D'économie...

L'économie luxoise est connue pour être la plus florissante en Dragostina, et à juste titre. Elle a su s'adapter aux évolutions de ce monde et à même parfois été novatrice. Souvent jalousée et (heureusement ou malheureusement) cependant jamais, ou presque, imitée, elle est une référence sur le continent.

Comme dans la plupart des économies dragostiniennes, on pratique en Lux un capitalisme d'accumulation de richesse, principalement des excédents commerciaux. Aujourd'hui le pays détient un peu moins du cinquième des tormas en circulation.

A l'origine c'est l'exploitation directe des ressources du massif, minerais de métal, pierre et bois, qui fournissait des matières à échange aux commerçants du pays. Le duché était alors importateur net de denrées alimentaires, à l'exception du sel et de l'eau, qu'on extrayait des mines de sels des montagnes.

Hier comme aujourd'hui ce sont des esclaves qui accomplissent l'essentiel du travail physique et notamment celui d'extraction. Mais aujourd'hui ils se trouvent pour une bonne moitié dans la plaine, où de grands champs et de grandes pépinières ont été baties, afin d'épargner le massif, et permettre notamment un reboisement.

Une activité de spéculation a également été encouragée par le Duc, par la création d'une banque ducale luxoise, dotée de plusieurs millions de tormas de capital, et de nombreux privilèges, à savoir : monopole des prêts et emprunts sur le territoire du duché, monopole de la fonte des tormas étrangères pour en faire d'autres objets (cela a son importance comme nous le verrons plus tard) et notamment des tormas à l'effigie du Duc, accès privilégié aux entrepôts du duché. La fonte de tormas est nécessaire pour les besoins en or du duché, qui ne dispose presque pas de mines du métal jaune, mais dispose de nombreux orfèvres.

La politique concernant les entrepôts a été poussée à son maximum lorsque le duché appartenait au Refuge. Reprenant l'action de son ancien Guide, le fameux Ceinéo, qui n'avait pas d'armées mais que des entrepôts, ce qui lui permit de récolter près de soixante millions d'or en une guerre, on aménagea les cavernes de l'armée dans la plaine pour y entreposer de nombreuses denrées, qu'on vendit en période de guerre, rapportant ainsi plus de cent millions de tormas au pays. Aujourd'hui, des militaires ont à nouveau été stationnés dans les grottes, rendant la spéculation plus difficile, bien que la puissance financière de la banque luxoise ait augmenté. Aussi, la spéculation, qui consiste à acheter des ressources à bas coût et à les stocker dans l'attente d'un relèvement des cours est devenue plus limitée aujourd'hui, mais encore usitée.

Les forts excédents commerciaux de ces années au Refuge ont drainé des sommes colossales vers le duché, nourrissant à la fois une inflation importante, mais également un fort développement de l'activité du luxe, du fait de l'enrichissement généralisé de la population, via la redistribution qui se fait au sein de chaque grande maison de cette manne. De nombreux artisans et orfèvres ont ainsi ouvert échoppe, achetant à l'étranger moult étoffes et produits rares. Epices, soie, pierres précieuses et encens inondent la ville avant d'être acheminés vers les bourgs. On pourra citer, pour sa réussite particulière, le secteur de la parfumerie, et celui de la chocolaterie. Le premier est en plein essor du fait des capacités financières des importateurs leur permettant d'acquérir toute substance par les maîtres parfumeurs et aux sens raffinés de ces derniers, le second du fait de la passion des luxois pour le chocolat, qui va si bien à ce pays. Mangé tel quel, ou mêlé à du lait, des noix diverses, voire des fruits, c'est devenu le pêché mignon de toute une nation.

Les perspectives économiques, que nous ne pouvons qu'envisager, concernent la possible exportation de produits de Lux, notamment les bijoux qui, peu usables, en viennent à saturer le marché domestique. L'activité bancaire pourrait également être étendue à l'international, via des prêts notamment. Déjà des achats de terrains ont été faits, pour développer une agriculture non nuisible au massif...