De la production...

Certains pourront affirmer, et c'est une opinion que l'on peut défendre de manière fort honorable j'en conviens, que la production aurait aussi bien pu etre traitée dans l'économie. Mais il m'a semblé utile de différencier l'emploi des denrées de leur production, notamment du fait que les habitants luxois s'occupent essentiellement de l'emploi, la production étant laissée aux machines et aux animaux (chevaux, bœufs, humains, elfes...).

On traitera ici séparément des six productions de base, qui concerne l'alimentaire, la sylviculture, l'extraction de minerai de fer, l'extraction de pierre de taille, l'extraction d'or et enfin le défrichement de zones inexploitables.

Aujourd'hui l'on observe deux vitesses dans l'agriculture, selon que son produit est destiné à l'exportation ou à la consommation locale. Ainsi, les plaines offrent de larges espaces où des esclaves de première classe dirigent des bandes principalement composées de nordiques et d'humains pour s'occuper des champs de céréales et des élevages d'ovins, bovins et autres porcins. Regroupés dans des baraquements de bois démontables, sous surveillance d'esclaves de seconde classe, ils sont nourris et logés, et travaillent tous les jours et tout le jour. Point de fouet, les repas sont copieux, mais à la moindre incartade c'est la pendaison puis l'exposition en place publique jusqu'à ce que les corbeaux aient fini de dévorer les chairs du fautif. Jadis dévorés vivants, on abandonna ce procédé il y q quelques décennies, les cris dérangeant les esclaves au travail. Il est à noter que cette culture ne vise que l'exportation. Pour la consommation elfe noire, des esclaves de première classe, des humains mais de plus en plus d'elfes sylvestres, exploitent sous contrôle de drows de petites parcelles dans Tumcoia, de manière extensive et avec un grand soin. Cette autosuffisance est une obligation constitutionnelle depuis l'intoxication alimentaire survenue après une importation massive venue d'Izpahan [*]. La vallée n'étant point extensible, et l'accroissement naturel étant largement positif depuis plusieurs années, on pense actuellement à adapter les versants extérieurs du massif à ce type de culture, malgré les problèmes logistiques posés. Une anecdote à mentionner, ce sont des esclaves naggas qui sont utilisés pour la pêche dans les lacs et cours d'eau, sous strict contrôle drow, le poisson étant protégé et non-exportable par arrêté ducal.

La sylviculture a remplacé l’activité de bûcheron des premiers temps, qui occupait des orques et humains et notamment une forte proportion de nordiques, plus aptes à travailler dans les conditions de froid des forets exploitées alors. Du fait de raison de transport par voie d'eau des billes de bois, les forets les plus touchées furent celles des alentours des bourgs de de la ville, car on sait que c'est au départ des cours d'eau que l'on trouve ces agglomérations. Désormais, l'on est passé à une sorte d'élevage d'arbres : la sylviculture. De grandes pépinières ont été créées dans la plaine, en regroupant les différentes essences d'arbres. Des elfes sylvains sont chargés de l'entretien quotidien des arbres, ce qui leur convient bien, à ces ramollis, tandis que l'on fait appel à des humains et à des orques pour les abattre, les ébrancher et les transporter dans les scieries, où des esclaves de seconde classe les transforment en planches. Dernièrement certaines pépinières sont apparus mais non pas dans un but d'exportation, mais de fourniture de matière première de la qualité la meilleure, pour la construction de maisons et l'artisanat notamment. Seuls des esclaves de première classe et parfois de seconde classe y sont affectés. Enfin, il faut mentionner, quand on parle de sylviculture, de l'entreprise de reboisement entreprise depuis quelques années dans le duché, menées, choses ahurissante pour certains, de concert entre drows et esclaves elfes sylvestres de première classe. Le duché par arrêté ducal a en effet interdit l'abattage d'arbres dans le massif, par souci de retrouver un cadre de vie plus sain, et également de disposer de manière stratégique de ressources disponibles si le massif était un jour pris d'assaut.

Passons à l'extraction du minerai de fer, elle est celle qui a le moins changé au cours de l'histoire du duché, toujours réalisée par des orques et des nains, sous contrôle d'esclaves de première classe, dans des mines situées dans les zones d'affleurement. La prospection étant plutôt laissée aux nains, ainsi que la logistique, tandis que les orques sont chargés du travail brut. Leur faible espérance de vie entraîne la nécessité d'un roulement constant pour remplacer les morts, lesquels sont jetés dans des fosses à proximité des mines. Cela fait qu'on peut repérer les mines par les colonnes de corbeaux flottants au-dessus, et deviner leur taille par le nombre de volatiles. Les elfes noirs étant excellent forgerons et surtout construisant plus des artefacts légers et pratique que pesant et à toute épreuve, les nains ne sont pas associés à la forge, leur travail s'arrête aux fonderies, situées en grande partie dans la plaine, et pour certaines historiquement dans certains bourgs célèbres pour leur artisanat du métal et notamment des armes et armures.

La pierre de taille, tout comme l'a été le bois, a été d'abord exploitée sur place, afin de gagner du temps de déplacement dans le terrain peu facile que constitue le massif. Cela a profondément modifié certains paysage, et là aussi une prise de conscience a eu lieu. On ne voit donc plus nains, hommes et orques porter pioches et marteau et aller à la mine ou à l'affleurement, mais une spéculation accrue qui a fait considérablement augmenté les imports, nécessitant donc la reconversion de mineurs et tailleurs de pierre en porteurs. Cela a entraîné un déclassement de la seconde classe à l'esclave de base pour ces reconvertis, ce qui entraîna quelques révoltes durement réprimées. Désormais, les seules pierres provenant de Lux directement sont issues des vallons non rattachés au massif, et également des pierriers du massif où les pierres déjà détachées du massif peuvent être utilisées. Ce sont des esclaves de seconde classe qui s'occupent de ces deux taches, dans les vallons et le massif, sous surveillance d'esclaves de première classe pour les premiers, et de drows pour les seconds. De nombreux drows ont été envoyés à l'étranger, souvent accompagnés d'esclaves nains, pour prospecter et rechercher des pierres convenables pour les bâtiments luxois.

L'extraction d'or quand à elle reste un vrai mystère en Lux. Presque aucun filon du précieux métal jaune n'a été découvert dans le duché, ce qui a par ailleurs encouragé le commerce avec des pays mieux dotés. Il y a donc peu à dire, si ce n'est que les rares filons en exploitation le sont par des esclaves nains de première classe.

Enfin, le défrichage de terres nouvelles est très peu pratiqué en Lux. Il l'a été seulement pour s'assurer une large bande de plaine autour du massif, profondeur stratégique pour voir venir un éventuel ennemi. Aujourd'hui il se borne à l'assèchement de marais dans la plaine et l'aménagement de zones inondables par la mise en place de digues. Se sont souvent des esclaves humains de seconde classe qui se chargent de ses travaux.

On rappellera en conclusion les évolutions à l’œuvre dans les domaines de la pierre, de la nourriture et du bois.

[hrp : * : 10 Salariembre 75 : http://forum.lenouveaumonde.org/smf/index.php/topic,17694.0.html ]