Arrivée au Temple...

Peu de temps après reçu un courrier notifiant son entrée au sein du Celerna-Ilonë, Sekeln essaya de trouver le Temple où le sire Ulrik l'avait conviée.
Malheuresement, les coordonnées qu'il lui avait fournit avaient autant de sens pour elle que les dernières découvertes en mathématiques, une faiblesse que ces précepteurs ne cessaient de lui reprocher.
Quand bien même, elle chercha et finit enfin par dénicher sur une carte de son grand-père des coordonnées correspondantes.
Contre l'avis de Reinader, son Intendant, elle mit en selle un "raken" et chevaucha pendant plusieurs jours jusqu'au fameux lieu.
La jeune dragoon descendit de sa monture et gravit les marches de pierres.
Un peu inquiète, elle recouvrit ses courtes écarlates avec ses cheveux ternes et cendrés et après avoir frappée à la porte du Temple, elle attendit, ne sachant si elle devait entrer ou non.
Si une personne l'observait, elle pouvait voir, une jeune fille approchant la vingtaine d'année et aurait pu la confondre avec une elfe si deux cornes écarlates ne saillaient pas à l'arrière de son crâne.
En s'approchant, elle aurait remarqué que pour une jeune femme, la dragoon était plutôt grande et portait des vêtements simples. Malgré la poussière du voyage, on pouvait dinstinguer quelques morceaux d'un tissu bleuâtre.
Tout cela donnait un air quelque peu cadavrérique à la voyageuse et ces yeux froids n'arrangeaient rien.

Puis la jeune hybride finit par se décider et après avoir prononcée :

Veuillez m'excuser, puis-je entrer ?

N'entendant aucune réponse, elle poussa la porte lentement comme si elle espèrait ne pas avoit à entrer sans qu'on lui en donne l'ordre.

Non... Non, il n'avait pas rêvé : quelqu'un avait appelé dehors et s'apprêtait à rentrer dans le temple.
Le prêtre Moki en faction à l'entrée du temple, qui venait de se soulager d'un besoin pressant dans les fougères croissant à quelques mètres des portes, arriva en courant en remettant tant bien que mal ses vêtements en place.

Interpellant la Dragoon, il s'écria :

- "Eh oh ! Vous comptez entrer où, comme ça ?"

S'étant repris et ayant retrouvé quelque contenance, le prêtre Moki sortit immédiatement le "Registre des arrivées prévues" de sa robe de bure. Après en avoir nettoyé la couverture d'un rapide et discret coup de manche (pas facile effectivement de tout interrompre lorsque l'on est surpris dans les fougères : "mieux vaut couverture tachée qu'urètre clamsé", disait un fameux proverbe Nordique qu'il avait entendu prononcer dans le Temple), il se mit à en parcourir rapidement les pages, en murmurant d'une voix à peine audible (en même temps, "c'est le principe du murmure", lui avait-on enseigné au Temple) :

- "Hum... "Cequèlne", "Cequèlne"... Ah non, désolé, je ne vous vois pas dans nos registres."

Devant l'air manifestement surpris et contrarié de son interlocutrice, le prêtre se remit à parcourir le Registre, par acquis de conscience avant de renvoyer cet importun visiteur...

- "... Euh... Ah... Ah oui, oui, peut-être... Vous avez bien dit "Altroeg", n'est-ce pas ?"

La demoiselle opinant du chef, il reprit :

- "Alors oui, effectivement, c'est bon, vous êtes attendue. Hum... Et je prie mademoiselle de bien vouloir me pardonner si j'ai pu lui paraître inconvenant, n'est-ce pas ? J'ose espérer qu'elle ne se formalisera pas des tracas administratifs qui lui ont ainsi été imposés, n'est-ce pas ?", rajouta-t'il en se courbant servilement devant la nouvelle Moki, tandis qu'il lui ouvrait la porte pour la conduire dans l'enceinte du Temple...

Il prononce encore un mot, je lui fait bouffer ses tripes en le maintenant en vie, grogna la voix de Seren à l'esprit de Sekeln.

Cette dernière remercia le Prêtre sans vraiment prêter attention aux propos de sa soeur. De toute façon, Seren détestait tout ce qui avait trait à un corps clérical. La jeune dragoon pensait que cette inimité venait simplement du fait qu'une vie de clerc était rangée et dirigée par des dogmes ce que Seren ne pouvait concevoir que dans ses pires cauchemars.
Lorsqu'elle pénètra dans le Temple en lui-même, Sekeln put en observer l'architecture et surtout les glyphes et les runes qui parcouraient comme un labyrinthe les murs qui l'entouraient.
Elle en reconnaissait certaines et en voyait d'autres qu'elle n'avait jamais vu et d'une certaine manière, cela l'exitait au plus haut point.
De même Seren mais là, ce n'était non pas pour le savoir pur mais pour le pouvoir qui se dissimulait derrière chacun de ses symboles.
Cet état de fait la calma un peu mais lorsqu'une douce musique vint tinter à leurs oreilles, sa morgue reprit le dessus :

Ecoutes-moi ça, c'est pire que dans ton couvent. Sauf que là, je n'ai pas l'impression de lavage de cerveau mais de lobotomie pure et simple.
-Arrêtes de te plaindre cinq minutes Seren, je. suis sûre que tu vas trouver quelque chose qui va te plaire....
- Comme quoi ? Des livres poussiéreux contenant des sornettes métaphysiques ?
- Parfois, je me demande si tu es vraiment toujours dans mon corps. Nous sommes venues ici en connaissance de cause. Alors stopes tes enfantillages et aides-moi plutôt à trouver âme qui vive.
- Oui vénérée maîtresse.répondit Seren avec un accent qu'un publique diplomate aurait qualifié d'irrévérencieux.

Sekeln s'arrêta donc de déambuler et ferma les yeux se concentrant plus sur son odorat et son ouïe. Seren lui offrat ses propres sens et elles cherchèrent...