Mémoires

Longtemps ma nièce ma demandé de continuer ce que jadis son père avant elle l’avait chargé de faire. Elle désire redonner à notre peuple on histoire. Mais ce travail long est fastidieux que celle-ci me demande me rebuter depuis plusieurs années, depuis le jour ou le bateau m’amenant des iles de Delnak vers notre terre ancestrale coula. Des années de travail sombrèrent dans les flots en quelques minutes, de la première conquête d’Ashal à la chute des six tributs, car oui, les tributs ne sont plus qu’une ombre de leur passé.

Je pleure encore mes notes enfouis aujourd’hui dans la mer.

Ma nièce, depuis qu’Ashal fut reconquis, ne cesse de me voir écrire la suite de l’histoire de notre peuple. Mais cela n’est pas sans difficulté car je suis vieux à présent et ma mémoire n’est plus ce qu’elle était, je ne me rappel plus tout les tenants et aboutissements de la construction de la terre qui fut le Rovanak, terre qui nous accueillit pendant des siècles. Avec la chute de notre anciens lieu de vie, le temple de Sybaris n’est plus, il fut détruit complètement par l’éveil des autres lors de la dernière guerre, et par malheur, dans notre fuite, nous n’avons pas eu le temps de mettre des copies de mes écrits dans les archives du temple.

Tout le savoir de notre terre disparu il ne reste que moi pour le retranscrire.

J’ai aujourd’hui décidé de reconstituer mes souvenirs et les couchés sur le papier, les drogues aidant, je me rappel plus de choses que je ne le croyais possible, mais bien peu en comparaison de jadis.

Mais avant de reprendre le cours de l’histoire de notre peuple la ou je l’avais laissé, je désire écrire retranscrire le cours des événements qui amenèrent la chute du Rovanak et un troisième exode de notre peuple, quoi que dans cette situation je préfère parler de « retour ».
Ses souvenirs sont encore frais dans mon esprit et je préfère commencer par consigner ceux-ci sur le papier avant d’en oublier certains.

Après la mort du Sharn, sa fille, ma nièce, prit le pouvoir en déjouant quelconque machination contre elle. Le sang coula à flot parmi les traitres, ce jour elle montra que tout comme son père elle été atteinte d’un vice important. La ou son père buvait pour oublier une destinée qui l’avait conduit à exclure de sa vie la femme qu’il aimait et sa fille, destinée qui en fait n’était pas dévolue à ses épaules mais à celle de sa fille. Salnia elle exprima un grand penchant pour la torture, le sang et le supplice du Pal. Elle sait que je désapprouve grandement cela mais elle ne peut se défaire de ses pulsions. Elle-même est parfois effrayée de la foret de pal qui jouxtent la forteresse ou nous vivons, mais elle n’arrive pas à « réfréner ses ardeurs » comme elle aime dire.
Mais l’heure n’est pas encore venue de parler de ma nièce et de son vice, cela viendra ultérieurement, l’heure est avant tout à l’histoire de la chute du Rovanak.

Ainsi comme je le disais, Salnia prit la suite de son père à la tête du Sinheim, aidé par Malbruc et Keltak, qui officia comme son père adoptif durant des années. Peu de temps après sa prise de pouvoir, le temple et l’éveil des autres eurent un nouveau conflit, conflit qui fut ravageurs pour ses deux assemblées ennemies depuis le premier jour. Salnia découvrit vite le fardeau qu’est la gouvernance, mais la ou son père ne faisait que maudire les Dieux pour sa malchance, elle s’accrocha à ses amis et affronta les fardeaux de son poste avec courage.
Très tôt le conflit devint une guerre sans pitié ou chacun des belligérants désirer voir périr son ennemi pour toujours. Les hommes et femmes du Rovanak se jetèrent dans la bataille comme jamais encore ils ne l’avaient fait, la vengeance était leur maitre mot. Des années de souffrances devaient être vengées dans le sang.
Le conflit dura peu mais fut dévastateur pour nombre des membres des deux entités, les membres du temple pouvant faire la guerre perdirent beaucoup d’hommes et de terres, tout comme ceux de l’éveil. Très vite le Rovanak fut envahie et pillé par ses ennemis.
Quand vint la fin de la guerre, trois tribus avaient perdus leurs territoires, le Rovanak n’était plus que l’ombre de jadis. Seul lui rester les terres côtières et les Iles de Delnak.
C’est alors que les charognards firent leurs apparitions, Salnia décréta que son peuple avait assez payé de sa personne. Un replie vers les îles fut organisé, et c’est la, en concertation avec son conseil, dont je suis l’un des seuls survivants, qu’elle décida de l’avenir de son peuple.

Nous décidâmes de tenter ce que son père n’avait pas eu le courage de faire, nous avons décidé d’essayer de reconquérir notre terre perdue des siècles plus tôt. Alors commença la troisième exode des Soul’kads qui étaient devenus les tribus.

L’histoire qui compte notre fuite de Dragostina n’a guère besoin d’être conté plus encore, nous étions un peuple détruit, tant par la guerre qui venait d’être faite, que par les luttes intérieur qui avaient eu lieu.
Il est l’heure que je vous plus amplement notre histoire après notre désertion du temple de Celerna Ilonë, désertion qui fut pour moi un déchirement. Il est temps que j’ouvre véritablement la page de mes mémoires au combien différentes de la règle établie.

Chapitre I - Voyage

Xiarsès avait réalisé, quelques années plus tôt, une carte maritime qui devait nous ramener sur nos terres ancestrales. Mais jamais il n’avait voulu se lancer dans cette quête, son souvenir d’esclave en Ashal face à des créatures inconnus l’avait traumatisé. De plus, ses êtres étaient alors à l’apogée de leur puissance.
Cette carte fut emmené dans nos fontes lors du départ précipité de Dakiir, la citée aux murailles imprenables avait prouvée quelques années plutôt que celle-ci ne l’était plus.
Donc, Salnia récupéra les écrits de son père et se dirigea vers les Iles de Delnak ou fut prit la décision de quitter ce monde. Nous venions de perdre une grande partie de nos terres, il ne nous rester que quelques îles. Déprimé et ne voyant qu’un avenir sombre, celui de notre disparition, nous avons conclu que notre mort à tous ne se ferait que sur la terre de nos ancêtres.

Nous n’étions plus que quelques poignées de survivants en comparaison à notre population quelques années auparavant, ce qui nous aida car nous n’avons point eu à faire sortir de nouveaux navires des chantiers des îles.

Par un beau matin, un mois après que la décision fut prise, qu’une centaine de navires appareillèrent des îles de Delnak vers un avenir incertain. Nous pensions courir vers notre mort, mais c’est avec le cœur léger que nous étions prêts à partir vers notre funeste destin.

Nous partîmes un bon millier par un beau matin, mais nous n’arrivâmes pas tous à destination.

Pendant plusieurs semaines radieuses nous naviguèrent sans problèmes sur les eaux, nous avions calculé que le trajet nous prendrez presque trois mois, en grande partie car nous étions en été lors de notre départ. L’océan que nous devions traverser n’était pas attaqué par les tempêtes hivernales, ni par la glace.
Au bout de cinq semaines nos cœurs étaient joyeux, la mer était d’huile et nous n’avions pas eu à déplorer de problème majeur, nul maladie ni privation.

Puis vint la tempête.

La journée avait été comme toute les autres, le soleil nous avait harceler durant tout le jour, sa chaleur pompant peu à peu les forces des marins. Mais dans la fin d’après midi des nuages sombres apparurent à l’horizon, nous savions tous qu’un grain aller nous prendre dans la nuit, mais aucuns de nous ne prédit alors la catastrophe qui allait arriver.
La nuit était tombée depuis quelques heures quand la tempête fut sur nous, la pluie, le vent et les vagues nous attaquèrent avec une immense férocité, dès le début de l’assaut nous sûre que tous ne survivrais point à la nuit. Mais la tempête dura trois jours, trois jours ou les cris d’agonie se succédèrent. Des marins tombaient à la mer ou étaient tués à cause des ravages du vent sur les navires. Face à la puissance des éléments tous les navires ne résistèrent pas, plus d’une vingtaine de bâtiments furent engloutis par les flots dans le navire amiral qui coula après avoir eu la coque troué par un mat.
C’est durant la dernière journée que ce bateau coula, mes écrits sombrèrent dans les flots pour ne plus en sortir. Je réchappais à la mort de justesse ce jour là. Longtemps je maudis le marin qui me sortit de l’eau.

Je restais ensuite plus d’une semaine et demi à dormir, terrassé par la fièvre. On me rapporta que nous étions sortit de la tempête environ deux heures après mon repêchage, de nombreux hommes, femmes et enfants avaient péris, nous avions perdus un grand nombre de notre nourriture gâtés par l’eau de mer qui avait réussis à s’infiltrer. En somme, nous étions encore plus misérables qu’à notre départ.

Salnia quand à elle restait sereine, elle ne fut point tourmenté par les pertes d’un cinquième de nos navires, et plus encore de population. Elle se concentrer sur sa cible, Ashal la légendaire.
Elle me dit, une fois que je fus réveillé, que nous n’étions plus qu’a quelques jours de notre destination selon les cartes de son père. Il était ainsi venu le temps de préparer l’invasion de l’île.

Nous restâmes trois jours dans la cabine du capitaine, à étudier les précieuses cartes laissés par Xiarsès et à mettre au point différents plans pour reprendre notre île.
Puis vint le cri de la vigie, l’entendîmes en début d’après midi, nous sortîmes vite de la cabine et déjà le pont du navire était envahie. Toutes les personnes du navire se regroupèrent pour la voir, notre terre ancestrale s’étendait en face de nous.

Je ne put m’empêcher de pleurer, les larmes coulèrent sur mes joues alors que la joie et la peur d’être chez moi m’envahissais.