Temple de Celerna-Ilonë
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L'énergie Astrale
 
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 Le Fondateur : Smyrne Altroeg.

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Sekeln
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MessageSujet: Le Fondateur : Smyrne Altroeg.   Le Fondateur : Smyrne Altroeg. EmptyMer 23 Jan - 21:00

Lecteur qui parcourt ses lignes, bien qu'ayant demandé à mon archiviste de présenter de manière succinte les protagonistes les plus importants qui foulèrent le sol de Merenas, j'en suis venue à considérer qu'il fallait plus de quelques lignes pour comprendre le truculent personnage que mon aïeul fut et est toujours s'il vit encore en ce monde.
Voici donc ses memoires :

Première Errance

Je porte le nom de Smyrne, ce fut la seule chose que ma mère me céda. Nul nom de famille ne suit ce prénom, symbole de déchéance mais aussi et heuresement pour moi, la possibilité d'entrevoir une fenêtre vers le Salut.
Je prends la plume pour que ceux qui me suivront et charrieront mon sang puisse-t-y trouver un semblant de réconfort dans la malédiction qui nous afflige...

Ma conception fut des plus brûtale.
Ma mère, jeune elfe vivait dans un charmant petit village -du moins selon les dires de ces habitants-, le vent y était frais, la terre grasse et l'eau claire.
Bref un petit paradis...Curieusement, je n'ai pas eu cette impression quand je l'ai enfin retrouvé.
Enfin, recentrons le sujet.
Tout allait bien de ce village buccolique -campagnard- jusqu'au jour où...
Le tonnerre rugit et la flamme zébra le ciel tandis qu'une horde de pillards dragoons fondait sur le village telle un incendie rageur décimant tout sur son passage ne laissant plus que poussières et cendres en ultimes oraisons !
C'est un peu éloigné de la vérité, mais je trouve ça plus lyrique....
Quoiqu'il en soit ma mère fut sailli par un des malandrins et c'est ainsi que vous pouvez lire ce fantastique récit.
Une alchimie étrange se déroula alors et je ne peux que vous fournir une hypothèse sur celle-ci...
Peut-être ma génitrice possédait-elle le potentiel pour user des forces occultes et que cela fit mauvais ménage avec ma haine et la rage qu'elle éprouva envers mon père et donc par la suite envers son symbôle : moi.
L'enfant qu'elle attendait suite à cet acte ignoble...

A peine eut-elle accouché d'un garçon albinos qu'elle le rejeta hors du village reconstruit.
Mon sort aurait put être ainsi scellé si par hasard un mage en quête d'apprenti n'avait pas erré sur la route où je fus déposé à peine enveloppé dans un linge crasseux.
Le mage me raconta plus tard qu'il avait immédiatement repérer mon propre potentiel. Malheuresement, les années passant, il dut se rendre à l'évidence : je ne pouvais pratiquer son art et cela le peinait au plus haut point. Il me décrivait lui-même comme intelligent et ayant un esprit rapide. j'assimilais les formules, les postures et les graphèmes à une vitesse supérieure à la normale mais jamais la magie ne voulait se manifester.
Aussi fort que j'essayais ou que je le souhaitais, mes sortilèges n'aboutissaient pas...Il n'en sortait toujours qu'un miasme éthérique sans puissant ou rien.
A contre-coeur, le thaumaturge dut se séparer de moi et comme dernier cadeau me fit rentrer au sein d'un groupe d'aventurier.
Mon charsime étrange et ma verve me permirent de me faire rapidement accepté et aussi de recevoir les enseignements d'un des forestiers.
Je me révèlais d'ailleurs d'une adresse et d'une agilité remarquable, rendant mes mouvements bien plus fluides et gracieux ajoutant encore à l'impression et parfois la fascination que je pouvais exercer sur les gens.

Durant quatre années, je voyageais avec eux, servant tantôt d'escorte, d'explorateur ou de guerrier lors de batailles épiques.
Durant quatre année, je perfectionnais mes techniques et devenait enfin un forestier digne de ce nom.
D'une certaine façon, j'avais trouvé le bonheur et ma vie me satisfaisait pleinement mais le Destin n'en avait sans doute pas décidé ainsi et bientôt sa lame perfide et tranchante réduit en lambeaux le tissu de mon existence pour le recoudre d'une manière plus sombre et plus imprégné de sang.
Mon groupe et moi-même avions été engagé pour explorer une cavité dans un canyon. Mission simple, peu de risque et bonne paie par rapport à l'effort à fournir. Du moins sur le papier car nous tombâmes dans l'antre d'un dragon rouge. Cette créature était-elle un avatar de la fatalité ou juste un pion laissé là par hasard par une quelconque divinité en mal de divertissement ?
Quoiqu' il en fut, la créature nous regarda d'un air faussement peiné et d'une voix grave qui semblait ne pas provenir de ses lèvres immobiles déclama avec une emphase certaine :


Vous n'avez vraiment pas de chance mes petits amis. Vous savez, je ne brûle qu'un groupe sur trois...Juste histoire de tenir les curieux à l'écart vous voyez ?


Et c'est rigidifié par la peur que nous vîmes l'auguste animal brandir une griffe longue comme une épée vers la paroie de la caverne et y tracer un long trait tandis que la roche crissait comme un cri de douleur soutetrrain.
Nous aurions dû fuir mais comment ne pas être pétrifié par la majesté d'un dragon dont les écailles semblables à des rubis reflétaient nos torches et nos regards terrifiés ?
Comment résister quand la bête qui vous regarde avec à peine plus de respect qu'un insecte mesurait au jugé à peine moins de cinquante mètres de long et donc le double d'envergure ?
Et surtout comment espérer quand celle-ci prit une profonde inspiration avant d'exhaler un souffle de flammmes ?
Nous fûmes tous engloutis par la nuée ardente. Je ne pense pas que quelqu'un ait eu le temps de ressentir la moindre douleur...sauf moi...
Par réflexe ou instinct de survit je récitais une des litanies que mon ancien maître m'avait enseigné...
Je sentis ma chair fondre et ma peau se racornir avant de sombrer dans la béatitude d'un néant sombre et salvateur qui m'arrachait des griffes de mon propre corps que j'imaginais mutilé ou simplement réduit à l'état de tâche charbonneuse sous le dôme de pierre de l'antre draconique...

C'est dans la souffrance que je m'éveillais, chacun de mes membres me semblaient être du plomb fondu mais mon état comateux disparut bien vite alors que je remarquais deux grands yeux dorés qui me fixaient.
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MessageSujet: Re: Le Fondateur : Smyrne Altroeg.   Le Fondateur : Smyrne Altroeg. EmptyJeu 24 Jan - 19:46

Deuxième Errance

Le regard mordoré de la créature reptilienne me fixait avec une lueur d'amusement que je jugeais parfaitement malsaine. Mon instinct me dictait de fuir sans plus tarder mais mes membres refusaient de se mouvoir ne serait-ce que d'un pouce.
Je remarquais d'ailleurs à mon grand étonnement qu'à part quelques tâches de roussi disséminées de-ci et de-là, je n'avais pas souffert des flammes.
La voix hautaine du dragon me tira de mes observations :


-Etrange petit être qui charrie le sang de notre race, pourquoi n'es-tu point roti et même caramélisé comme les autres ? Ce n'est point un coup du sort qui par sa largesse te sauva d'un trépas certain...

- Je dois avouer que je n'en sais rien, balbutiais-je mais il est fou de voir que votre nature reprend vite ses ascendants sur vous.

- Allons, il doit bien y avoir un petit quelque chose, au moins une babiole que je pourrais ajouter à mon trésor ou un petit secret que tu tâches dans les tréfonds de ton esprit.

- Rien, je vous assure si ce n'est l'envie de faire de toi mon serviteur !

Et là comme diraient nos amis bardes et baladins : "Oups"
Si j'en avais eu l'idée, j'aurais pu éventuellement plaider le lapsus mais la seule qui me vint à l'esprit fut "oups" enfin en plus vulgaire et imagé mais grosso modo, c'était ça.
Quelle ne fut pas ma surprise quand le béhémoth éclata d'un rire rauque aussi rapant que la roche sur laquelle je reposais.
Mais une sombre folie emprisonna mon esprit et je répètais avec conviction la même hérésie.
Cette fois le reptile ne rit pas et je sentais l'air devenir brûlant à mesure que sa fureur grimpait pour atteindre des sommets.
Lorsqu'un torrent de flammes surgit non pas de sa gueule immense mais du sol, je crus ma dernière arrivée...Encore me direz-vous. Et bien oui ! Vous croyez quoi ? Que j'avais l'impression de participer à un pique-nique entouré par des neïades ? Non mais.
Enfin pour en revenir au sujet, je sombrais dans l'inconscience mais continuais pour une obscure raison de sentir mon corps se mouvoir.
Lorsqu'enfin je reprenais mes esprits, la caverne était vide. Plus de trésor si ce n'était une lance plantée dans la roche et un dragon de la taille d'un chat.
Il fallut plusieurs longues secondes à mon cerveau pour réaliser qu'à dix mètres de moi se tenait le même dragon qui avait tenté de me réduire à l'état de poussière mais qui mesurait maintenait à peine trente centimètres au garrot.
De dépit me semblait-il, la bête cracha une petite boule de feu sur le sol puis s'exprima d'une voix empreinte d'une colère à peine contenue :

- Bon alors ? Vas-tu te lever mon noble maître ? Je t'attends, je te signale. Allez quoi ! Tu dois bien avoir une quelconque donzelle ou une quête débile comme toi et les tiens savent si bien se casser les pieds à s'en foutre plein le dos.
- Ton maître ? ce fut à moi de m'exclaffer, ne dites pas de bêtise, je ne suis qu'un semi-elfe. Si c'est un de vos jeux avant de me dévorer, il est plutôt amusant...

- Crétin. Aussi aberrant que cela puisse paraître, tu m'as surpris et dominé, je me plis à ta volonté comme d'autres le firent avant moi envers tes semblables...

- Et commentai-je fait, je vous prie ?

-Si tu ne sais pas c'est que tu n'as pas à savoir.


Et c'est ainsi que je me retrouvais accompagné par un dragon rouge de la taille d'un chat. Avant que je ne quitte sa grotte, je remarquais une lance au manche noir plantée dans le sol.
Le dragon me signe de la prendre, il avait dissimulé tout son trésor mais avait laissé cette arme à mon attention.
Je devais avouer qu'il s'agissait d'un présent somptueux, son manche d'ébène était parcouru de veinule plus sombre semblant faites d'un liquide opaque et lourd comme un ciel d'orage. La pointe ressembalit à celle d'une flèche géante, parcourue de dentules écarlates.
Je fis quelques mouvements avec et la trouvait parfaitement adaptée à ma main. Bien sûr, il me faudrait du temps pour l'utiliser avec éfficacité et létalité.
Mon voyage commença au sortir de la grotte, je commençais alors une vie d'errance en temps que mercenaire. Redscales car tel se nommait mon compagnon reptilien se montra avec le temps être un joyeux drille à l'humour un tantinet lourd.
L'amélioration certaine de notre relation me permit de vivre avec aisance mon éternel voyage mais aussi à développer ce que le dragon appellait lui-même la "dracomancie".
Et ce fut une revélation. Je ne pouvais utiliser la magie commune mais celle-ci coulait en moi comme mon sang, je ressentais Redscales comme étant une part importante de mon être. Cependant, à mesure que cet aspect de mon être grandissait, je ressentais une présence dérengeante derrière les replis de mon inconsciente comme quelqu'un qui vivait à travers moi.
Mon familier refusa toujours de répondre aux questions que je lui posais à ce sujet.
Cela faisait maintenant trois ans que je parcourait les terres aussi je décidais d'aller sur les mers. Avec l'or gagné en tant que mercenaire, je payais ma place sur un navire marchand. Redscales m'y suivit en prenant la forme d'un chat au pelage roux et flamboyant.
Mon véritable périple venait tout juste de commencer...
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MessageSujet: Re: Le Fondateur : Smyrne Altroeg.   Le Fondateur : Smyrne Altroeg. EmptyMar 29 Jan - 22:42

Troisième Errance :

Le voyage se passait merveilleusement bien, le navire disposait de cabines savement agencées qui rendait presque ce moyen de transport agréable.
Le maître-coq pouvait être qualifié ainsi sans honte, les matelots étaient compétents, le capitaine un navigateur expert dans son domaine et Redscale chassait les rats histoire de tuer le temps.
Comme il devint vite à l'esprit des gens qu'il fut mon familier, on m'appella très vite "Seigneur" ou "mage". Ce qui nous fit rire aussi bien moi que mon compagnon troquant écailles contre fourrure.
Personnellement, je passais mes journées dans ma cabine ou sur la vigie aux côtés du mousse chargé du guêt. Dans la chambre qui m'avait été allouée, j'utilisais le pouvoir qui sommeillait en moi. J'avais l'impression d'avoir une flamme brûlant en mon sein et très vite j'eus l'impression que toutes choses autours de moi n'étaient plus que des flammèches ou des brasiers.
Redscale pour sa part, ressemblait à une immense déferlente de flammes et je me demandais encore et toujours une telle créature voire entité avait put se lier à moi d'une façon si avilissante du point de vue sa race.
La suite de mes réflexions en arrivait rapidement à : Que suis-je ?
Non pas un sophisme quelconque ; je me demandais réellement qu'elle était ma race. Pour beaucoup j'étais un elfe albinos mais je savais d'après mon ancien maître que du sang dragoon coulait dans mes veines. Redscale y avait lui-même fait allusion.
J'ai déjà fait montre de ce détail au début de mon récit mais je dois avouer que pour donner plus de profondeur à mon histoire, j'ai décidé de retranscrire les alternoiements qui secouaient mon âme à ce moment de ma vie...
Quoi qu'il en fut, je me creusais la tête pour savoir qu'elle étrange alchimie s'opérait à mon insu dans ce corps gracil. J'avais déjà croisé des dragoons mais je n'avais trouvé de point commun avec eux, ils étaient plus grands d'au moins vingt bon centimètres et portaient tous des stigmates de leur ascendance draconique.
Je crois que j'ai fini par me dire que le sang elfe avait eu raison de celui reptilien.
Mais comme vous vous en doutez sûrement, je ne vous raconte pas le passage du bateau si ce n'était pas important. Et vous avez raison ! Car dans la fureur des éléments, commencent la véritable histoire du royaume de Myllandir ainsi que de mes descendants.
La vérité n'est pas comme le raconte certaines balades à mon sujet où tout y a été enjolivé. Je fus un monstre et j'en suis sans doute toujours un.
Puissent mes enfants me pardonner de leur avoir donner pareil malédiction...
Ca sonne bien non ? Je savais qu'il fallait que je mette ce genre de phrases.
Bon, j'arrête la plaisenterie, ce n'est pas comme si ce que j'allais raconter était rempli d'humour....

Après deux semaines de voyage en paix sur une mer calme à peine agitée par des vaguellettes nées d'un vent paresseux sur les eaux mais vigoureux pour gonfler nos voiles. Le mousse de la vigie cria à la tempête. Et celle-ci se trouvait sur nôtre route.
La capitaine décida avec sagesse de changer de cap pour essayer de l'éviter ou de ne passer que par la queue de l'orage.
Mais ce charmant bambin espiègle qu'est le Destin en décida autrement et tel un enfant arrachant les ailes d'un insecte, il nous envoya avec un sadisme tragique en plein coeur de la tempête par des courants contraires.
Nous fûmes tous mis à l'oeuvre, écopant, tentant de faire bouger la barre, rabaissant les voiles mais rien n'y fit. Inexoranblament, nous savions tous que nous allions sombrer corps et âmes et ce fut une vague plus forte que les autres qui abrégea de manière rapide nos élans de désespoir. La lame aqueuse brisa le navire comme une coquille de noix.
Je fus expulsée dans l'eau salée manquant de m'y noyer. Je tentais d'invoquer Redscale. Il me rejoignit en un clin d'oeil et sous sa forme draconique. Il me hissa hors de l'eau et péniblement, je me hissais sur ses écailles rendues glissantes par la pluie.
Nous tentâmes de quitter la zone où la Nature se déchaînait mais Redscale ne supporta pas assez longtemps les trombes d'eau. Sa nature élémentaire ne le prédisposait pas à un tel environnement et finalement, tout comme les marisn et les autres passagés, je sombrais dans les noires abysses de l'océan.
Je perdis alors mon compagnon de vue, je le considèrais déjà comme mort, sans savoir pourquoi...
Peut-être que mon lien me permettait de ressentir la disparition de la flamme qui brûlait peu de temps auparavant dans mon corps...
Et à mesure que cette flamme devenait à peine plus qu'une flammèche, je m'enfonçais sans bruit vers le fond, laissant l'air quitter mes poumons et ne tentant même pas de nager comme si mes instincts de survie se trouvaient inhibés.
Puis, je sentis un fort courant m'attirant vers le bas. Je ne voyais rien de ce qui approchait mais avant que je réalise la taille nécessaire pour créer un tel dérenglement dans le mouvement des eaux, je fus comme happé.

Je me retrouvais dans un espace chaud et gluant. Je reprenais mon souffle et la présence famillière que je ressentais dans ce cloaque me permit de regagner un peu d'espoir, j'étais dans la gueule d'un dragon...
Ce n'était malheuresement pas Redscale. J'essayais bêtement d'entamer une conversation et la seule chose qui me répondit fut un torrent d'eau glacée.
Je me prostrais alors dans un recoin contre quelque chose de dur que j'identifiais comme devant être une dent ou un croc. Je n'ai aucune idée du temps que je passais ainsi dans cette gueule avec le recul, je peux dire que j'y ai passé au moins un mois.
Quoi qu'il en soit la vie dans ce trou fut pour le moins étrange. A intervalles régulier, la gueule s'ouvrait laissant entrer des trombes d'eau et dans l'obscurité, je finis par attraper quelques poissons.
Au départ, manger cette chair crue me dégoutais mais je finis curieusement par m'y acclimater. De temps d'autres formes, différentes des poissons venaient changer mon ordinaire parfois elles respiraient voir parlaient mais cela ne m'empêchais pas de les dévorer.
Je crois que lors de cette période, j'avais régressé à un stade animal et la suite allait d'ailleurs le prouver.
Ainsi durant un temps, je vécu de cette façon en n'imaginant même pas que j'ai un jour vécu d'une autre façon. Le monde était devenu ce lieu sombre et humide.
Puis un jour, sans que je sache pourquoi, le trou s'ouvrit vers une lumière éclatante qui me brûla les yeux.
Un fort mouvement me rejetta sur quelque chose de dur et mou à la fois.
C'était chaud. Tout autours de moi était chaud et je ne voyais rien à cause d'une atroce lumière. Un doux son atteignit mes oreilles et me calma.
Mais je me sentis comme abandonné. Je restais prostré un moment dans cette matière qui commençait à me brûler sur certains endroits et quand enfin mes yeux s'habituèrent à la luminosité, je me levais et pus contempler ce nouvel univers qui s'offrait à moi.
Mais plus important : j'avais faim.
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Sekeln
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MessageSujet: Re: Le Fondateur : Smyrne Altroeg.   Le Fondateur : Smyrne Altroeg. EmptyJeu 7 Fév - 23:05

Quatrième Errance : La Bête Qui Rôde.

Je me souviens de cette période avec un mélange de joie sauvage mais aussi de dégoût. Quoique mes remords et états d'âmes sont bien plus faibles que cette joie primaire et tumultueuse. Je n'étais plus qu'une bête intelligente, motivée uniquement par la faim, la soif et le besoin de trouver une tanière où me reposer.
Car peut-être était-ce une réminiscence de ma vie antérieure, je parcourais plaines et forêts en nomade.
J'avais rapidement quitté la plage où j'avais été rejeté. Elle était trop à découvert et le sable chaud bien qu'agréable me gènait pour me déplacer mais poussé par un étranger instinct, je m'avançais vers les eaux et me penchais devant elles.
J'y vis mon reflet. j'y vis un visage à la peau pâle et aux yeux écarlates comme deux rubis fendus en deux par une mince ligne noire, semblable à une brindille.
Les restes de ma personalités ressurgirent et contemplèrent cette vision de manière plus intense. Des écailles rouges recouvraient tout mon corps. Mais mains portaient ses mêmes écailles et se terminaient par des griffes noires et recourbées. Seul mon visage semblit avoir été épagné, les écailles s'arrêtant à son niveau par un dégradé. Mais le plus impressionnant restaient les deux ailes diaphanes qui pendaient lamentablement dans mon dos. En ayant pris conscience, je tendais de les faire s'étendre. J'y arrivais. Mais ce fut tout. Rien ne me guida plus. Je quittais la plage en quête de nourriture ou du moins de quelque chose de comestible.
Mes pas me guidèrent sur des sentiers de terre battue. Mon odorat me guida vers des odeurs familières, salées et cuivrées. Mon ouïe détecta des bruits que je ne connaissais que trop bien : galop, cris, courses, halètements...
Mon sang se mit à bouillir. Un raisonement galopait dans mon esprit : une chasse indiquait quelque chose à manger !
Je tombais à quatre pattes, un grondement sourd monta dans ma gorge, j'exhultais, je courrais en direction ces bruits annonciateurs de bombance.
Mes ailes claquaient sur mes flans. Je devais alors avoir l'air d'un démon échappé d'une quelconque fosse infernales. Effet d'autant plus accentué par les haillons qui recouvraient mon corps.
Et des suites de ma course folle, je tombais nez-à-nez avec une chasse. Pas n'importe laquelle : des humains à cheval sur de vaillants destriers pourchassait une autre bipède, plus fin et plus élancé.
"Elfe" fut un mot qui traversa mon esprit même s'il avait perdu toute signification. J'étais dissimulé dans les fourrés et lorsque les chevaux sentir mon odeur ou ma présence, ils se cabrèrent et leurs ne comprirent pas pourquoi. J'en profitais pour sortir des taillis, lentement, en étendant mes ailes commes des étendards écarlates, une queue dont je venais de prendre conscience battait furieusement le sol. L'elfe qui semblait être une femelle se tétanisa de terreur en m'apercevant. Les hommes éructèrent quelque chose mais en tout cas, il en transpirait la peur. Un sourire de mort se dessina sur mon visage. Les cinq hommes reprirent courage ou considérèrent que je devais être une menace à détruire. Ils chargèrent, éperonnant leurs montures pour les forcer à me foncer dessus. l'elfe glapit et se terra dans des fourrés où elle resta prostrée jusqu'à la fin.
Alors que des lames d'acier voulaient tailler ma chair, je bondis à la gorge du premier chasseur, lui déchirant la gorge de mes crocs tandis que ma queue se plantait dans le poitrail de son cheval. Les deux tombèrent en écumant du sang. Le second périt en m'assaillant par derrière, son épée voulut trancher une aile mais la chute du cheval mourrant me fit esquiver le coup et mettant son exécuteur à porter de mes griffes qui labourèrent son visage et sa nuque.
Puis se fut une danse de sang et de mort. La bête que j'étais ne visait que la gorge et tous finirent pas baigner dans une mare rouge.
J'avais complètement oublié la présence de l'elfe qui sortit une fois le tumulte du combat retombé mais elle eut sans doute dû rester cacher car le spectacle qui s'offrit à elle fut à la limite du supportable.
Je sais qu'elle vit une créature reptillienne, odieux mélange de dragon et d'humain dévorant les cadavres de ceux qu'elle venait tout juste de tuer.
Je crois pouvoir imaginer son horreur au son des os crissant et craquant sous mes dents. Son dégoût allant crescendo avec mes propres déglutitions goulues. Et le paroxisme que sa terreur avait dû atteindre lorsque mon regard rouge et incandescant se tourna vers elle.
Un cri muet surgit de sa bouche tandis qu'elle fuyait au loin, ne sachant si elle devait ou non maudire cette étrange sauveur.
Moi je n'en avais cure et continuais de mastiquer et de déchiqueter ma pitance. Sa chaleur était réconfortante par rapport aux poissons froids qui avaient composé mes repas. Ce goût salé me titillait agréablement les papilles.
Bref, je festoyais comme un roi...Ou une aberration au sein de l'horreur qu'elle engendrait.
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MessageSujet: Re: Le Fondateur : Smyrne Altroeg.   Le Fondateur : Smyrne Altroeg. EmptyLun 18 Fév - 23:04

Heureux furent ces jours composés de chasses éternelles et de ripailles abondantes. Cerfs, renards, lézards, humains et j'en passe, tous constituaient un met de choix qu'il fallait tester. La douce chaleur de la chair, le goût cuivré du sang, le craquement sec des cartilages, comment ne pas considérer tout cela comme une incarnation du paradis ?
Dans les villages environnant, on craignait "Le Rôdeur". A l'apogée des rumeurs, je mesurais six mètres, pouvais me rendre invisible et étais capable de réduire un gros village en cendre simplement en le regardant. J'eus aimé qu'il en soit ainsi. Avec de telles capacités, on m'aurait laissé en paix. Mais chaque époque à ses héros et nombreux furent ceux qui remplirent agréablement ma panse.
Puis le temps passa et je devins un mal nécessaire, on commença même à m'abandonner les enfants mal-formés ou les criminels. Etant retourné à l'état de bête sauvage, ce genre de considérations m'échappait totalement, ils étaient juste de la nourriture.
Mais voilà, on finit toujours par trouver par trouver plus malin ou plus fort que soit...Et ce furent des elfes qui me remirent à ma place et d'une façon fort simple.
Alors que je chassais tranquillement un daim, courant sur le sol tel un fauve ; une flèche vint se ficher dans le sol, juste devant mon visage. Aussitôt, j'observais les frondaisons mais ne vis rien. Un grognement sauvage montait le long de ma trachée, je montrais mes gros et étendais mes ailes, sorte de parade d'intimidation. Pour toute réponse, une nouvelle flèche vola. Je l'esquivais avec grâce et aisance d'un bond souple sur le côté. Cependant, le plus important se trouvait dans le fait que j'avais pu voir d'où provenait le trait acéré. Mon sang bouillonna et parcourut mes veines comme de l'huile enflammée. je bondis sur un tronc puis sautais sur le suivant. Avec agilité, j'atteignis le lieu d'où la flèche était partie mais je n'y trouvais rien. 0 nouveau une flèche siffla et se ficha sur la branche qui me servait de promontoire. Et c'est alors que je vis le feuillage des magestueux végétaux frémir...Je ne voyais pas les êtres mais uniquement des formes qui se confondaient avec le milieu. Ma rage gonfla d'autant plus que ces adversaires étaient pratiquement invisibles. Une pluie de flèches tomba autours de moi, mon seul espoir fut la fuite, esquivant attaque sur attaque, bondissant, virevoltant, retombant tantôt sur deux ou quatres pattes. Ma course éffrénnée me permit de distancer mes tireurs embusqués. Du moins, le pensais-je jusqu'au moment où le sol se déroba sous moi et qu'une masse de rêt m'enveloppa. Les liens me serraient et empêchaient le moindre mouvement, je dus replier mes ailes autours de mon corps, formant ainsi une forme ovoïde.
Dans cette position, j'étais aveugle, je ne pouvais qu'entendre et sentir. Clairement, mes traqueurs s'approchaient de moi et parlaient de façon musicale sans que j'y comprenne un traître mot. De toute façon, aucune langue n'avait de signification pour moi dans ces temps là.
Mon esprit et mon instinct hurlaient en choeur contre la stupidité qui m'avait poussée à croire que j'évitais tous les assauts. J'avais été guidés comme un mouton par son berger....
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MessageSujet: Re: Le Fondateur : Smyrne Altroeg.   Le Fondateur : Smyrne Altroeg. EmptySam 22 Mar - 20:32

Cinquième Errance : ...et s'Eveille.

J'étais trimballé comme un sac à pommes de terres mais plus les forestiers qui m'avaient capturé avançaient, plus je sentais des odeurs qui m'étaient inconnues. Et pourtant mon esprit semblait croire que je les avais déjà humées.
Des fragrances douces et amères, d'autres plus épicées emplissaient mon odorat comme un raz-de-marée. Peut-être était-ce dû au fait qu'il s'agissait de mon dernier sens opérationnel. Ma vue était bouchée par mes ailes, mon ouïe étant comme vide, je n'entendais qu'un son long et monotone qui se réverbérait à l'infini dans l'oeuf de cuir que constituait mes appendices de vol. Quant au toucher, je ne pouvais que sentir les rêts qui m'entouraient et parfois se resserraient au gré du pas de mes geôliers.
Les cahots que je subissais m'indiquaient un pas sûr et agile. Ceux qui m'avaient chassé me semblaient être de puissants prédateurs ou du moins plus puissants que moi vu que je me trouvais à leur merci. J'avais voulu me débattre mais le filet qui semblait être fait d'une quelconque matière végétale m'en empêchait aussi sûrement qu'une lourde chaîne.
Je voulus mordre ces cordes mais leur goût fut tellement amer que je ne pus résister à l'instinct qui me hurlait de ne pas y toucher plus.

Puis les mouvements s'arrêtèrent, un peu de bruit filtrait à travers mes ailes et mon odorat m'indiquait la présence de nombreuses créatures.
Instinctivement, mes muscles se bandèrent prêt à bondir et à déchirer la gorge de la première chose qui se mettrait à porté de mes crocs...si seulement je pouvais déployer mes ailes...
Sans ménagement, je rencontrais le sol. La douleur ne fut pas intense mais la surprise ainsi que mon corps engourdi en augmentèrent le ressenti.
Puis le filet s'ouvrit comme une fleur déploie sa corolle. Mes yeux s'habituèrent instantanément à la nouvelle lumière qui les irradiaient.
Autours de moi se trouvaient des dizaines de bipèdes - des elfes- qui m'observaient l'oeil curieux, dégoûté ou fasciné. Leurs murmures emplissaient mes oreilles d'un bruit de fond désagréable. Campé sur mes quatre membres, je tournais en rond, observant tout ce qui se trouvait aux alentours, à l'odeur, je repérais mes ravisseurs. Ils étaient à une vingtaine de mètres, vêtus de brun et de vert, ils me regardaient avec une lueur amusée que je pris pour du défi.
Un rugissement surgit de ma gorge, tous les badauds eurent un geste de recul puis de peur alors que je bondissais vers les chasseurs. Mais avant de ne parcourir que la moitié de la distance nécessaire, je me heurtais à quelque chose d'invisible. Je ne pouvais rien voir mais c'était bien là, empêchant ma progression et ma vengeance. Je ruais et frappais ce mur qui n'existait pas de manière tangible, provoquant une myriade d'étincelles dorées. Les elfes semblaient s'inquiéter de cette rage et de cette ténacité. Les forestiers finirent même par mettre la main à leurs arcs.
Mais la barrière qui ne pouvait être que mystique tenait bon et n'allait sans doute pas lâcher par la bête force brute.
Un sentiment de terreur surgit du fond de mes entrailles sans que je sache pourquoi alors que d'autres elfes vêtus de longues robes d'or m'entourèrent derrière ma prison occulte.
Parmi ces officiants, l'un d'eux me marqua...Une image auréolée de rouge revint à mon esprit. Je me souvenais d'une chasse...La chasse où j'avais rencontré cette petite chose qui était alors la proie. Aujourd'hui, les choses étaient inversées.
Tous ensembles, ils se mirent à entonner une sourde mélopée et la terreur fit place à la panique la plus totale. Les plus brutaux et les plus puissants de mes derniers instincts manifestèrent encore une dernière envie de combattre, de ne pas se laisser détruire par ce chant mais ils furent balayés et quelque part, je me sentais redevenir moi-même.
La panique diminuait et à mesure qu'elle quittait mon âme, je me sentais mieux. A nouveau des pensées complexes envahissaient mon esprit. J'envisageais d'autres choses que manger, dormir et chasser et plus important encore, je pouvais dire mon nom.
Cependant quelque part dans un recoin de ma conscience, une autre était tapie, j'entendais ricaner sans cesse. Le ricanement s'amplifia jusqu'à estomper complètement la chanson des officiants.
Devant moi apparut un reflet déformé de mon être. Comme moi, il était albinos mais son corps était couvert des mêmes écailles rouges que celles qui couvraient actuellement mon corps. En fait, c'est comme si mon visage avait été déplacé sur son corps et que l'individu que je voyais était le vrai propriétaire du corps.
Le visage que j'observais était plus anguleux que le mien, plus ancien aussi. Puis ce fut sa voix qui m'atteint :

- Ces petits elfes croient pouvoir t'exorciser alors, il y a deux solutions : soit on se libère ensemble, toi et moi, soit on meurt tous le deux.

-Et pourquoi mourais-je ? demandais-je inquiet.
- Parce c'est ainsi. Nous sommes deux dans un corps alors crois-tu que ce corps puisse se passer de l'un de nous ?

Evidemment, ce raisonnement était tellement simple qu'il en était logique.
Je voulus poser une question mais mon interlocuteur sembla se dissoudre.
Vous me direz que je ne semblais pas plus surpris que cela de cette "révélation" mais je n'avais pas récupéré le maximum de mes facultés mentales sans compter que pour une raison ou une autre, je pressentais déjà tout cela.
Alors que mon alter ego se dissolvait, je sentais aussi disparaitre.
A nouveau, je revis les prêtres mais aussi en transparence, celui que dorénavant j'appellerais mon colocataire un sourire narquois aux lèvres.
Ce sourire naquis aussi sur mon visage. Je n'étais heureux d'avoir un seconde "moi" mais au nom de mon libre-arbitre, je n'allais pas laisser des cléricaux me libérer. Si je devais l'être, ce serait par mon choix !
Mes instincts ressurgirent et cette fois je restais sain d'esprit. En fait, mon alter ego alimentait ma rage tandis que moi je raisonnais. Ensemble, nous étions plus qu'une bête...Nous étions pire qu'une bête...Nous étions un Dragon.
Je ressentais cette flamme qui brûlait en moi comme lorsque Redscal était à mes côtés. Je me relevais de ma position quadrupède. Les prêtres en furent ravis jusqu'à ce qu'ils voient mes yeux et alors, ils comprirent que quelque chose n'avait pas marché.
Je hurlais. Cela n'avait rien à voir avec mes rugissements sauvages. Ici, on sentait un cri de guerre. Le cri d'un guerrier prêt à se battre pour sa vie.
Aussitôt les gardes s'armèrent entourèrent la barrière.
En moi, la flammèche qui brûlait passa du murmure au chant, du chant à la symphonie et la symphonie devint une apothéose, dans un crescendo de flammes et de chaleur.
A cette sensation répondit un cri rauque venu du ciel.
De ce même ciel vont une forme rubis. Comment n'aurais-je pas pu reconnaître cette apparition qui était une part de moi ?
A nouveau réuni, le maître et le servant. Prêt à en découdre.
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Sekeln
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MessageSujet: Re: Le Fondateur : Smyrne Altroeg.   Le Fondateur : Smyrne Altroeg. EmptyDim 23 Mar - 23:35

Sixième Errance : Le Dracomancien

Enfin, je me sentais à nouveau complet. Enivré par les flammes qui vibraient et ondulaient dans mon âme comme des serpents furieux, je me voyais tel un phénix renaissant, brillant de mille feux.
Les guerriers elfes dont je ne pouvais que vanter le courage nous encerclèrent mon compagnon et moi. Ou plutôt, ils entourèrent du mieux qu'il pouvait l'immense créature écarlate qui s'était enroulée autours de moi comme un boa autours de sa proie.
Un grésillement m'avertit de l'apparition d'un artefact et quelle ne fut ma joie quand je vis qu'il s'agissait de ma lance. La voix d'ambre de mon ami reptilien résonna avec une joie féroce à mes oreilles :

"Alors petit maître. Parez à charger l'ennemi ?"

Il n'eut pas besoin de réponse, son souffle enflammé repoussa les hommes de guerre tandis que je me hissais sur son échine. Puis je libérais ces sortilèges que je tirais de mon Lien avec Redscal. Un brouillard d'étincelles et de braises nous enveloppa tandis que nous prenions de l'altitude grâce à de vigoureux battements d'ailes gigantesques. Je regardais la ville elfe de ce nouveau point de vue. Et mon étonnement fut à la mesure de mon euphorie.
En effet, je vis nombres d'elfes s'agenouiller un moment devant le vol du dragon.
Je ne saurais que bien plus tard que ce peuple vénérait les dragons et avait vu en moi une symbiose d'origine divine. Les prêtres avaient simplement voulu libérer l'être fantastique qui vivait en moi, mais celui-ci ne l'avait pas entendu de cette oreille.

Le temps passa et je repris mes errances, sain d'esprit cette fois et surtout de plus en plus immergé dans ces pouvoirs étranges qui étaient les miens.
Mais toute chose à une fin et je finis par me retrouver à la tête d'un village dragoon. Je fus d'abord un simple protecteur puis mon importance grandi. Mon charisme et la non-négligeable présence de mon dragon finit par me porter aux plus hautes responsabilité. Le village devint une ville, puis une région, puis un pays. Mon pays. Le lieu où j'étais chez moi et où d'autres "aberrations" vinrent. Toutes ne furent pas bien accueillies et heureusement sans doute mais une chose était sûre : le royaume de Millandir était né.
Bien sûr, je conservais mes envies de voyages et de connaissances et faisais désespérer mes conseillers par mes départs intempestifs mais tout changeant avec le retour d'un visage connu...
Cette elfe semblait me poursuivre partout car son village finit par être annexé à mes terres. Le reste est un monceau de banalités à l'eau de rose qui ne vous concerne en rien.
La suite, ce n'est plus mon histoire. Je n'ai été que le premier morceau de cette légende qui j'espère perdurera à travers les siècles.
J'en reviens à mes premières lignes en souhaitant que par ce récit quelques bribes d'informations ont pu vous parvenir.
Mais laissez-moi finir par quelque chose qui me paraît important.

Nous, Altroeg avons un alter-ego qui nous donne la possibilité de nous transformer en une créature hybride mais tout cela à un prix, la force, le pouvoir, l'agilité...
Dans mon cas, faire appel à Altego me ramenait à un état bestial, proche des guerriers Berserkers. Ma fille Tharsis, subissait un contre-coup physique important.
Et que dire de ma petite-fille ?
De toutes les années où je suis allée la voir, jamais je n'ai pu observer d'effets sur sa psyché où sur son corps dû à la présence de son "autre".
D'un autre côté, son corps porte des stigmates de son métissage mais pourquoi cet atavisme continue-t-il de se transmettre ?
En tout cas, Sekeln ne semble pas être influencer ou devoir payer un tribut pour son pouvoir.
J'en suis à la fois ravi et apeuré car peut-être cela cache-t-il autre chose.
Un aspect plus sombre...Ou une perfection que Tharsis et moi n'atteignons pas.

*Une longue partie du rouleau devient indéchiffrable puis recommence*

....Répondre à l'Appel a au moins eu cet interêt...J'aurais dû m'en douter...
Je sens que je vais bien m'amuser...
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