De géographie...

Lux... Le pays des corbeaux, le pays des rivières d'or pour certains, la patrie de Dace aux yeux rouges pour tous...
Mais arretons-nous là de ce qui n'est que rumeur, reve et politique, et bornons-nous à notre objet, plus académique et moins attrayant peut-etre, mais passionnant pour certains, qui, j'espère, liront un jour ce parchemin.

Aujourd'hui immense, le domaine luxois compte désormais plus de plaines que de territoires avec du relief, dans une proportion de six contre quatre. Ainsi le coeur du duché est composé d'un entier massif montagneux, où se concentrent les habitants; tandis que des zones vallonnées ou planes entourent le massif, de nombreux fleuves semblant saigner des montagnes pour inonder les terres environnantes.

Les plaines sont grasses et sauvages, de nombreux bosquets, souvent situés sur les quelques proéminences, abritent les nombreux troupeaux de betes qui habitent ce lieu lorsque la pluie menace de faire sortir l'eau des fleuves. Car en Lux l'eau est à la fois bénédiction et malédiction. Elle abonde dans le duché entier, des cimes enneigées aux plaines fluviales. Venant des sources de la terre et de nuages venus de loin accrochés par les montagnes, elle est source de vie, et parfois de mort... De nombreux ponts ont du etre construits pour maintenir des routes commerciales sures par tout temps. Aussi y a-t-il huit voies pavées et surélevées d'un mètre par rapport à la plaine qui, partant du massif, se dirigent vers les quatre point cardinaux et à la bissectrice des angles formés. Un aigle volant trés haut aurait ainsi pu penser à un soleil rayonnant de huit branches, en contemplant le pays.

Les vallons, parfois situés en contrefort des montagnes, parfois présents au milieu des plaines sans que l'on s'explique pourquoi, sont les terres les moins bien connues du duché. Encore peuplés de créatures semi-intelligentes malignes, ils sont presque tous boisés, par de haut feuillus quand ils bordent les monts luxois, par des buissons et arbres rabougris quand ils sont exposés aux vents venant se briser sur le massif comme la vague sur le rocher. Sans autre danger pour le voyageur que de se voir jouer un mauvais tour par les habitants cachés, ils sont un lieu de repos agréable. On y trouvera presque à coup sur des sources d'eau claire, et quelques arbres fruitiers en cherchant un peu. De nombreux sentiers, non ou peu arpentés par les elfes lacèrent ces territoires, menant d'un bosquet à un autre, d'une source à une autre. D'aucuns prétendent avoir aperçu quelques fois des ruines en certains endroits, mais aucun ne put m'y conduire.

Les montagnes, noires et argentées, de neiges et de glaces, de pierres et de forets, sont ce que les habitants appelent effectivement "Lux". Désignant d'un air hautain ce qui l'entoure par le terme presque injurieux de "la plaine". Des premiers contreforts montant doucement et, au regard des pics les plus élevés, pas trés haut en altitude, succédaient des rangées de monts, d'aiguilles et de cols. Pénétrant comme la mer des fjords dans les terres, les fleuves semblaient ouvrir des brèches dans cette forteresse de roc et de givre. Et au bout de chacune de ces percées ou presque, l'on trouvait de petites bourgades luxoises, qui commandant une route commerciale, un fleuve, une production ou autre élevage. Une seule ville existait en Lux, Saiarkard ou "la maison du très noble" en hiarat, dans l'unique vallée du massif, Tumcoia, ou "vallée de la vie" en hiarat, donnant naissance au plus grand fleuve du pays : Agar Lux, ou "le sang de Lux", en hiarat. A part dans Tumcoia et autour des fleuves, nulle herbe ou presque de pousse à l'intérieur du massif. Des forets de résineux recouvrent toute l'année d'un manteau noir et brun les montagnes jusqu'à ce que la glace seule les remplace. De nombreuses routes étroites et trés bien entretenues sillonnent les montagnes, permettant de traverser tout le pays sans encombre à condition d'avoir de quoi se sustenter et se réchauffer. Très sauvage si l'on excepte les corbeaux, la faune n'est pourtant pas belliqueuse, les prédateurs tels les loups ou les ours évitant les drows plus qu'autre chose. Dernièrement, on assiste à un reboisement de certains versants de montagne autrefois exploités pour fournir du bois, et l'on étudie la possibilité de rendre l'Agar Lux navigable.

Ce cours rapide est maintenant terminé, il ne vous reste plus qu'à voir Lux de vos yeux, ainsi que la plaine, si le coeur vous en dit...