Temple de Celerna-Ilonë
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 Epopée Cétionne

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Ildiko
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MessageSujet: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyLun 4 Sep - 19:09

Prologue

Les poneys étaient bien chargés et suivaient leur maître sur le chemin traversant cette bien belle forêt. L'homme se retourna et regarda les bêtes qui ne semblaient point dérangés par le poids de leur chargement. Urbain aurait préféré acheter une mule et un cheval mais les nains n'en possédaient pas, c'est pourquoi il devait se contenter de marcher devant les deux poneys. Il venait de passer plusieurs mois dans les mines d'un roi sous la montagne et c'est avec beaucoup de plaisir qu'il respira l'air emplis des odeurs de la forêt.

Urbain était traducteur au sein de la grande bibliothèque d'Akisroc, sans doute la plus grande de tout Dragostina. Il connaissait les runes des nains et parlait la langue des elfes, il parcourait Dragostina à la recherche de récits, de contes et de légendes. C'est pourquoi il était resté si longtemps sous terre, il avait retranscrit avec peine un livre nain. Les maîtres nains utilisaient parfois plusieurs pages pour écrire tous les titres ainsi que la généalogie d'un des leurs et ils faisaient de même pour décrire, à la pièce de cuivre près, leurs fabuleux trésors. Retranscrire un livre nain était des plus fastidieux et souvent la traduction des plusieurs volumes ne se résumait qu'à un seul de moindre taille.

La nuit approchait et il fallait trouver un endroit pour dormir. C'est la fortune qui souria au bibliothécaire quand il aperçu au loin une chaumière. Il s'y approcha et vit gravé sur la porte un cygne, cette chaumière devait être un lieu de passage elfique car l'animal était très apprécié des elfes. L'odeur du toit de chaume enivra le visiteur et se mélangea aux senteurs des bois pour former un exquis parfum, on entendait des rires à l'intérieur et cela lui donna envie d'y entrer. Il aimait les elfes car ils sont de très grands conteurs et leurs chants merveilleux. Urbain entra alors dans la chaumière. Son entrée fut remarquée et les rires et conversations s'interrompirent, tous les elfes le dévisagèrent. Il les salua dans leur langues ce qui les rassura ainsi les conversations reprirent de plus belle et il fut accepté à venir s'installer avec eux autour du feu.

Il y avait là un elfe du nom de Falathar le voyageur. C'était un ancien soldat et il avait pour habitude de conter nombre de récits merveilleux. Le sujet de cette soirée était le récit de ses guerres contre les nordiques et de leurs terrifiants drakkars ornés à leurs proues de têtes d'effrayants dragons. Ils parlèrent de Knut et de ses terribles guerriers de l'Ile de Glace puis d'autres puissants princes nordiques et de leurs coutumes barbares ainsi que de leurs razzias.

- Il m'a été donné un jour de rencontrer parmi eux un peuple bien étrange.

Ce que venait d'annoncer Falathar attira l'attention de tous.

- Ce peuple est nommé Cétion. Ils sont de bien moindres navigateurs mais sont d'aussi bons guerriers possédant la même fougue, la même rage et des moeurs semblables.

- Nous savons tous que les peuples nordiques ont tous des coutumes et des moeurs diverses et variées, répliqua l'un des elfes de l'assistance. Certains sont marins, d'autres vivent dans de vastes plaines; certains sont nomades et d'autres sédentaires. En quoi ce peuple nordique est-il si intéressant, si différent ?

- Ce peuple n'est justement pas nordique ! Les cétions ne viennent pas de Dragostina et certains ont suivis ces derniers et ainsi sont arrivés sur notre continent. C'est un peuple aux coutumes différentes des nordiques même si en apparence ils se ressemblent. Ils sont originaires d'un pays situés aux frontières sud des pays nordiques, ils sont puissants et possèdent une caste de druides au sein de leur peuple.
J'ai un jour rencontré un de leur poète qui m'a conté leur histoire et c'est celle là que je vous raconterais ce soir.

Quelle aubaine ! Un peuple qu'il ne connaissait point. Urbain était des plus enthousiastes et pris rapidement de quoi écrire tout en demandant si cela ne dérangeait pas qu'il retranscrive l'histoire sur ses parchemins.
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyLun 4 Sep - 19:10

Guerres nordiques

L'histoire se passe dans des terres bien lointaines au delà des limites de Dragostina aux environs des années trente de l'ère dragostiniènne. Au sud d'une puissante confédération nordique vivait un peuple appartenant aux Cétions. Ce peuple vivait sur un vaste territoire fertile attirant par là même leurs puissants voisins. Les nordiques s'aventurèrent quelques fois aux marches de ce royaume mais leurs razzias ne durèrent jamais longtemps préférant combattre de simples paysans aux redoutables guerriers cétions. Ces derniers portant également la guerre chez leurs belliqueux voisins mais aussi vers les riches terres du sud. Les royaumes nordiques confédérés s'unirent sous l'impulsion d'un jarl* nommé Raggnar et constituèrent une puissante armée dans le but de conquérir les terres de leurs tant redoutés ennemis. Les nobles cétions s'unirent derrière leur roi et une très grande armée fut levée. L'affrontement fut terrible puis les forces des hommes du nord finirent par céder et cela en partie à cause de problème de ravitaillement. Les nordiques se replièrent alors dans leurs terres mais restèrent néanmoins un danger pour les cétions.

Les cétions de ce peuple se nommaient Dusiovices et avait pour roi Ulatos. Leur peuple prospérait si bien que leur territoire semblait désormais trop étroit pour les y accueillir. Ce roi avait pour frère Boios le frappeur, champion des champions, héros et guerrier redoutable que certains disaient invincible. Une geis interdisait au roi de porter la guerre sur d'autres terres et même de sortir de son royaume. C'est donc son frère qui dirigea l'armée dusiovice dans le but de tuer Raggnar et éliminer la menace qu'il représentait pour le peuple Dusiovice. Un usage voulait que l'on ne fasse point de guerre pendant les jours sombres de la morte saison et c'est à l'automne que partit l'expédition cétionne. Les victoires furent rapides et les princes nordiques vaincus les uns après les autres. L'armée ne pillait point et cherchait plus à se faire des alliés nordiques jouant sur les rivalités des clans dans le but de briser l'union des princes du nord. Et c'est ainsi qu'ils arrivèrent sur les terres de Raggnar.

*jarl : prince nordique
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyLun 4 Sep - 19:10

Akichorios

Raggnar s'était réfugié à l'intérieur des fortifications de son village, ses hommes se tenaient prêts derrière les palissades de bois. Le village de Raggnar était situé près d'un fjord en lisière de forêt et possédait un port assez conséquent pour la taille de la communauté. L'armée de Boios campait dans les bois bordant le village, elle coupait l'approvisionnement par les terres et maintenait le siège. Boios n'aimait guère les longs sièges et sans assaut, il avait espéré une sortie des troupes nordiques mais il désespérait de les voir rester derrière leurs remparts. Alors il se présenta accompagné de sa suite à la porte de la bourgade.

- Portier, je me nomme Boios le frappeur, fils de Boiorix et frère d'Ulatos. Je suis le commandant de cette armée et te somme de prévenir ton prince que je désire lui parler.

Le garde partit chercher son seigneur et ainsi Raggnar se présenta aux portes de sa cité.

- Malheur est ta venue, guerrier.
Ce que tu apportes n'est que destruction et mort et c'est ma vie que tu viens chercher. Que veux tu guerrier ? Que me proposes tu qui vaille la peine que je m'y attarde ?

- Bienvenue est ta visite, ô prince.
Sages sont tes paroles. Ce que je propose est d'épargner ton village, tes gens et tes vassaux. Ce que je propose est de régler cette affaire avec noblesse et honneur. Ce que je propose est un duel entre nos deux meilleurs héros. De ce combat découlera l'issue de la bataille.

Boios avança puis brandit son épée et la frappa contre l'umbo de son bouclier.

- Moi Boios le frappeur, fils de Boiorix, je me présente en tant que champion dusiovice et désire combattre le meilleur des tiens.

- Que se passera t-il si tu sors vainqueur de ce combat ? Qu'adviendra t-il si tu échoues ?

- Si je l'emporte, ta vie et tes gens m'appartiendront, le nouveau prince de ces terres sera alors mon client. Si ton guerrier l'emporte, tu prendras ma tête et mon armée retournera en terres cétionnes.

- Qu'il en soit ainsi !
C'est moi qui me présenterais à toi. Je relève ton défi, guerrier et je prendrais ta tête.

Les gens de Boios s'éloignèrent et Raggnar sortit combattre devant les portes de sa cité. Raggnar lança le premier sa lance vers Boios qui la détourna de son bouclier. Le héros cétion envoya alors son javelot qui traversa le bouclier de bois de son adversaire et le blessa à l'épaule. Il s'élança alors sur lui et lui assena trois coups violents qui mirent en morceaux l'écu du nordique. Les hommes du nord crièrent et encouragèrent leur chef qui contre attaqua et frappa plusieurs fois le bouclier de bronze cétion qui s'ébrécha. Alors que le prince du nord frappa à nouveau son ennemi, ce dernier lui brisa les cotes d'un coup de sa large épée lui entaillant profondément la chair. Raggnar s'effondra sur ses genoux, mortellement blessé.

- Tu as gagné, guerrier. Mes gens et mes biens sont tiens, prends en soin.

Le dernier coup fut terrible et Raggnar tomba dans son sang. Ainsi mourut le puissant Raggnar, prince du nord et grand voyageur.

Boios entra en vainqueur dans la bourgade et les hommes du nord prêtèrent allégeance à leur nouveau maître. On fit de somptueuses funérailles au défunt qui fut brûlé avec ses armes sur son navire. On apprit alors au héros que Raggnar avait laissé orphelin un fils, encore très jeune, du nom de Rolf. Boios se présenta dans la demeure du vaincu pour y trouver Rolf. Le jeune garçon avait le même âge que son propre fils et il le regarda comme un père regarde son fils. Les druides s'exprimèrent alors :

- Ce fils n'a plus de père car tu lui as pris. Tu te dois de le remplacer. Désormais tu seras son père et tu l'aimeras comme ton fils. Son nom sera dès lors Akichorios et il deviendra l'un des plus grands héros cétions.

Boios accepta les paroles sages des druides et prit sous aile le jeune garçonnet. Les nordiques étaient d'excellents marins et les navires étaient fort nombreux le long des cotes et surtout dans ce fjord. Boios aperçu dans la demeure de Raggnar une carte où figuraient d'étranges contrées au delà des mers glacées du nord. Il s'empara de cette carte et se demanda si les nordiques ne préparaient pas, depuis la défaite de la coalition, un voyage vers ces terres lointaines. Boios rentra en vainqueur sur ses terres pour la fête de Samain et put passer l'hiver dans sa demeure.
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyLun 4 Sep - 19:15

Vindos, le taureau blanc

Il n'était pas rare que les cétions louent leurs services guerriers en tant que mercenaires. Et c'est ainsi qu'ils entretenaient une armée aguerrie et expérimentée dans l'art du combat. Boios partait souvent lors de la belle saison pour y vendre ses services ainsi que ceux des guerriers désirants accomplir maints exploits.

L'éducation des enfants de Boios fut alors confiée, durant leur petite enfance, à un forgeron du nom de Gobano. Gobano et sa femme s'occupèrent des petits garçons parmi lesquels se trouvaient Barios le fils de Boios, Akichorios mais aussi Vaturus le fils de Dona la soeur de Ulatos et Boios. Des garçons Akichorios était le plus grand et, excepté Barios, le plus fort de tous les enfants de son âge. Vaturus était plus jeune que ses cousins mais était parcouru d'une grande soif de connaissance. Barios quant à lui était de loin le plus fort et parfois il lui arrivait de se mettre dans de terribles colères. Gobano ne pouvait point avoir d'enfant et les jeunes garçons emplirent sa maison de joie. Il leur apprit son art et ses élèves retinrent l'art de la forge, la compréhension de la terre et le langage des métaux. Les enfants resteraient dans la forge jusqu'au moment où ils pourront commencer leur apprentissage aux autres arts que sont la poésie, la guerre ou encore la magie.

Durant l'été, les garçonnets avaient pour mission de surveiller le troupeau de vaches de Gobano. Il était d'usage que les petits garçons et les jeunes filles gardent les troupeaux des petits propriétaires qui ne pouvaient pas se payer les services de bouviers comme cela ce faisait pour les grands troupeaux des riches seigneurs. Cette mission n'était point exempte de tout danger. Les loups et autres prédateurs venaient parfois se risquer à enlever une génisse et les troupeaux étaient souvent l'objet des razzias. Bien heureusement pour les aider dans leur tache, les petits bouviers étaient accompagnés par des chiens.

Un jour, les trois garçons jouant autour du troupeau virent au loin des moutons gardés par de jeunes filles. Ils menèrent leur troupeau jusqu'à elles puis ces dernières s'éloignèrent par jeux. Le jeu dura et les deux troupeaux furent ainsi menés à travers la plaine jusqu'à un immense rassemblement de bovins. Les animaux avaient tous la marque royale de Ulatos, et parmi toutes ces bêtes les enfants purent découvrir Vindos, le taureau blanc du roi. L'animal était énorme et puissamment bâti, ses immenses cornes imposaient le respect; c'était la fierté du roi, son joyau.

Seulement il attira les convoitises et c'est pourquoi une troupe de guerriers attaquèrent les bouviers. Malgré l'aide des féroces chiens royaux, les bouviers ne purent empêcher les guerriers de capturer le troupeau. Néanmoins les combats furent terribles et s'il ne restait plus ni bouvier ni chiens, des guerriers il ne resta qu'une poignée d'hommes dont plusieurs blessés. C’est un acte de bravoure qu'accomplir alors les jeunes gens, Barios s'avança et héla les bandits :

- Qui êtes vous pour voler le troupeau du roi ?

Leur chef surprit se retourna et toisa l'enfant :

- Savoir qui je suis ne pourra te servir en rien, petit homme.
Si vous ne fuyez point dans l'instant, nous vous prendrons en otage. Et si vos parents ne sont pas riches nous pourrons vous utiliser comme esclaves.
Alors fuyez petits hommes !

- Nous ne fuirons pas, bandit.

- Alors soit, vous êtes nos prisonniers. A qui dois je demander une rançon, petit homme ?

- Je me nomme Barios, fils de Boios et voici mes frères Akichorios et Vaturus. Tu ne demanderas point de rançon car ce soir ton cadavre nourrira les corbeaux.

- Hahahaha ! Le petit homme est si drôle.
Et qui me tuera, mon garçon ? Toi peut être ?

Les enfants s'attaquèrent alors à la troupe avec pour seules armes des bâtons. A leurs cris les bêtes s'affolèrent et rendirent furieux le grand cornu. Les enfants frappèrent les brigands tentant de les attraper vivants, les coups portés furent d'une rare violence et les jambes de guerriers fléchirent. Les autres sortirent leurs armes et se lancèrent dans le combat. Barios entra en transe, il fut soudain prit d’une fureur guerrière et un guerrier en fit les frais. C’est alors qu’arriva le blanc taureau, Vindos. L’animal était furieux et mit en charpie les voleurs dont il ne resta alors que les tripes éparpillées sur l’herbe. Mais il ne s’arrêta pas là et partit en direction des habitations éventrant au passage quelques bêtes. Les maisons faites de bois et de torchis cédèrent vite sous les cornes de Vindos et les malheureux qui tentèrent de l’arrêter furent mis en pièces. Barios couru aussi vite qu’un cerf à sa poursuite puis sauta sur le dos du bovin, il lui prit les cornes pour le faire cesser. L’animal ne s’avoua point vaincu et ce n’est que lorsque le garçonnet plaça ses pieds dans les naseaux du taureau que Vindos se calma.
Une fois l’animal maîtrisé, le héros fut acclamé par la foule. Par la suite l’on retira à Gobano la garde des enfants pour les confier à des chevaliers mais il n’en fut pas ainsi pour Vaturus qui partit vers les îles du nord avec Gutuater le druide pour suivre son enseignement. C’est ainsi que finirent l’enfance de Barios, d’Akichorios et de Vaturus.
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyLun 4 Sep - 19:17

Dvalin le nain et Hvitserk le nordique

Après la défaite de la coalition des hommes du nord, la renommée de Boios ne fit qu’augmenter et de nombreux seigneurs le sollicitèrent ainsi que son armée. Le maître nain Dvalin était un roi sous la montagne. Il avait acquis son territoire en défaisant un terrible dragon qui gardait un fabuleux trésors dans une des cavernes de la Montagne Noire puis les nains s’installèrent et creusèrent de somptueuses mines dans les massifs alentours où les minerais abondaient. Mais avec tant de richesses et tant d’or, un royaume si prospère ne pouvait qu’attirer les convoitises et c’est ainsi qu’arrivèrent des hordes de peaux vertes. Les orcs ne faisaient que piller les petits villages tout en évitant l’armée naine mais lorsqu’il constatèrent l’étendu de la richesse naine, ils se rassemblèrent alors en une grande cohue (armée eut été un nom inapproprié pour définir cette troupe inorganisée). La horde gobeline contraignit les nains à se réfugier dans leurs mines, les orcs tentèrent un siège qui se solda par un cuisant échec. En effet les orcs s’entretuèrent dans des luttes de pouvoir et les nains en profitèrent pour les massacrer. La menace ne fut pas pour autant écartée car déjà un grand orc noir du nom de Borhk massacra petit à petit tous les puissants chefs de clans orcs et rassembla sous son nom tous les clans de la région. L’ennemi n’était plus cette cohue sans chef mais une horde, certes quelque peu indisciplinée mais suivant un chef unique. Dvalin conscient du danger fut alors contraint à céder un peu de son or, chose ô combien douloureuse pour un nain, pour engager des mercenaires.

Hvitserk était un puissant chef de tribu nordique, il avait sous ses ordres une flotte de plusieurs navires. Son fief était constitué de plusieurs petits ports situés sur une route maritime qu’il avait découverte, un de ces ports était même situé sur les cotes d’une terre que l’on nommait déjà Dragostina. Ces nordiques étaient de grands marins et vivaient de commerce et de razzias, parfois ils louaient leurs services. Dvalin avait déjà commercé avec ces marins et il se tourna naturellement vers Hvitserk pour lui demander son aide dans sa lutte contre les peaux vertes. Dvalin n’étant que peu disposé à céder de grandes sommes d’argent, les mercenaires de Hvitserk ne furent pas assez nombreux pour pouvoir rivaliser avec la horde de Borhk. Les troupes naines et nordiques reculèrent et se replièrent une fois de plus dans les mines. Hvitserk entra dans une salle où des généraux nains attroupés autour de cartes discutèrent sur leurs prochaines manœuvres. Le nordique se mit dans une colère des plus grandes et interpella le roi nain.

- Dvalin ! Qu’est ce que tout ceci ?
Ces troupes orcs étaient innombrables et nous n’étions pas préparés à les combattre en si grand nombre. C’était une folie de s’en prendre à un si grand nombre sans recruter une armée capable de soutenir leurs assauts. Si j’avais su la taille de l’armée gobeline je ne serais certainement pas présent dans cette salle avec vous aujourd’hui.

- Hvitserk, vous avez peur ma parole ! Vous voulez à présent me trahir après vous avoir donné tant d’or.

- Je n’ai nullement peur et je ne souhaite point vous trahir ! Pour ce qui est de l’or, si vous en aviez proposé plus vous auriez eut plus de soldats et nous ne serions pas dans cette situation.

- Mon or c’est de cela qu’il s’agit, vous voulez mon or ! Vous êtes comme ces maudits orcs, vous n’en voulez qu’à mon or. Vous n’aurez rien tant que la situation ne sera pas rétablie en notre faveur.

- Si vous tenez tant à votre or, protégez le. Si vous acceptiez de payer d’autres mercenaires nous pourrons alors mettre fin à ce siège. Laissez moi envoyer des hommes chercher mes deux navires sur le fleuve puis achetez les services d’un autre seigneur de la guerre. Ces troupes pourront prendre à revers l’ennemi et ainsi vous pourrez lancer une offensive depuis vos mines, les orcs seront encerclés et céderont vite aux assauts.

Les généraux approuvèrent le plan et entrèrent en discussion avec leur roi pour tenter de le convaincre. Après tout, céder quelques pièces d’or en plus pour sauver un immense trésor, ses mines, son royaume, sa tête…

- Et bien mon cher ami Hvitserk, vous êtes un fin tacticien mais vous êtes dur en affaire. Concluons donc ce marché autour d’un bon repas et de quelques chopines.

Les nains se mirent à rire et l’on dressa rapidement la table. L’on apporta de nombreux mets puis deux énormes tonneaux de bière. Des scribes écrivirent alors le nouveau traité, on négocia encore le prix puis un accord fut enfin trouvé. Les généraux nains convainquirent Dvalin de louer les services de Boios dont la renommé était parvenue jusqu’à leurs oreilles. Les mines étaient très étendues et des galeries débouchaient en de multiples endroits, c’est ainsi que deux nordiques partirent prévenir les hommes de Hvitserk et que trois nains partirent chercher Boios.
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyLun 4 Sep - 19:18

La Bataille de la Montagne Noire

Boios avait établit son camp près d’une forêt car les cétions, comme les elfes aimaient les bois. Les bois étaient sacrés et de nombreux esprits les peuplaient. Le campement avait été fortifié par une palissade de bois, des tours de garde avaient été instaurés et régulièrement des guerriers partirent sur un mont d’où l’on pouvait observer les environs. Les chevaliers s’essayaient à l’art de la poésie tandis que d’autres guerriers partaient à la chasse. Boios restait dans sa tente étudiant les mystérieuses cartes prises dans la demeure de Raggnar. Le chef nordique avait prévu une expédition d’une grande envergure d’après le nombre des navires construits. Les cartes indiquaient le lieu où les nordiques espéraient piller ou s’implanter. Ce pays au nom mystérieux obsédait le champion dusiovice et la nuit il rêvait de cette contrée lointaine pleine de promesses. Un homme entra :

- Ô Boios grand seigneur, des nains désirent te parler.
Ils souhaiteraient nous prendre à leur service et promettent or et bijoux.

- Fait les entrer !

Les trois nains entrèrent à leur tour dans la tente du guerrier.

- Et bien messieurs, que puisse je faire pour vous ?

- Nous sommes envoyés par le Roi Dvalin sous la Montagne Noire, pourfendeur du dragon, descendant de Balin, Throïn et de Dain. Nous sommes actuellement assiégés par des orcs et demandons aide et assistance. De l’or, des pierreries, de somptueux bijoux seront pour vous en cas de victoire.

Les nains proposèrent alors l’offre de leur roi, ils apportèrent également une petite avance pour convaincre le guerrier à accepter ce qu’il fit sans hésiter. Il recherchait d’avantage la gloire que la fortune et pour lui ce fut une nouvelle occasion de s’illustrer. De nouveaux chants célébreront sa prochaine victoire et c’est une fois de plus en héros qu’il reviendrait chez lui.

Boios et sa troupe marchèrent sur la montagne. Sur leur route, ils croisèrent quelques camps orcs et les détruirent, c’était sans doute d’autres clans près à se joindre à la grande armée de Borhk. Les nains les conduisirent à l’endroit où il avait été convenu de réunir les troupes cétionne et nordique. Les nordiques étaient déjà présents et avaient établi un campement près de leurs navires. L’on confia alors le commandement à Boios puisque Hvitserk était resté sous la montagne car les nains doutaient encore de la loyauté des hommes du nord. Avant de repartir vers leurs mines, les nains laissèrent pour consignes de mener l’assaut sur les arrières de l’ennemi au signal des artificiers nains qui lanceraient un éclair de lumière dont eux seuls avaient le secret.

Les orcs s’étaient rassemblés tout autour de la Montagne Noire et recherchaient toutes les portes d’accès aux mines. Ils avaient dénudé une grande partie du manteau d’arbres qui couvraient la belle montagne pour construire de puissants béliers en vu d’enfoncer les portes naines mais aussi pour constituer plusieurs brasiers dans le but d’enfumer les galeries. Etant jeune Borhk chassait les lapins de cette manière puis il avait utilisé la même technique pour se venger d’une troupe de gobelins qui l’avaient escroqué ; les gobelins aimaient se réfugier dans de sombres cavités sous la terre et l’orc noir utilisa cette tactique de chasse avec succès lui permettant de récupérer son bien et de s’offrir un bon dîner. Rejoindre les mines avec tous ces orcs étaient pratiquement impossible pour les nains, toutefois ils y parvinrent. La galerie qu’ils empruntèrent était située à plusieurs lieues de la montagne, l’entrée était cachée dans d’épais buissons et protégée par une succession de portes dont ils possédaient toutes les clefs puis par un labyrinthe.

Les artificiers nains sortirent sur le haut de la montagne et préparèrent leurs feux pour lancer le signal. Les nains s’équipèrent pour leur sortie et commencèrent à frapper de leurs pieds le sol causant un bruit sourd accompagnant un tremblement de la montagne. Cela eut pour effet d’effrayer les peaux vertes malgré l’effort des shamans pour les calmer. Borhk fort de son autorité et de quelques têtes coupées prépara son armée à la sortie naine la rassemblant sur les flancs du mont. Les éclairs de lumières jaillirent du sommet et ce qui effraya encore un peu plus les orcs qui se demandèrent s’ils ne devraient pas affronter la montagne elle-même. Borhk enrageait de devoir commander cette troupe de couards.
Mais sur leurs arrières une autre menace apparut. Les carnyx sonnèrent l’arrivée des Dusiovices qui se déployèrent sur les hauteurs d’une colline, ils frappèrent leurs armes sur leurs boucliers tout en poussant de terrifiants cris de guerre, ils avaient le visage peint et certains se battaient le torse nu sans la protection d’une cuirasse ou d’une cotte de maille prouvant ainsi leur courage. Les champions sortirent des rangs et provoquèrent les champions orcs par leurs jeux d’arme. Les champions orcs étaient tous des chefs de clans car les plus forts devenaient chefs mais Borhk, pour éviter les luttes de pouvoir et asseoir son autorité, avait éliminé un par un tous les orcs assez forts et ambitieux pour le défier. Ces nouveaux chefs de clans malgré le soutien de Borhk devaient toujours prouver leurs valeurs au combat et c’est pourquoi ils acceptèrent les défis. Ce fut là leur perte car ils n’étaient pas de taille à être chef de clan et encore moins à pouvoir rivaliser avec les héros dusiovices. Une partie des clans se retrouva alors sans chefs et les luttes de pouvoir reprirent, l’indiscipline prenait de l’ampleur ; de plus les nains sortirent de leurs mines et chargèrent les orcs.
Une grande confusion régna chez les peaux vertes qui ne savaient où donner de la tête, s’il fallait combattre les nains ou soutenir l’arrière.
Les cétions accompagnés de nordiques chargèrent à leur tour et fauchèrent bien des têtes. Ce fut la débandade et les orcs fuirent à toutes jambes laissant tomber leurs armes, les fuyards furent encore plus faciles à abattre et seuls Borhk et sa garde personnelle continuèrent à se battre. Bientôt, des orcs, il ne resta que lui sur le champ de bataille, il restait seul avec une volonté farouche de continuer à se battre. Boios reconnut la bravoure de son adversaire et interdit quiconque de s’approcher de l’orc noir. Boios descendit de son char et s’approcha de son ennemi qu’il salua, il engagea un combat singulier avec l’orc qui se battit vaillamment. L’issue du combat tourna en faveur de Boios qui fut néanmoins blessé au bras, il emporta avec lui tête de son ennemi par respect car seuls les plus braves parmi ses ennemis avaient droit à cet honneur.

Ainsi finit la Bataille de la Montagne Noire. Les nains payèrent alors les mercenaires et cette bataille mis fin aux tentatives orcs de régner sur le royaume de Dvalin.
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyLun 4 Sep - 19:19

Les cartes

Après cette victoire écrasante, le roi nain paya plus que prévu les mercenaires qu’ils soient nordiques ou dusiovices. De cette histoire Dvalin avait retenu que parfois il fallait savoir se montrer généreux. Les nains adoraient leurs trésors mais ils possédaient en sens aigu de l’honneur et savaient reconnaître la bravoure, c’est pour cela qu’Hvitserk et Boios reçurent le titre honorifique d’ami du peuple nain. Mais le temps était maintenant venu pour les nains de reconstruire leur royaume, la belle saison ne faisait que débuter et il leur serait aisément possible d’accomplir cette tache avant l’hiver. Après la bataille Hvitserk tenait en grande estime Boios et sa troupe et c’est naturellement qu’il l’invita à prendre du repos dans l’un de ses ports. Ils remontèrent le fleuve jusqu’à son estuaire pour arriver sur ce qui ressemblait davantage à un gros bourg mais dont on ne pouvait nier son rôle portuaire en vu du nombre important de navires mouillant dans le fjord. Boios fut personnellement invité dans la demeure du chef nordique, un grand donjon dominant la bourgade. Lorsque Boios posa ses bagages, Hvitserk fut intrigué par les cartes du guerrier dusiovice.

- Ces parchemins seraient-ils des cartes ? demanda t-il en montrant les dites cartes.

- Oui. Intéressez vous à la cartographie ?

- Je suis marchand et toutes les cartes me sont d’un grand intérêt pour mon commerce. De plus je ne savais pas les Cétions cartographes.

- Nous ne sommes pas cartographes et nous n’en utilisons que rarement mais j’ai trouvé celles-ci lors d’une razzia et elles m’intriguent. Elles parlent de terres étranges et lointaines. Pouvez vous m’aider à les déchiffrer ? Cela ne devrait pas être difficile pour un cartographe comme vous.

Il lui présenta alors les cartes de Raggnar, le nordique fut captivé par ces cartes puis il partit brusquement de la pièce et revint rapidement les bras chargés de ses propres cartes. Il les déplia sur la table et montra les similitudes avec celles de Raggnar, elles indiquaient la même région lointaine.

- Voilà l’emplacement de mes comptoirs. Ici … là … ici … un sur cette île … et un ici. La route montrée sur cette carte passe plus au nord de celle que j’ai découverte mais est beaucoup plus dangereuse. Ce comptoir se trouve bien plus au sud mais il semblerait que cette terre soit bien plus grande que ce que j’espérais. Si c’est une île elle doit avoir la taille d’un continent. Son nom est Dragostina et j’ai déjà pu commercer avec de nombreux peuples qui sont loin d’être primitifs. Par contre je sais qu’il y a de nombreuses parties de cette terre nouvelle qui ne sont pas encore explorées. Et moi qui ne pensais que ce n’était qu’une île !

- Cette terre est pleine de promesses. Le royaume d’Ulatos sera bientôt trop étroit pour y loger notre peuple. Peut être pourrait-on s’installer dans ce nouveau monde ? Ou y faire de grandes razzias ?
Mais nous, Cétions, ne sommes pas de grands marins et les Dusiovices encore moins car nous n’avons aucune côte. Nous ne pourrons point traverser un si vaste océan.

- Ce n’est pas un problème ! Contre de l’or et des biens nous pourrons vous emmener sans encombre à notre comptoir situé en Dragostina. Si vous acceptez nous pourrons dès lors commencer la construction d’une grande flotte puis partir l’année prochaine.

Un large sourire illumina le visage de Boios. Un accord fut passé entre les deux hommes, l’on décida d’un prix pour chaque navire et l’on mis en place un système de paiement en différé où des convois partiraient chaque mois payant le travail des nordiques en fonction de l’avancement des travaux et du nombre de volontaires dusiovices pour cette expédition. Boios rentra en son domaine plus tôt qu’à l’accoutumée et prépara soigneusement son expédition.
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyLun 4 Sep - 19:19

La grande traversée

Boios avait réussit à réunir autour de son projet bon nombres de familles et de jeunes gens, qu’ils fussent riches ou pauvres, qu’ils cherchassent de nouvelles terres ou qu’ils rêvassent d’exploits et d’aventure. Tous attendaient quelques choses de ce voyage au-delà des mers. Les Cétions n’utilisaient que rarement l’écriture mais cette fois ils y eurent recours pour dénombrer les partants, calculer le prix à payer aux nordiques pour la construction des navires, mentionner les convois de paiement et comptabiliser le nombre d’hommes en arme. Tout fut écrit sur des tablettes en argile et l’on prit un grand soin d’être le plus précis possible car on ne prépare pas un expédition de cette ampleur à la légère. Les préparatifs eurent lieu de la fin de l’été jusqu’au printemps suivant. Lors de cette période on prépara de nombreuses provisions en vu du voyage puis au printemps les Dusiovices brûlèrent leurs biens et leurs demeures. Boios embrassa son frère Ulatos le Grand, ce fut la dernière fois qu’ils se virent. Il emmena avec lui son fils Barios ainsi qu’Akichorios. La migration commença en un long cortège de plusieurs milliers d’hommes, de femmes, d’enfants, de bêtes et de chariots. La troupe s’étendait sur plusieurs lieues, elle était constituée d’autant de groupes qu’ils avaient de clans ce qui dispersait plus encore la formation.

Ils arrivèrent non sans difficulté au fjord de Hvitserk. Le voyage ne fut pas de tout repos et de nombreux combats eurent lieu, une telle quantité de personnes et de biens attirait bien des convoitises mais provoquaient aussi la terreur chez les habitants des différentes contrées traversées. Plusieurs jours furent nécessaires pour embarquer ce peuple en marche puis des marins nordiques embarquèrent dans chacun des navires dans le but de les diriger en haute mer.
L’immense flotte quitta le fjord en direction des comptoirs de Hvitserk qui s’étalaient tout le long de la route. Aucun pirate n’osa s’en prendre à une si grande armada mais ils restèrent en retrait à l’affût du moindre navire qui s’isolerait dangereusement puis telle une meute ils fondraient sur le navire esseulé. Cela se produisit à plusieurs reprises mais le véritable danger restait ce terrible océan qu’il fallait traverser sur d’incroyables distances loin de toutes terres. Ils y affrontèrent plusieurs tempêtes dont une qui fut des plus meurtrières. Certains préférèrent fonder des colonies près des comptoirs mais les plus intrépides continuèrent. De la gigantesque marrée humaine qui partie des terres d’Ulatos seule la moitié parvint sur cette nouvelle terre que l’on appelait Dragostina.
Le comptoir était situé plutôt au sud, ce qui expliquait la chaleur qui régnait. Les Dusiovices construisirent un camp près du comptoir avec les restes des navires, il fut décidé qu’ils ne resteraient ici qu’une année puis repartiraient vers l’intérieur des terres. Hvitserk décida de se joindre à l’expédition pour y ouvrir de nouvelles routes commerciales et tracer de nouvelles cartes, un fort contingent de nordiques l’accompagnerait renforçant ainsi l’armée de Boios.
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyLun 4 Sep - 19:20

Enseignement druidique

Déjà jeune enfant, Vaturus aimait tout savoir et cherchait auprès de chacun le nom de chaque pierre, de chaque arbre, de chaque plante, de chaque bête. Son insatiable soif de connaissance le mena naturellement à suivre la voie d’un enseignement druidique. Cet enseignement pouvait parfois duré jusqu’à une vingtaine d’années, c’était un long apprentissage que celui-ci. Il parti donc suivre les pas de l’Ollamh Gutuater le plus important druide des cétions, au savoir immense, à la connaissance infinie, à la puissante magie et aux nombreux pouvoirs et arts. Gutuater compris vite le potentiel de son jeune élève et le surnomma rapidement fils du dieu Lug car comme lui il maîtrisait de nombreux arts. La formation du jeune file se fit tout au long de leur route qui les mena à travers de profondes forêts sacrées, par delà d’infranchissables montagnes, naviguant sur les dangereux flots des mers du nord pour arriver enfin sur ce bout de terre battu par les vents de l’océan. Le vieux druide lui apprit l’art de la satire, des incantations, de la divination, de la magie, de la justice, de la médecine, de la musique et de la guerre. Son initiation était pourtant loin d’être terminé et il restait encore de longues années d’apprentissage.

Mais voilà que le vieux sage arriva sur la fin de sa vie, il avait vu bien des hivers et ce voyage serait certainement le dernier. Il tomba de fatigue, épuisé par tant d’années et les soins apportés par son jeune disciple ne réussirent point à le sauver du trépas. Bientôt son âme se rendit sur les chemins le menant vers le Sîd, l’autre monde. Vaturus se retrouva alors seul sur cette île battue par les vents. Il était encore jeune mais son savoir était déjà très étendu ; il était file, barde et devin, juge et médecin. Il quitta l’île pour y découvrir le monde par ses propres yeux, dispensant son savoir au gré de ses rencontres, offrant ses services en échange d’un abri et d’un bon repas.

Un jour il fut pris au service d’un grand roi dont le nom jadis célèbre fut effacé à jamais. Ce roi cupide utilisa à tort bien des pouvoirs de son jeune invité pour agrandir ses terres et son nom. Pour assouvir sa soif de pouvoir il vola son peuple pour payer son immense armée. Il avait engagé de nombreuses troupes mercenaires et leur avait promis des terres en abondance en échange de leur loyauté et de leur sang. Une fois la guerre terminée et la victoire savourée, il organisa une embuscade où il y détruisit l’armée de mercenaires, tuant les moindres survivants. Il n’écouta aucun des conseils de Vaturus et le jeta de sa demeure comme un vulgaire manant lui confiscant ses biens. Ce roi ne méritait pas de l’être et le jeune druide grava sur une baguette de noisetier une terrible incantation écrite avec des ogams sacrés puis quitta ces lieux maudits. Tout d’abord l’élite intellectuelle partit puis une grande famine frappa alors le royaume en question, le visage du roi fut recouvert d’horribles furoncles, enfin le royaume fut victime de nombreuses invasions. La population ainsi que ce qui restait de sa grande armée se détourna de lui, il fut expulsé de son trône et chassé par ses gens comme un vulgaire gibier. Un mal étrange lui rongea les entrailles et il mourut couché dans une fosse.
On effaça partout son nom qui fut à jamais oublié.

Vaturus décida dès lors de rejoindre ses frères de lait Barios et Akichorios. Il embarqua sur un navire pour Dragostina et ce n’est qu’après plusieurs années qu’il retrouva leurs traces près d’une rivière où s’abreuvaient des moutons.
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptySam 16 Sep - 20:22

Aethelwulf

Boios et Hvitserk marchèrent côte à côte vers l’intérieur des terres. De nouvelles routes fut ouvertes pour le nordique et ils rencontrèrent alors de nombreux peuples. De ces rencontres parfois naissaient des conflits, et c’est au cours d’une guerre menée contre une peuplade nomade que périt Hvitserk. Les nordiques de Hvitserk suivirent alors Boios et se fondirent dans l’armée cétionne. Ecoeuré par cette bataille et ne trouvant pas cette région à son goût, Boios décida d’obliquer un peu plus vers le nord.

L’armée traversa encore bien des régions et perdit encore bien des hommes, les chariots suivaient toujours la longue colonne cétionne et les enfants jouaient de plus en plus nombreux autour de ce convoi. Boios changea petit à petit et las de toutes ces batailles il opta pour une approche plus pacifique des peuples se trouvant sur leur route. Ils arrivèrent alors dans une vaste plaine qu’ils nommèrent Litania. Ils y rencontrèrent un peuple nordique et nomade, le peuple Kymrü. Ce peuple suivait les vastes troupeaux d’aurochs et vivait de chasse et de cueillette, ils étaient dirigés par un chef du nom de Aethelwulf. Les Dusiovices n’arrivèrent point en conquérants et des liens d’amitié se tissèrent entre les deux peuples, notamment entre Boios et le grand guerrier au corps tatoué et à la peau de loup qu’était Aethelwulf. Ce dernier fit part à Boios de ce qui paraissait alors n’être qu’une légende.

Il était dit qu’un dragon immense et redoutable vivait dans des montagnes dans l’est. Son nom était Dusios, le démon. De son souffle immonde il détruisait armée et héros, parfois il s’engageait dans la plaine à la recherche de destruction à accomplir, il était alors comme le feu dévorant les prairies sèches et une troupe nombreuse de viles créatures le suivait pour profiter de ses méfaits. Dusios, bien que dragon, pouvait alors soulever une véritable armée de gobelins, orcs, démons et autres créatures maléfiques ; parfois des hommes, des nains, des elfes noirs et d’autres races venaient s’ajouter à sa troupe. Les Dusiovices eurent un jour la désagréable surprise d’apprendre que ceci n’était point des récits légendaires mais belle et bien des faits lorsqu’une armée démoniaque s’avança dans la plaine. Les cétions ne pouvaient pas échapper à cette armée par la fuite car les chariots les auraient alors ralenti et ils seraient devenus des proies faciles. Par chance les troupes de Dusios ne s’étaient pas encore totalement regroupées autour de leur maître et c’est ainsi que Boios décida d’affronter la troupe et le dragon.
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyDim 17 Sep - 12:13

La bataille de Litania

Sur une colline Boios observait le camp de l’armée démoniaque, c’était le matin et la journée s’annonçait radieuse. Un grand guerrier s’approcha, il avait le torse nu tatoué de signes tribaux et portait pour coiffe une peau de loup qui lui descendait dans le dos. Tout en regardant le même affreux spectacle de l’autre côté de la plaine il s’adressa au héros.

- Ils vont attendre la nuit pour se battre ! Ils n’aiment pas la lumière du soleil et ils profiteront de l’obscurité pour porter la confusion et la peur parmi nous. De plus ils ne s’attendent pas à ce que nous les attaquions.

- Alors nous attaquerons lorsque le soleil sera à son zénith !
Aethelwulf ! Boios se retourna pour regarder s’il n’observait pas de la peur chez son ami. Tu dis qu’ils ne sont pas encore tous rassemblés, n’est ce pas ? Alors c’est le bon moment pour lancer l’offensive !

- Jusqu’à maintenant nous avons toujours pris la fuite face à Dusios. Mais aujourd’hui c’est différent, avec votre armée nous sommes bien plus nombreux et Dusios n’a pas encore réuni toutes ses forces. Nous avons l’initiative et l’effet de surprise, nous avons une chance de vaincre. Aethelwulf s’arrêta un instant et admira le ciel sans nuage puis il ajouta :
C’est une belle journée pour mourir !

- Cette plaine sera bientôt rouge ! Alors nos ennemis connaîtront la peur et la mort. Il n’en restera pas un pour admirer les étoiles, je fais le serment que nous frapperons jusqu’à que la plaine soit vidée de leur présence.

On rassembla alors les deux armées, les guerriers se peignirent la peau, les cétions se parèrent de riches étoffes et de bijoux comme s’ils se préparaient à rejoindre l’autre monde ; on arma tout ce qui pouvait porter une arme, on se prépara du mieux que l’on pu. Peu avant la bataille on sacrifia du bétail en l’honneur des dieux, sur un immense brasier on fit alors cuire les bêtes puis ils s’adonnèrent à un grand festin. Le soleil monta dans le ciel et l’armée s’avança dans la plaine, les hordes maléfiques en furent surprises et se préparèrent dans la précipitation. Dusios se réveilla furieux de cette audacieuse attaque de la part d’un ennemi qu’il croyait terrifié et apeuré, il se dégagea de lui alors un nuage noir qui assombrit le ciel. De son souffle il avait brûlé l’herbe qu’il attisa avec sa queue.

On entendit alors une formidable clameur sortir des rangs des guerriers du nord, les démons vociférèrent à leur tour d’immondes cris mais les hommes crièrent les plus fort. S’en suivit une charge effrénée de la première ligne cétionne ; les hordes glapissantes n’étaient que fort peu habituée à subir la charge d’ennemi car ils se contentaient la plupart du temps de suivre le dragon, leur première ligne ne pu soutenir le choc et la couardise l’emporta sur le courage. Pendant ce temps la cavalerie cétionne, commandée par les jeunes Barios et Akichorios, chargea le flanc gauche attirant à elle la cavalerie ennemie, les cavaliers nomades en profitèrent pour charger les archers ennemis en toute liberté. Boios lança alors le reste de la troupe dans la mêlé et fonça droit sur le dragon. Barios et Akichorios entreprirent une retraite amenant avec eux la cavalerie noire vers un piège. En effet grâce à leur vitesse ils purent distancer leur ennemis rejoindre les piquiers, ces derniers les laissèrent passer puis reconstituèrent leurs rangs immédiatement après leur passage ; le flot noir se brisa alors sur le mur de lances comme les vagues sur les rochers. Mais là ne s’arrête pas les exploits des jeunes garçons âgés d’à peine quinze années car ils chargèrent à nouveau la mêlé et enfoncèrent la ligne permettant aux cétions de se rapprocher de Dusios qui assistait à la défaite de ses troupes sans pouvoir intervenir de manière à changer le cours de la bataille. Dégoûté par l’issue il se retira protégeant ses arrières par un mur de flammes brûlant ainsi tout ce qu’il lui restait de son armée. Le ver se retourna une dernière fois et fixa le chef victorieux
:

- Profites bien de cette victoire, Guerrier !
Un jour je viendrais brûler ta demeure et tes gens !
Souviens t’en, misérable ! Je vengerais l’affront que tu viens de me faire, à moi Dusios l’égal des dieux !

Dusios retourna alors vers sa demeure, l’armée acheva les derniers survivants afin qu’aucun ne puissent observer la nuit étoilée. On inhuma les morts et ont fit un grand banquet en leur honneur et à la victoire, on sacrifia de nouvelles bêtes pour remercier les dieux. Ainsi s’acheva la bataille de Litania où fut défait le dragon Dusios.
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyLun 18 Sep - 18:09

Dusios

Après la victoire sur Dusios, les deux armées se séparèrent. Aethelwulf et les siens reprirent leur vie de nomades chassant l’auroch mais il ne pouvait en être de même pour les dusiovices pour lesquels une vie nomade n’était pas dans leur nature, de plus leur migration n’avait que trop duré. L’immense plaine de Litania ne pouvait assurer une vie sédentaire, elle était pauvre et seule de l’herbe y poussait ; l’élevage pastorale était la seule possibilité de survie mais cela n’aurait pu suffire à nourrir une troupe si nombreuse. Boios demanda alors à Aethelwulf s’il n’avait pas connaissance d’autres contrés vers lesquelles les cétions pourraient s’installer. Il lui confia alors que plus loin vers l’ouest se trouvaient en grand nombre de riches terres mais que la route y menant restait longue avant d’y parvenir, plus au nord se trouvait des terres dont le climat était très rude et les cétions avaient déjà traversé les contrés se trouvant au sud. A l’est se trouvaient de riches terres à quelques jours de voyages mais c’est de là que venait le dragon. Boios n’avait que faire de ce ver dont il avait déjà écrasé l’armée et décida de se rendre en ces terres où pourrait enfin prospérer son peuple.

Le convoi se mit de nouveau en marche. Il ne fallu que trois jours pour qu’ils aperçoivent au loin une forêt ainsi que du relief. Bientôt ils pourraient alors commencer une vie nouvelle dans ce nouveau monde. Eporedos qui était l’un des meilleurs chefs de l’armée de Boios, aimait les chevaux au point qu’il ne désirait plus quitter cette prairie où vivaient de magnifiques chevaux. Une partie des migrants décida de rester avec lui pour fonder un fort et vivre avec les chevaux. Eporedos resta néanmoins vassal de Boios lui jurant fidélité et loyauté. Le reste du convoi les quitta et arrivèrent sur le cours d’une rivière. La terre était fertile mais ils n’y trouvèrent aucune trace de champs ni aucun village ou ferme. Des terres si riches et inhabitées, quelle aubaine pour ce peuple qui avait tant enduré. Leur migration s’acheva alors ici et l’on commença à construire de petits villages. En explorant les alentours les cétions découvrirent de nombreuses ruines témoignant que ces terres aujourd’hui désertes avaient été habitées. Boios s’en inquiéta, l’abandon de la région par ses habitants avait probablement pour cause l’arrivée du dragon nommé Dusios. Il fallait s’en débarrasser avant qu’il ne cause d’autres ravages. Il partit alors avec un fort contingent d’hommes en arme dont ses plus féroces guerriers, Trexius le fort le seconda dans leur chasse au dragon ; il fut demandé à Camulos le sage de s’assurer de la protection des premières colonies. Comme Aethelwulf avait raconté que le dragon se terrait dans des montagnes il fut demandé à Caruos de partir au nord en éclaireur pour s’assurer que le dragon ne s’y trouvait point. Akichorios et Barios restèrent avec la plus grande partie du peuple.

Boios et Trexius partir vers l’est, ils remontèrent le cours d’un torrent qu’ils appelèrent Isara. La rivière les mena jusqu’à un grand lac de montagne, ils le nommèrent Lindon. C’était déjà la fin de l’été et les il fut décidé de construire des navires pour traverser plus rapidement le lac, le bois ne manquait pas et ils avaient appris au contact des nordique d’Hvitserk à construire des bateaux. Ils traversèrent alors le Lac et arrivèrent près d’un promontoire rocheux d’où se détachaient de hautes murailles. Ces murailles étaient en mauvaise état et abandonnées, mais comme approchait la morte saison Boios décida d’investir la place forte et de profiter de l’automne pour réfectionner les murs. Les murs furent renforcés et une immense porte fut construite, la porte semblait invulnérable et une armée de bélier n’aurait pu en venir à bout. Ainsi fut fondé Senorate. Des messagers furent envoyés pour signaler que Boios passerait l’hiver dans la cité.

L’hiver avait installé son manteau neigeux sur les montagnes ainsi que sur Senorate et chaque jour des hommes disparaissaient. Une nuit Trexius aperçut un sillon de flamme descendre des flancs de la montagne, le serpent de feu se rapprochait de la forteresse.


« Dusios ! » pensa t-il.

L’alerte fut donnée, l’on referma les lourdes portes, les guerriers accoururent pour garnir les remparts et Boios se prépara à affronter le dragon. Le dragon avait fait mûrir longtemps sa colère et préparait sournoisement sa vengeance depuis sa défaite, il avait capturé de nombreux guerriers et obtenu ainsi par la ruse les informations qu’il souhaitait pour pouvoir enfin jouir de sa vengeance. Nombreux furent les guerriers à périr sur les remparts mais les murs ainsi que la porte tinrent bon. La porte ne voulait céder aux violents assauts du monstre et Dusios ne pouvait escalader la haute muraille. Le dragon poussa un terrible hurlement, de larges ailes noires apparurent dans le ciel étoilé, une silhouette se détacha de la lune, ainsi arriva une jeune fille ailée tenant dans ses mains une lance qu’elle donna à son maître. Le dragon s’en saisit et l’envoya contre la porte qui s’effondra, il pu alors entrer dans la place forte. Les bâtisses étaient faites de torchis et de bois, le souffle du dragon fit de la forteresse un immense brasier. Boios, cerné par les flammes, s’avança prêt à affronter son ennemi. Le combat ne tourna pas à l’avantage du héros car chacune des flammes du brasier était comme un soldat combattant pour son adversaire. Dusios mordit Boios et les crocs empoisonnés du reptile blessèrent mortellement le héros aux innombrables victoires
.

- Je t’avais promis mort et destruction ! Je tiens aujourd’hui ma promesse.
Meurt guerrier !

La fin était proche et il ne restait plus beaucoup de survivants. C’est à ce moment que l’ange aux ailes noires fut prise de pitié alors elle montra à Trexius et aux derniers survivants le moyen de s’échapper, en effet il existait un étroit passage dans la montagne où le dragon ne pourrait les suivre.

Boios était mort, Trexius et les survivants de Senorate errèrent dans les montagnes refusant de rejoindre les leurs par honte d’avoir fuit. Ils firent alors serment de ne plus jamais fuir devant un ennemi. Après la mort de leur chef, chaque seigneur fonda sa colonie et tous se séparèrent. Barios partit au printemps pour une fois de plus prouver sa valeur et c’est près d’une rivière où s’abreuvaient des moutons qu’il rencontra la jeune fille aux ailes noires mais ceci est conté dans Mero Gaisos.
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MessageSujet: Re: Epopée Cétionne   Epopée Cétionne EmptyMar 19 Sep - 14:50

Epilogue

Urbain n’avait pas arrêté de prendre des notes toute la soirée. Les elfes avaient prêtés beaucoup d’attention au récit de Falathar. Ce dernier sourit alors d’avoir diverti ainsi ses camarades.

- Voilà ici s’arrête mon histoire ! Je crois qu’il est temps pour moi de me coucher, demain je repars sur la route. Je suis vagabond et j’erre tel le vent de contrée en contrée.
Bonne nuit mes amis !

Urbain était lui aussi fatigué par ses voyages et il partirais lui aussi le lendemain mais il était tellement excité par l’histoire qu’il venait d’entendre qu’il mis plusieurs heures avant de s’endormir. Lorsqu’il se réveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel et le gîte avait été abandonné par les elfes. Il se demanda s’il n’avait rêvé mais se rassura en feuilletant ses notes.

Après ses rencontres avec nains et elfes, il avait assez de récits pour avoir du travail pour plusieurs années dans les tours de la bibliothèque d’Akisroc. Mais sur le chemin du retour il tomba malade à cause du mauvais temps, il n’était plus tout jeune. C'est alors qu'il trouva refuge chez un brave paysan. Il lui assura que les parchemins qu’il rapportait de ses voyages étaient précieux. Le paysan, ne sachant point lire, s’étonna que quelques parchemins puissent avoir tant de valeur. La fièvre devint plus forte et plongea Urbain dans les rets de la mort. Il fut confié au plus jeune des fils du paysan d’aller en Akisroc et d’y apporter les parchemins d’Urbain.

J’ai reçu moi-même le jeune garçon et je fut fort attristé de la mort de mon maître mais heureux de recevoir tant de récits. En tant que scribe j’ai retranscrit l’une de ses histoires. Je ne signerais point ce récit car je n’en suis point l’auteur ni n’ait collecté les dires du seigneur Falathar. Je rends ici hommage à mon maître Urbain pour son dévouement à la bibliothèque d’Akisroc.


FIN
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