Un souffle de vent l’effleure de son aile, taquinant une mèche de cheveux bruns de gris, bruns de nuit, bruns de tempête, de larmes et de cris. Un souffle de vent, un sourire, un soupir, juste un… Une ombre de regret au fond de ses yeux gris. Evidemment…
Elle a fermé la porte. Elle a laissé quelques lettres griffonnées sur une table, au centre de la pièce de discussion des Mokis. Une brume de tristesse, de résignation, de sérénité, de gratitude. Elle sait qu’ils comprendront. La danse des mots accompagne ses pas, résonnant à ses oreilles au rythme feutré des battements de son coeur.
Etoiles filantes au firmament d’une vie,
Vent de lune au plus noir de la nuit…
Les jardins frémissent sous la caresse des étoiles, l’enveloppent de leur paix, une dernière fois. Une bouffée du parfum de la terre gorgée de pluie l’envahit, étrange nostalgie, soupir endormi. Elle s’arrête, hésite, repart. Souvenir d’yeux bleus de mer…
..Un Adieu au goût des étoiles,
Ailleurs, l’Avenir lève ses voiles..
Le vent l’emporte, silencieuse, furtive, évanescente. Ce même vent qui pleure dans les ramures, qui chuchote sa route dans les herbes. Qui emplit les jardins d’un long frisson, déchirant la terre. La fraîcheur de la nuit ombre ses yeux de rosée.
..Soupirs du cœur, par delà les maux
Gratitude, au delà des mots.