Philosophie

Qui est parvenu ne serait-ce que dans une certaine mesure à la liberté de la raison,
ne peut rien se sentir d'autre sur terre que voyageur.
Pour un voyage toutefois qui ne tend pas vers un but dernier car il n'y en a pas...
Mais enfin, il regardera les yeux ouverts à tout ce qui se passe en vérité dans le monde.
Aussi ne devra t'il pas attacher trop fortement son coeur à rien de particulier.
Il faut qu'il y ait aussi en lui une part vagabonde dans le plaisir, soit dans le changement et le passage...
Sans doute, cet homme connaîtra les nuits mauvaises au prix de lassitude. Il trouvera fermée la porte de la ville qui devait lui offrir le repos.
Peut être qu'en Outre comme en Orient, le désert s'étendra jusqu'à cette porte, que les bêtes de proies y feront entendre leur hurlement tantôt lointain tantôt rapproché, qu'un vent violent se lèvera, que des brigands lui déroberont ses bêtes de sommes.
Alors sans doute, la nuit terrifiante sera pour lui un autre désert tombant sur le désert, et il se sentira le coeur las de tous les voyages.



Des que le soleil matinal se lève, ardent comme une divinité de colère, que la ville s'ouvre, il verra peut être sur les visages de ses habitants, plus de désert encore, plus de saleté,
de fourberie, d insécurité que devant les portes, et le jour, à quelques choses près, sera pire que la nuit.
Il se peut bien que tel soit à quelques moments, le sort du voyageur.
Mais pour le dédommager viennent ensuite les matins délicieux d'autres contrées, nés des mystères du premier matin.
Il songe a ce qui peut donner au jour, entre le dixième et le douzième coup de l'horloge, un visage si pur, si pénètre de lumière, de sereine clarté qui le transfigure.
Il cherche la philosophie d'avant l'Edit.


[un grand merci a Nietzche, pour ce texte d'une incomparable vérité.]

Si un homme tue un innoncent, lui dérobe ses vêtements, ainsi que sa lance et son épée, il commet un crime plus grave qu'en s'introduisant dans une étable ou dans une écurie pour y voler un boeuf ou un cheval.Le tort est plus concidérable, le délit plus grave et le crime plus noir. N'importe quel homme sensé sait que c'est mal et que c'est inique. Mais, lorsque il s'agit du meutre commis en attaquant un pays, on n'y voit aucun mal, ; on applaudit et on parle de justice. peut on dire que cela s'appelle savoir ce qui est bien et ce qui est mal ?
Lorsqu'un homme en tue un autre, il est coupable et il est puni à mort. donc, selon se même critère, lorsqu'un homme en tue dix, il est dix fois plus coupable et il mérite dix fois la mort. De même, celui qui tue cent hommes devrait subir une peine cent fois plus lourde... Si un homme appelle le noir ce qui est noiren se plaçant sur une petite échelle, mais appelle blanc ce qui est noir en se plaçant sur une grande échelle, alors c'est un homme qui n'est pas capable de distinguer le blanc du noir... De même, si un hommicide multiple, comme celui qui conciste à attaquer un autre pays, soit loué comme une bonne action, cela peut il s'appeller savoir distinguer le bien du mal ?

Je ferme les yeux.
Je sais que je suis là, mais sans savoir pourquoi.
Non pas que je me pose cette vielle question, la réponse est : vivre tout simplement.
Ce n’est pas ça.
Plutôt une impression que ce n’est pas el bon endroit, pas la bonne planète, pas le bon univers.
Mon âme se serait-elle égarée ?
Juste une impression d’erreur qu’on attend de pouvoir réajuster, de pouvoir remettre en place, à sa place.
Est-ce une fin ou un autre début, une fin tout simplement en admettant la fin d’un cycle ?

Pressé de partir, pas pressé d’arriver.
Lassé de toutes choses ou complètement blasé de ces terres ? Ou bien encore : est ce une vision différente des choses, de toute chose ?

Est-ce pour cela, se ressentit d’égaré ?
L’impression de connaître autre chose, mais sans le percevoir pleinement, sans savoir où.

Parfois, je crois que mon âme s’égard, me quitte, je ressent autour de moi les « choses », esprits ou autres, la réclamant.
Lutte quasi quotidienne pour la retenir. Elle réclame l’ailleurs, mon corps réclame la vie, mais il ne lui suffit pas, elle manque de quelque chose.

J’ai le sentiment que c’est pour bientôt, sans doutes un leurre.
Fatigue passagère ou folie accentuée ? Qui sait ? Certainement pas moi.

Juste un ressentit, un appel. Mais un appel de qui ou de quoi ?
Ici encore, un autre mystère.
On appelle mon âme, ou m !on âme cherche à joindre ou retrouver quelque chose ?

Désagréable sensation dans l’ensemble. Incontrôlable, inconnue mais tout de même l’impression de la connaître que trop bien…
Serai-ce le divin ?


Occalina des Loups