des néons, les petites brimades et autres formes de persécutions typiquement lycéennes avaient repris et avec une intensité redoublée du fait d’une crainte nouvelle qui avait fini par devenir un surplus de hargne. Egale à elle-même Nathalie n’avait eu pour toute réaction qu’une attitude particulièrement monolithique, ce qui exaspérait Christelle au plus haut point, tandis qu’Azirel en riait presque perché sur son arbre ou son poteau voir carrément juste au-dessus de la jeune fille lorsqu’il voulait provoquer le démon qui errait en ces lieux.
Alors que Christelle continuait de blâmer son amie, Azirel souriait, la jeune fille ne semblait pas comprendre l’attitude de Nathalie qui était savamment pensée et orchestrée. En effet, le Déchu avait remarqué que cette apathie n’était qu’une façade, en laissant ses « ennemis » se décharger de leur morgue sans réagir et donc sans leur laisser de prise, la « victime » écourtait les séances et provoquait même une baisse de l’attention à son égard, à un tel point que parfois elle ne semblait même plus exister. Elle était là mais pourtant personne ne semblait la voir.
Peut-être Christelle avait-elle compris cela et que cette façon de faire lui déplaisait d’où l’actuelle dispute que Nathalie se contentait d’encaisser en traînant les pieds. Evidement cela ne faisait qu’alimenter la fureur de son amie qui passa de la simple remontrance à la vocifération pure et simple, la scène ressemblait à une mauvaise pièce comique, la première figurante beuglant et gesticulant face à une sorte de mur humain sur lequel on pouvait aisément lire la phrase : « Rien à foutre ». ; et encore cela devait la version polie.
Puis vint le moment où les deux « comiques » se séparèrent les directions à suivre pour retourner à leur foyer respectif étant différentes. Azirel après avoir savouré ce moment de pure crétinerie, du moins, le percevait ainsi, trouva l’atmosphère trop calme, il aurait bien dialogué avec sa « proie » mais il ne voulait pas la mettre sur la défensive. Un type sortant de nulle part ou par coïncidence cela faisait louche et surtout c’était trop proche de certaines bandes dessinées.
Quelque chose brisa le calme ambiant. Une toute petite sensation tirailla les perceptions du Déchu. Elle était ténue et il n’en avait jamais senti de telle. Un instant il pensa à un assassin céleste venu finir le travail et l’achever mais il jeta vite cette hypothèse, la sensation ne correspondait à celle d’un être envoyé par les cieux.
L’ange déchu se focalisa dessus et crut ressentir des ondes ou des senteurs qu’il connaissait mais elles étaient tellement faibles qu’il n’était sûr de rien, elles étaient comme assourdies, camouflées par un voile qui gênait le Déchu dans son analyse.
Sa concentration fut brisée par un cri. Un cri de terreur mais aussi de douleur. Et la voix qui l’avait émis, il ne la connaissait que trop bien.
La première pierre venait de se mettre en place.

Il avait faim et soif. Toutes deux étaient revenues le chercher alors qu’il avait déjà mangé. Il ne souvenait plus quand avait eu lieu son dernier repas mais il savait que son estomac criait famine plus tôt que la dernière fois. Il lui fallait absolument trouver une proie. Il sentit une odeur qui l’attirait, une douce fragrance qui éveillait ses sens et surtout décuplait les grognements de ses tripes et l’assèchement de sa gorge.
Il suivit l’odeur et passa devant une vitrine.
Comme d’habitude, il ne reconnaissait pas l’homme de vingt ans qui portait un costume élimé, les cheveux gras et en batailles. Mi-marchant, mi-courant, il se rapprochait d’où émanait le doux parfum et enfin, il vit : une humaine qui criait sur une autre. Une montée de salive lui emplit la bouche devant cet apetissant spectacle.
Il voyait ce qu’il cherchait grandir et se développer. Il voyait les racines de la rage donner naissance à un fruit.
Un fruit défendu par cette fragile enveloppe qu’est le corps humain.
L’idée même de déchiqueter ce corps le faisait vibrer d’un plaisir extrême.
Sentir ses dents mordre cette chair tandis que ses mains déchireraient sa poitrine et arracheraient les côtes de sa proie pour enfin parvenir à capturer sa vraie proie.
Penser à cela le rendait fou et son besoin d’assouvir ses désirs ne s’en fit que plus fort, il voulait étancher sa soif de ce sang, il voulait éteindre cette faim dévorante avec cette chair et ce qu’elle cachait.
Malgré tout, il parvint à dominer ses pulsions et continua de suivre sa proie jusqu’à ce qu’elle soit complètement seule.
Là, il bondit sur elle. Elle hurla mais il la fit rapidement taire en lui arrachant la gorge…
Ayant reconnue la voix et surtout la direction d’où venait le hurlement, Nathalie courut comme jamais vers la ruelle où Christelle passait tous les jours. Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi cela devait-il arriver à Christelle ? Et surtout qu’est ce qui pouvait bien provoquer un tel cri ?
Le cerveau de Nathalie fonctionnait à une vitesse inimaginable complètement noyé par l’adrénaline. En même temps une masse énorme d’Avatars ne cessait de surgir du corps de la jeune fille.
Lorsqu’elle arriva à destination, ce qu’elle vit la paralysa complètement.
Les yeux vides de Christelle la fixait tandis qu’un inconnu semblai l’embrasser à la base de la nuque mais le sang qui entachait le visage et gouttait des bras de la jeune fille prouvait que l’action était tout autre.
La vue de cette scène macabre la figeait mais ce qui la révulsait et faisait bondir son estomac, c’était le bruit.
Un odieux bruit de mastication entrecoupé d’un grincement qu’elle imaginait dû au raclement des dents sur un os.
Elle tomba à genoux. L’être humain qui dévorait sa meilleure amie leva une tête ensanglanté et la fixa. Les yeux de l’abomination s’étrécirent. Lentement, la chose à forme humaine laissa tomber le cadavre massacré de la jeune fille.
Si Nathalie n’avait pas été en état de choc, elle aurait sans doute vomi sang et tripes devant le spectacle des organes déchirés et mis à nus de celle qui l’avait toujours soutenue et aidée. Le corps chut dans un bruit mat et visqueux. L’être s’approcha lentement de cette proie où vivaient tant de ceux qu’il devait dévorer pour survivre.
N’y tenant plus, il bondit vers la jeune fille agenouillée et choquée. Nathalie ne le voyait même pas alors qu’il lui sautait dessus prêt à lui faire subir le même sort. Elle ne sentait plus rien. Elle ne voyait plus rien. Elle n’était plus qu’un tas de chair qui attendait la mort.
Puis l’image de son amie lui revint à l’esprit. Une vision horrible à laquelle répondit un rugissement tout aussi horrible. Elle vit le meurtrier voler vers elle. Dans un pur réflexe de défense dérisoire, elle se protégea en levant ses bras devant elle et attendit le choc…qui ne vint pas. Craintivement, elle écarta ses bras et vit un voile noir l’entourée. En son sommet se trouver une boursouflure portant un œil jaune. Elle fixa cette œil qui se tourna vers elle, la faisant sursauter amis curieusement, elle se sentait en sécurité avec cette être diaphane.
Au travers du corps de l’étrange créature, elle voyait l’ « homme » qui semblait furieux de cette contrariété.
Il bondit à nouveau et Nathalie vit le voile se déformer pour laisser sortir deux longs bras maigres qui saisirent l’assaillant et le jetèrent au loin.
S’écrasant contre un mur de béton, l’assassin émit un feulement inhumain. Titubant, il se rapprocha de quelques pas et tandis ses bras vers Nathalie. De longues piques osseuses en jaillirent et s’élançait avec force vers la jeune fille. L’ombre qui la protégeait émit un hululement de douleur alors qu’elle encaissait les tirs. Nathalie sentait la douleur qui déchirait la créature qui veillait sur elle et ne put empêcher de nouvelles larmes de couler pour elle, puis elle sentit la présence de l’être s’effacer à mesure que de nouveaux assauts venaient transpercer le voile qui lui servait de corps. Ne pouvant rester impassible devant le sacrifice que la créature effectuait pour lui sauver la vie, Nathalie se leva péniblement, ses jambes flageolèrent et manquèrent de se dérober sous son poids mais elle parvint malgré l’état psychique dans lequel elle se trouvait à trouver les forces physiques et mentales qui lui permirent de se maintenir certes dans une position précaire sur ses deux jambes.
Son protecteur terminait de dissiper comme une brume qu’elle faisait face à son assaillant avec une détermination qui menaçait de s’effondrer à chaque instant mais qui était bien là, comme la flamme vacillante d’une bougie.
Elle prépara tout son être pour recevoir la prochaine attaque qui lui serait probablement fatale mais au moins, elle serait là, faisant face à la Mort, ne se laissant pas écraser.
Cette attitude plut à Azirel qui avait regardé la scène assis non loin de là, le menton entre ses deux mains.
Il vit clairement que la jeune fille était prête à se battre avant de mourir même si elle savait qu’elle ne ferait rien qui retarderait son décès.
Un sourire aux lèvres, il quitta sa place de spectateur et marcha vers la chose à forme humaine. Au moment où elle se préparait à lancer le coup de grâce, Azirel révéla sa présence, apparaissant à côté d’elle, ne masquant plus rien, il se présenta tel qu’il était : un ange aux ailes noires.
Et avant que la chose ne puisse réaliser quoique ce soit, sa tête vola et retomba dans un bruit sourd.
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MessageSujet: Re: HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP   HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP EmptyJeu 7 Fév - 23:43

Son agresseur étant mort, la tension de Nathalie tomba d’un coup, la faisant s’effondrer à genoux comme une masse. Le peu de volonté qui lui restait était utilisé pour fixer du regard son sauveur, elle était fascinée par les ailes d’un noir profond qui jaillissait de son dos. Une part de son esprit refusait ce qu’elle voyait mais une autre était subjuguée car à l’intérieur du cauchemar ambiant où elle avait l’impression de se trouver, cette apparition ailée était comme un morceau de Paradis pour son esprit éprouvé.
Puis son corps n’y tenant plus, il choisit la voie de l’oubli et Nathalie sombra dans l’inconscience.
Azirel essuya sa lame, la rangea et s’agenouilla devant la jeune fille. Avec un sourire, il lui caressa les cheveux et la prit dans ses bras.
Il bondit sur le toit le plus proche et prononça un mot qui fit disparaître toute trace de sa présence et de celle de l’adolescente inconsciente.
Il ne restait plus sur la scène que le corps atrocement mutilé d’une lycéenne et d’un homme maculé de sang dont la tête avait été tranchée…

Azirel vola aussi vite qu’il pouvait en direction de l’appartement de Nathalie, une fois là-bas, il déposa son fardeau dans le lit qui lui appartenait.
L’inconscience semblait effacer du visage de la jeune fille toutes les horreurs auxquelles elle avait assisté. Azirel avait l’impression de regarder une simple jeune fille dormant après une journée normale. Nul n’aurait pu dire que cette adolescente venait de voir sa meilleure amie se faire déchiqueté par une bête à forme humaine.
L’ange déchu poussa un léger soupir et pour la première depuis tout le temps qu’il avait passé dans le monde des humains, il prit une forme physique visible par n’importe quelle personne et il se mit à arpenter l’appartement de la jeune fille. Il s’agissait d’un trois pièces, une kitchenette, une salle de bain et une pièce à vivre servant aussi de chambre. La majorité de la place de cette chambre était occupée par de vastes étagères plus ou moins remplies de livres ou de bibelots. L’ange nota que tous étaient parfaitement rangés au même titre que les différents cours sur plusieurs années de la jeune fille, il en était bien sûr de même pour ceux de l’année en cour. Il crut déceler en cela une forme de protection : en organisant tout de manière stricte, nette et précise, la jeune fille devait croire qu’elle minimiserait les imprévus que lui réservait la vie. Il remarqua aussi des classeurs de factures parfaitement rangés par date, types de dépenses et autres critères. Puis il commença à s’intéresser aux nombreux livres qui décoraient les étagères, il y trouva les inévitables classiques obligatoires pour toute lycéenne mais surtout une grande partie d’ouvrages traitant de la photographie, tout cela allait de l’histoire jusqu’aux fiches techniques en passant par de magnifiques recueils. Ces derniers firent s’interroger le Déchu sur un autre aspect de la vie de sa futur hôte : l’argent. D’où venait-il ? Ce genre de livres n’étant pas donné sans compter les différentes factures qu’il avait dénichées juste avant. Sa curiosité le poussa à fouiller de manière plus approfondie dans les archives de la gamine qui sommeillait.
Après cinq minutes de recherches, il découvrit l’explication à cette question vitale : un acte notarié.
Cet acte plus divers autres éléments de paperasse lui permirent de comprendre la source des revenus de Nathalie.
Depuis la mort de ses parents, l’adolescente avait transité dans les différentes branches de sa famille où sa malchance provoqua la fin précipitée de ses proches, si bien que plus personne ne la prit, craignant pour son sort.
Heureusement, l’un de ses grands-parents avait écrit un testament en saveur. Celui-ci s’ajoutait donc à ce que ses parents lui avaient laissé, formant ainsi une somme assez rondelette. Cet argent fut mis sous la gérance d’un notaire qui aujourd’hui encore s’en occupait, permettant à Nathalie de vivre sa vie de lycéenne sans trop se soucier de cet aspect de la vie, du moins cet ainsi que cela aurait dû se passer mais sa personnalité étant ce qu’elle était, elle se tint à une politique de rigueur ne dépassant que le strict minimum sauf pour le cas exceptionnel de sa passion : la photographie. Sinon chaque sou était scrupuleusement économisé ce qui finissait par former un pécule conséquent.
Azirel rangea tout ce qu’il avait déplacé et laissa ses spéculations financières en retrait. Il s’assit sur une chaise face au lit, attendant qu’enfin sa contractante s’éveille. Il la voyait déjà comme telle pour une raison qu’il ignorait et cela le mettait d’une certaine manière mal à l’aise. Peut-être était le stress d’accomplir ce rituel qui le lierait à jamais à l’enfant ou alors était-ce juste un mauvais pressentiment tentant de l’avertir…
De longues heures passèrent avant qu’un froissement dans les draps n’indique l’éveil prochain de la jeune endormie. S’agitant quelque peu, elle finit par s’éveiller complètement et fixa le plafond. Elle se passa la main sur le visage, sans doute pour chasser les brumes du sommeil de sa vision. Azirel s’attendait à ce qu’elle fonde en larmes ou du moins se mette à sangloter en se rappelant les évènements de la veille mais non. Il ne se passa rien de tel, elle conserva juste son bras étendu sur son visage et ses yeux.
Puis du coin de l’œil, elle sembla remarquer la présence d’Azirel. Elle poussa un long soupir et finit par dire d’une voix à peine émue : « Bon retour à la réalité. »
Cette remarque plus que sarcastique ne put qu’étonner Azirel et surtout l’inquiéter : depuis quand les jeunes filles assistant à des meurtres avec mutilations font de l’humour sur ce sujet à peine vingt-quatre heures après ?
Il se demanda s’il ne devait pas revoir sa définition du concept d’humanité.
La voix tranchante de Nathalie l’extirpa de force de ses pensées. Elle le regardait une lueur de colère dans les visages et le visage tendu par cette même émotion, la faisant parfaitement ressembler à un prédateur acculé.
Le Déchu fut bombardé de questions, il laissa Nathalie terminer son tir de barrage avant de répondre par une longue tirade : « Ton amie –Christelle- a été tuée ou plutôt dévoré par une entité que je ne connais pas, au début je pensais à un mort-vivant du genre goule ou zombie mais aux vues des capacités qu’elle a montrées, elle n’appartient définitivement pas à cette catégorie, je ne peux donc pas te dire d’où elle venait. Ensuite, je ne suis pas un « justicier à la manque » et quand on est bien élevé, on n’insulte pas la personne qui vous a évité de finir en carpaccio. Je me nomme Azirel Delen, j’étais un ange au service des Dieux ou de Dieu de toute façon c’est la même chose et je suis tombé –il n’y a pas d’autres mots- ici et le hasard a fait que je vous ai trouvé en pleine escarmouche avec ce truc… »
L’ange déchu marqua une pause, Nathalie le fixait assise, le menton posé sur ses genoux, elle semblait ingurgiter comme une éponge tout ce qu’Azirel pouvait dire. Un instant, elle détourna les yeux et finit par poser une autre question : « Et ce machin là, l’espèce de fantôme noir qui m’enveloppait, vous savez ce que c’était ? »
Un vouvoiement naturel qui fit sourire intérieurement Azirel mais le moment ne s’y prêtait pas, il devait soigneusement choisir sa réponse pour ne pas mettre l’adolescente sur ses gardes, l’apeurée ou tout simplement lui en dire trop. Il choisit simplement le chemin du mensonge par omission : « Ce fantôme comme tu dis, est un Avatar, une cristallisation des émotions humaines, il a simplement réagi à la terreur que tu ressentais à cet instant et est apparu. C’est un phénomène qui arrive de temps en temps du moins avec des personnes ayant le « don » de les attirer. »
Nathalie pencha un peu la tête sur le côté comme si elle cherchait à percer un secret ou simplement deviner la part de sincérité de son interlocuteur. Elle sembla se contenter de cette réponse et pencha la tête de l’autre côté avant de poser une nouvelle question, axée sur Azirel cette fois : « J’ai toujours cru que les anges avaient des ailes blanches alors pourquoi les vôtres sont-elles faites de plumes noires ? »
- Tout simplement parce que je suis un Déchu, un ange chassé du Ciel, répondit-il en croisant les bras.
- Et je suppose que d’une certaine façon je suis liée à cette chute, n’est ce pas ?
- On peut dire ça, sourit froidement l’ange, et comment es-tu arrivée à cette conclusion ?
- C’est facile. Pourquoi vous seriez là sinon ?
Azirel ne put que reconnaître que le cerveau de Nathalie fonctionnait bien peut-être même trop bien, alors il décida de jouer cartes sur table : « J’ai besoin de toi ou plutôt de ta capacité à attirer les Avatars, je t’ai sauvé parce que j’en ai besoin pour régler un petit différent. »
L’ange attendit la réponse qui allait suivre. Parfois la vérité était le meilleur moyen de manipulation mais elle était à double tranchant et là, il ya avait une lame aiguisée qui l’attendait : pourquoi ne pas avoir sauvé Christelle.
La jeune fille se contenta de soupirer et parla d’une voix quasiment atone : « Je suppose que je n’ai pas le choix…De toute façon qu’est ce que je peux faire face à un type qui sort de nulle part, décapite des monstres, sait où je vis, et d’autres détails que je ne peux sans doute même pas imaginer. »
Bénie soit la fatalité, pensa Azirel, qui avait tant fait souffrir cette enfant qui prenait maintenant tous les soubresauts du Destin comme inévitable. Alors il prononça d’une suave et enjôleuse : « La meilleure façon de m’aider et de passer un Pacte avec moi, bien sûr tu auras une contrepartie. Je suis sûr que tu veux savoir d’où venait l’assassin de Christelle… »
Il laissa planer sa phrase, en insistant surtout sur la dernière partie car il savait bien que la jeune fille n’avait aucune velléité de vengeance mais il avait besoin qu’elle en ait, alors il allait éveiller cela par tous les moyens.
La tête de l’adolescente bascula en arrière, elle semblait réfléchir et murmura quelque chose qui notifiait son refus. Elle semblait prête –contrainte et forcée- à aider Azirel mais pas à se venger alors l’ange continua d’une voix doucereuse à lui parler. La questionnant sur sa certitude et sur la possibilité que d’autres innocents meurent.
Bref, il jouait sur toutes les cordes, obligeant la jeune fille à penser que de sa réponse découlait des centaines de vies. Puis il poussa le jeu à un cran supérieur en imprimant grâce à quelques sortilèges mineurs des images de morts dans le cerveau de Nathalie, donnant aux futures victimes un visage qui avait pour effet de leur faire perdre leur anonymat, les rendant presque proche de la jeune fille. Sa réaction fut d’aller vomir dans sa salle de bain. Le Déchu souriait à cette réaction. Elle prête, il n’avait plus qu’à lui proposer le Pacte et enfin ce pouvoir de matérialisation serait à sous son contrôle.
Lorsqu’elle revint, il l’attendait le visage serré et grave. Nathalie titubait à demi et ne semblait plus vraiment en phase avec la réalité, alors Azirel se posta derrière elle, lui posa l’entoura de ses bras et l’enveloppa de ses ailes anthracites et lui susurra à l’oreille : « Alors ? Que veux-tu faire ? Avec mon aide tu pourras retrouver celui qui est derrière la mort de la seule personne qui t’a vraiment considérée comme quelqu’un. »
Il sur jouait et exagérait, il le savait mais cela le tout encore plus efficace pour une raison qu’il ignorait, plus c’était gros, mieux cela passait.
Faiblement, Nathalie répondit : « J’accepte. »
Si Azirel avait pu rire aux éclats sans tout gâcher, il l’aurait fait mais il se contint et énonça : « En échange de mon savoir, de ma sagesse et de mon pouvoir, je lie nos deux vies. Nous serons deux tout étant un. La Mort nous frappera ensemble. Et toi tu me donnes ce pouvoir qui est tien. Tel est le prix de notre Pacte. »
Nathalie continua copiant instinctivement sur ce schéma : « J’accepte, en échange les clauses du Pacte. Et accepte de te prêter mon pouvoir. Le Pacte est conclu. »
PRETER, le sang d’Azirel ne fit qu’un tour, cela changeait tout l’accord, au lieu de lui donner la mainmise sur son pouvoir, la jeune fille l’avait conservé et forçait par ce mot l’ange à utiliser le pouvoir à travers elle et même pire : seule Nathalie pourrait l’utiliser et uniquement son bon vouloir. Elle le lui PRETAIT.
Malgré tout, il ne put que dire : « En ce jour et à cet endroit, notre Pacte commence. Toute rupture du Pacte entrainera une malédiction que le pactisant décidera. »
En tant que pactisant et non contractant, il avait au moins cette prérogative qui lui permettrait de reprendre le dessus dans le pire des cas.
Alors que le rituel s’achevait, il vit Nathalie lever la tête et le regarder droit dans les yeux, elle tira la langue d’une manière mutine qu’il ne lui avait jamais vue. Elle s’arracha de ses bras et le regarda d’un air triomphant.
Ricanant elle s’exclama : « Je te l’avais dit Christelle. Laisse les gens te croire amorphe et faible, et se goureront sur toi ! »
Elle riait d’un rire sordide et sanglotant. Azirel était furieux, ulcéré et surtout scié à la base. De manipulateur, il était passé en un instant à manipulé. D’une certaine façon, il ne pouvait que frémir face à la résilience mentale inhumaine dont faisait preuve Nathalie. Le rire se tut, faisant taire ses propres pensés. Il la vit s’allonger sur le lit en parlant, expliquant, qu’elle en avait suffisamment prit dans les gencives quand on essayait de l’arnaquer. Mais elle admettait qu’elle ne s’était ressaisit que sur la fin, que l’ange n’avait été qu’à deux doigts d’avoir ce qu’il voulait.
Paradoxalement, Azirel commençait à être heureux de cette situation, sa contractante n’allait pas être facile à diriger mais une chose était sûre elle allait être encore plus utile que prévu et il se permit de rire. Un rire froid et tranchant qui fit frémir Nathalie à son tour.
Tous les deux croyaient avoir cernés les limites de l’autre et pourtant il n’en était rien.
L’ange se calmant, Nathalie demanda : « Alors Frankenstein, heureux ?"
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Ragnar
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MessageSujet: Re: HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP   HRP Absolu : Juste une nouvelle qui tente de grandir./HRP EmptyVen 8 Fév - 2:19

J'ai corrigé quelques fautes. Concernant la forme des dialogues, on a eu l'occasion d'en parler un peu auparavant.
Concernant le style, faire juste un peu gaffe à l'emploi du participe présent (souvent utile, mais faut que ça soit justifié quand même par le reste de la phrase).
Idem, gaffe aux enchainements de phrases... J'ai été de nombreuses fois tenté de remplacer des suites de virgules par des ":" au vu de la forme "énumérative" que tu emploies pour décrire des sentiments ou des déroulements d'actions passées.

Bon, connexion vraiment pourrie alors je pense que je regarderai la suite quand j'aurais moins de soucis, mais en tout cas le début me donne vraiment envie de lire la suite (je n'ai lu que le premier post, là, comme ça je me garde un peu de suspens pour me motiver à corriger la suite^^).
Hum, pour info, [ ] pour ajouter/remplacer, [ -qqchose] pour supprimer Wink.



Je la mets ici pour que commantiez ce qui est bien et mal^^. [commentiez :°]

Et pourtant lorsqu’il s’éveilla, il ne sentit plus rien de tout cela [:] il ne sentait plus que la douleur qui surgissait de la blessure béante qui tranchait son torse.
Péniblement, il se leva [et dévoila] dévoilant des ailes aux plumes anthracite.
Parfois, elle s’arrêtait et contemplait la voute céleste[ -s ], cherchant à y reconnaître des constellations[. Mais] les lumières artificielles l’en empêchai[ent].
En effet, elle crut voir une ombre se mouvoir parmi les ténèbres des ruelles.
Ce n’était pas la première fois qu’elle croyait distinguer des formes dans les ombres ["recoins mal éclairés", 'fin un truc pour éviter la redite "d'ombres"].
N’importe qui le pouvait en suivant son imagination[, nos] peurs et nos craintes se matérialisant ainsi. [ou alors pas du participe présent dans la seconde partie de la phrase]
A cause de cela, elle ne ressentit [pas] cette alarme qui l’avait toujours détourné[e ] de certains chemins ou ruelles…

L’ange aux ailes noires trouvait presque une beauté chaotique à cet ensemble qui pourtant ruinait un monde en le ma[î]trisant et parfois le maltraitant.
Un son parvint à ses oreilles, à la fois diffus et clair[ -e], comme assourdi[ -t] par de l’ouate.
Poussé par sa curiosité, il plongea en direction de ces sons inaugurant [annonciateurs de] peurs et douleurs. Lorsqu’il arriva sur le lieu [de qqchose], il vit une créature à l’allure reptilienne en dévorer une autre [rha ces Dragoons... :°].
Cette dernière semblait intriguée d’avoir été ainsi dérangée dans son repas et[,] tournant vers la jeune humaine un regard jaune où se reflétai[ent] les lumières de la ville[, elle fit qqchose].
Lentement elle se mit en branle en s’approcha avec une lenteur [redite, là] calculée de sa nouvelle proie, tellement plus petite mais en même temps [,]et cela pour une raison inconnue, tellement plus appétissante.
L’humaine vit des crocs se rapprocher de son corps et[,] avant même que la Mort n’[ouvre ses bras pour la recueillir –'fin "esquisse qqchose", pas "de+ une action", sinon], elle s’évanouit.
Pour l’ange[,] la seule réaction normale fut d’assaillir la créature. Cependant cela ne se fit pas comme prévu. Il avait l’habitude de ressentir une douce chaleur au moment d’utiliser la Magie des Cieux. Cette fois[-ci], il ne ressentit [qu'une sorte de] vide [:] sans être désagréable, la sensation était d’une neutralité à faire frémir… [tu remets en cause la neutralité de la guilde, là ? :p]
Et tandis qu’il pensait piéger la bête dans des rets issus de la magie, elle explosa, disloquée par [son sortilège, ou un truc pour éviter la redite^^].
Un moment, il fixa [des yeux] sa main qui luisait d’une lueur blanche et froide comme la neige.
Se rappelant l’humaine évanouie, il [la] pri[t] dans ses bras et la déposa dans un lieu qu’il avait trouvé dans les méandres de son esprit.

J’avais déposé l’humaine dans ce qui semblait être[,] d’après ses souvenirs, son foyer [:] une modeste chambre située dans un immeuble de cinq étage[ s].
Ainsi, je l’abandonnais à son sort, espérant que ses souvenirs de ces év[é]nements ne soient pour elle [plus] qu’un sinistre cauchemar.
Pour l’instant, une seule chose m’intéressait [:] d’où venait cette créature ?
Elle ne ressemblait à aucune [des] Bête[ s] démoniaque[ s] que j’avais pu affronter et n’en montrait surtout pas l’intelligence.

Ainsi plongé dans mes pensées, je continuais de survoler cette ville qui serait pour l’instant[,] et avant que je ne me sois [-pas] un peu plus familiarisé avec le monde des hommes, mon territoire.
Je finis par me poser sur le toit d’un immeuble, permettant ainsi à ma blessure de se guérir complètement[. Pendant] ce court temps de repos, je me demandais comment retourner au monde céleste. Oh non[,] pas pour retrouver mon statut d’Ange, mais plutôt pour porter la haine et la douleur à ceux qui m’avai[ent] ainsi jeté à bas sur ce monde…
C’est [sans] aucune nostalgie que je me souvenais de mes derniers jours aux Cieux.
Mon tort était simple, j’avais [entretenais] une relation avec la mauvaise femme.
Seule[-,] Ivaine, ma compagne tant convoitée[,] garda son estime et son attachement pour moi.
Elle réussit même a tenter l’acte fou qu’était [celui] de me laver de tout soupçon.
Car sa tentative de me [disculper] échoua évidement, elle passa donc à l’étape supérieure : l’évasion…
Je n’en sais absolument rien, mais une chose est sûre, c’est qu’au moment de me libérer du peloton d’exécution, une troupe armée sorti[t] de nulle part.
Ivaine avait tout tenté pour moi et elle [l'avait payé] par la mort.

La jeune fille s’éveilla en frissonnant sur son lit.
La terreur qu’elle avait ressenti[-t] palpitait encore dans son esprit [;] aussi regarda-t-elle avec appréhension son appartement, se demandant comment elle avait pu y atterrir.
Elle se leva pour se préparer un repas puis[,] celui-ci consomm[é], retourna se coucher, pensant encore à cette sinistre rencontre marquée au fer rouge dans ses souvenirs.
Sa crainte [ou gêne] ne se dissipa pas lors de son réveil le lendemain.
[...]la maison du Poulpe dan[ s] la constellation du…

Cependant, il ne s’agissait pas de la malchance dont souffrent les personnages de cartoon, à savoir[-,] tomber dans les bouches d’égouts [ou] gliss[er] sur diverses choses.

Bien sûr, il y avait des humains comme Christelle qui ne s’occupai[ent] pas de ce genre de détails.
Doit-on leur rendre grâce ou se moquer d’eux pour [leur touchante] naïveté ?
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