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 Les Hiarats, De la langue commune

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Occalina des Loups
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Occalina des Loups


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Date d'inscription : 15/01/2006

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MessageSujet: Les Hiarats, De la langue commune   Les Hiarats, De la langue commune EmptyDim 11 Juin - 20:54

Discours de Zoran Lafarok, spécialiste de l’histoire prédragostinienne, Maître-Orateur du Conseil Historique d’Akisroc.

L’autre jour, un ami à moi, également spécialiste dans le domaine de l’ère prédragostinienne, pensait à haute voix à côté de moi. Il se demandait d’où pouvait venir la langue qu’il parlait. Eh ! Je vous pose à tous la question ! Vous utilisez cette langue, mais savez-vous seulement d’où elle vient ? Sur le coup, j’ai laissé mon ami seul avec ses pensées, car je n’avais pas la réponse à sa question. Je suis né en Dragostina, j’ai développé une passion pour l’histoire, et j’ai orienté mes recherches vers le passé de ce continent. Mais… notre langue ne vient pas de ce continent, évidemment. Nous la parlons depuis longtemps, très longtemps. Bien avant la colonisation de Dragostina. Cette langue est tellement ancrée dans nos esprits, et son origine remonte à si loin, que nous ne nous demandons même plus ce qu’elle fait dans nos bouches, tant elle facilite la communication de la vie pensante sur toutes les terres de ce monde, et tant elle est banale.
Cela dit, aujourd’hui, j’ai la réponse à la question de mon ami. Je ne l’ai pas trouvée lors d’une quelconque fouille dans de quelconques ruines sur un quelconque continent. Non, je l’ai trouvée dans un livre, lors d’un récent voyage hors de Dragostina. Et, pour tout dire, l’origine de cette langue n’est pas un mystère caché. Je n’ai eu à faire aucune conjecture. La solution était là, tout simplement. Elle a juste été oubliée. Oubliée par une ère qui prête de moins en moins d’intérêt aux ères qui l’ont précédée. Oubliée car enfouie sous les amas d’érudits tués et de livres brûlés par les guerres.
C’est donc pour cela que je fais aujourd’hui ce discours. Pour rappeler à tous l’origine de la langue que nous parlons en public.
L’origine est un peuple marchand, les Hiarats. Un très ancien peuple, qui a couru les terres il y a, je dirais, environ deux mille ans, peut-être un peu plus. Ce peuple est né sur des terres isolées, pauvres, et n’ayant jamais attiré beaucoup de monde. Et c’est sans doute ce qui a participé à le faire courir à sa fortune. L’on dit que jamais une armée ne foula ces terres pour y voler quoi que ce soit. Elles n’étaient ni réputées, ni alléchantes. Toutefois, dans leur forteresse sans murailles, les Hiarats disposaient d’une denrée qu’ils avaient banalisée par leur culture, et dont ils ne parlaient par conséquent avec aucun enthousiasme spécial : l’or. De l’or en abondance. Personne ne le savait, car ils traitaient l’or de manière à ce que l’on ne puisse le reconnaître. Et non à dessein, car pour eux, ce métal n’avait rien de précieux. Jusqu’au jour où le roi de ces terres, un certain Origut – plus un chef de tribu qu’un roi, d’ailleurs –, se rendit dans un royaume voisin, pour y signer un traité de commerce. La tradition voulait que le demandeur de ce traité, donc Origut, proposât une marchandise à l’autre signataire, le Roi Gokof, et que celui-ci l’achetât contre son équivalent. Le peuple d’Origut pensait ne rien avoir de précieux, et en guise de marchandise pour Gokof, Origut fit sculpter une immense statue à l’effigie du monarque. Le hasard voulut que cette statue fût faite d’or massif et pur, non traité. Gokof n’en revint pas, et échangea cette statue contre neuf cents tonneaux de nourriture. Neuf cents, comme l’âge d’un de ses ancêtres, selon les légendes de son royaume. Cela pour dire que c’était pour eux un nombre sacré, d’une valeur incommensurable, et qu’ils eurent d’excellentes relations avec les Hiarats.
À partir de là, l’histoire s’accéléra. Les Hiarats prirent petit à petit conscience de l’importance de l’or. Le peuple considéré comme l’un des plus pauvres se rendait compte qu’il était en fait parmi les plus riches. Origut et Gokof, devenus très amis, décidèrent de ne pas laisser cet or prendre la poussière sur les couronnes qui ornaient leurs têtes. Leurs peuples s’unirent, et mirent à profit cette abondance d’or. Ils signèrent des traités de commerce avec tous les royaumes voisins ; puis d’autres, plus loin.
En deux cents ans, ils étaient devenus omniprésents sur toutes les terres connues. Leur or leur avait permis d’acquérir d’autres richesses, qui s’accumulèrent, permettant d’en acquérir encore d’autres. Ils étaient partout, et étaient connus comme les plus grands marchands. Si bien que parler leur langue devint nécessaire dans presque tous les échanges. Elle se propagea, et, lors d’une période pacifique et prospère, où le commerce régnait en maître, elle devint une obligation. Ainsi, de langue des marchands, elle s’imposa en langue commune, dans une ère où, et cela permit son apogée, commerce et relations politiques étaient intimement liés.
Aujourd’hui, nous conservons encore cet héritage. Les peuples n’ont jamais perdu leur culture propre, et sans doute beaucoup d’entre vous ne parlent pas la langue que j’utilise à présent quand ils sont chez eux. Mais entre membres de plusieurs cultures différentes, il est impossible de parler autrement qu’avec la langue commune, que j’appelle le hiarat, en hommage à ce peuple qui lui a donné naissance.
Vous savez désormais pourquoi, à Akisroc, vous formez des mots de cette manière et non d’une autre. J’espère avoir rempli mon rôle, en continuant à entretenir la flamme de l’histoire, pour qu’elle ne soit pas soufflée par des choses plus éphémères et futiles qu’elle.
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