La rencontre des anciens

Les silhouettes des trois cavalières se découpaient sur le col, bien visibles dans le soleil cette froide matinée de printemps. Elyria se tourna sur sa selle en direction des deux soeurs qui l'avaient accompagnée:

"- Ce que nous apercevons là-bas doit être le temple de Celerna-Ilonë. Nous avons réussi à l'atteindre, et il est temps maintenant de nous séparer."

Les deux amazones semblaient hésiter, la plus jeune s'exclama soudain:

"- Grande stratège, nous ne pouvons pas vous laisser seule. Votre blessure...

- N'ais crainte, Lindis, nul combat ne m'attend en ce lieu. Mais vous, votre présence sera nécessaire en Hyperborea, car malheureusement je gage que certains de nos ennemis n'en resteront pas là. Dites à l'intendante Faïnella et à notre peuple que nous avons réussi à passer, et que je reviendrai très bientôt, quelle qu'en soit la manière."

Ses deux suivantes s'étant résignées à rebrousser chemin, Elyria poussa son cheval au pas et continua son chemin.
Les constructions du village se paraient dans la brume matinale d'un halo qui leur conférait un aspect irréel. Parvenue à quelques pas de l'enceinte du temple, Elle mit pied à terre et fit s'abreuver son cheval à la rivière qui traversait le village. Tout semblait si calme ici...
Elle se massa les côtes un instant. Sa blessure était encore douloureuse. Il en aurait fallu peu de plus pour que ces démons prennent sa vie en même temps que celles de ses soeurs disparues...

Un long moment passa avant qu'Elyria ne sorte de ses pensées, mais enfin elle se dirigea vers les portes titanesques. Tenant son cheval par la bride, elle pénétra dans les jardins en marchant lentement. Elle était fascinée par la majesté des arbres millénaires et le miroitement des couleurs qui l'entourait alors que le parfum de douces essences parvenait à ses narines.
Après quelques instants, elle se remit à marcher en direction du temple, scrutant les alentours pour essayer d'y distinguer une quelconque présence...

En ce jour d'hiver, le temps était plutôt beau, nous n'avions pas à nous plaindre, ormis peu être, la brise légère du vent froid qui, quand il soufflait de face, rendait l'atmosphère glaciale.

Un Moki du temple perçut l'arrivée d'une nouvelle personne en son temple, de loin, on aurait dit une humaine. Celle-ci se rapprocha, le Moki put alors confirmé que c'tait une personne de la race humaine... Il alla alors saluer cette nouvelle venue...

Bien le bonjour noble dame!
Que nous vaut cette première vene en notre temple?

Le prêtre chargé de l'entrée au domaine, vit arriver, en haut du col, trois cavaliers.
L'un d'eux continua en direction du temple alors que les deux autres repartirent rapidement.
Le prêtre observa de loin la venue du voyageur qui s'avérait, il ne le vit que plus tard, être une voyageuse.

Partant à sa rencontre, il arriva quelques instants après le seigneur Darik.

« Noble dame, soyez la bienvenue en Celerna-ILonë, dit il en courbant légèrement le dos en guise de salut.
Vous devez être exténuée après un si long voyage. Permettez moi de vous préparer repas et boissons, ainsi qu'une couche douillette. De plus je vais,si vous le permettez prendre soin de votre monture. Elle sera bien soignée, je puis vous l'assurer.

Je désirerai simplement savoir qui dois-je annoncer à la Grande Shinaya ?

Puis, regardant plus attentivement, il distingua l'aura de la noble étrangère.

« Si vous le permettez, madame, dit il d'un ton humble, je distingue une blessure au niveau des flancs, accepteriez vous que, dans la soirée, l'un de nom meilleur magnétiseur vous ausculte ?
Bien sur, cela ne soignera pas le mal en quelques instants, mais il contribuera à l'accélération de la guérison. »

Sur ses mots, il invita la jeune femme à le suivre en direction de la salle de discutions.

Ce lieu était véritablement enchanteur. La douce lueur des rayons du soleil hivernal et les fragrances matinales donnaient à l'endroit une atmosphère de sérénité comme jamais Elyria n'en avait plus éprouvé depuis son enfance.
En regard même des deux hommes qui s'étaient avancés, son apparence devait sembler frustre et martiale. Mais les incidents des derniers mois en Hyperborea ne lui avaient guère laissé le choix.
Son regard fixa tour à tour celui de ses deux interlocuteurs.

"- Chaude larme messeigneurs." leur répondit-elle, utilisant involontairement une formule typique de son peuple.

Le corps raide, elle les salua alternativement en inclinant la tête, main gauche sur la poitrine et les yeux dans ceux de ses interlocuteurs.

"- Je me nomme Elyria. Je fais partie du peuple des amazones d'Hyperborea et suis ici à l'aimable invitation de la Shinaya Occalina, ou du moins est-ce le nom sous lequel elle s'est présentée à moi. Qui que vous soyez, je suis honorée de faire ici votre connaissance et vous remercie pour votre accueil aimable et spontané. Je vous en suis d'autant plus gré que ces derniers temps la barbarie m'a semblé être plus la règle que l'hospitalité en Dragonista."

Elle se tourna plus précisément vers le prêtre:

"- Je vous serais en effet reconnaissante de prendre soin de mon cheval car celui-ci n'a pas démérité ces derniers jours et mérite bien un peu de repos. S'il vous faut un titre pour m'annoncer à votre... Shinaya, citez celui de grande stratège, bien qu'il représente rien ici et qu'en Hyperborea même il soit plus une charge qu'une gloire, car pour nous ce n'est pas le titre qui honore son porteur mais le porteur qui doit honorer son titre."

A ces mots, le souvenir de féroces combat lui revint et la douleur de sa blessure la fit vaciller. Regardant son côté, elle vit qu'une large tache rouge s'étalait sur sa tunique. De fait, sa blessure n'avait pu passer inaperçue.

"- Et si celui que vous qualifiez de "magnétiseur" peut m'aider à soulager ma souffrance ou à accélérer ma guérison, qu'il sache que je lui en serait à toujours redevable..." dit-elle en tentant de réprimer une grimace de douleur.

Sur ce, elle se redressa et emboîta le pas à son guide qui la dirigeait vers le temple, sans manquer de saluer son autre interlocuteur au cas ou celui-ci ne devait pas l'accompagner.

« Soyer la bienvenue dame Elyria.
Avant même que vous ne rencontriez notre régente, il est urgent, je devine de soyer cette blessure, car le sang recommence à couler. Je vois en votre aura que celle si devrait guérir assez vite, car vous êtes une femme forte et robuste, mais les chose sont tellement plus agréables lorsqu'elles vont bien. » Il se mit alors à rire, comme si pour lui le bonheur était au quotidien. Et d'un geste lent tendit son bras à l'amazone en guise de soutient.
« Venez accompagnez moi,je vais vous conduire directement à lui.
Voyez vous, toutes les personnes résident ici ont développé le magnétise, les lectures d'aura; mais cet homme est de lui le plus grand dans le domaine du magnétise, il arrive à dégager une grande énergie et à la contrôler de facon remarquable. Pour ce qui en est du médium, c'est Occalina là plus douée, il lui est fréquent de discuter avec le monde de l'au delà. »

Tout en discutant, ils approchaient du temple, imposant, dans lequel était gardés bien des secrets.
Pénétrant sous le porche, ils se retrouvèrent rapidement dans la salle principale, ou se trouvaient quelques seigneurs, certains étant partis prestement.

[suite dans cette salle]

"Dame Elyria, attendez ici un instant je vous prie, lui dit le prêtre en arrivant à l'orée des jardins."

Il s'empressa de rejoindre dame Occalina.

"Grande Shinaya, la jeune amazone Elyria me fait savoir qu'elle désire s'entretenir avec vous, etes vous disposée à la recevoir ?"

"Qui est cette personne ?"

"il s'agit de la jeune régente du royaume d'hyperborea, c'est votre fille Eltina, qui lui a demandé de venir au temple.
la jeune dame souffrait des atatques exterieurs et a été grandement blessée.
Votre fille l'a appercue en Akisroc."

"Bien, pouvez vous lui dire de nous rejoindre près de la marre ?"

"j'y vais de ce pas"

"j'ai entendu que le Sharn Xiarses était au temple, pouvez vous l'inviter à se joindre à nous je vous prie?"



Le prêtre acquieça puis rejoignit Elyria et la conduisit au bord de l'eau avant de retourner en la salle de dciscution.

Le temps était agréable en ce début de soirée. Les dernières lueurs du jour nimbaient les arbres du jardin d'un halo presque féerique. Elyria marchait d'un pas décidé vers l'étang indiqué par le prêtre. Tout comme sa marche étaient ses pensées à présent: claires et déterminées. Elle parvint rapidement en bordure de la mare où semblaient l'attendre celle à qui elle pourrait enfin parler.
Elle s'avança vers la Shinaya et, la main gauche sur la poitrine, inclina la tête en prenant soin de garder son regard rivé dans celui de son interlocutrice.

"- Dame Occalina, souveraine de Kalahïn et grande Shinaya de ce temple, je suis honorée de faire ici votre connaissance. Nous avons correspondu quelque temps aux débuts de notre arrivée en Dragonista et vous m'avez amicalement enjoint de venir vous voir ici. Je me nomme Elyria et je suis grande stratège des amazones d'Hyperborea. Ce n'est nullement là un titre ronflant comme certains en usent mais bien le signe de ma charge, et uniquement cela, car chez les amazones la coutume veut que les pouvoirs souverains soient répartis dans plusieurs mains. Je suis donc responsables des orientations politiques et diplomatiques de mon peuple, et c'est en cela que je suis venu à vous."

Elyria se redressa, fascinée par la sagesse qui émanait des yeux d'Occalina.

"- Vous devez bien comprendre la pensée de mon peuple pour que ma présence ici vous soit claire. Sachez que je ne suis pas en charge de l'armée d'Hyperborea, ni de sa justice, ni de sa politique intérieure ni de bien d'autres domaines de gouvernement, toutes charges répartis par le conseil des anciennes dans les mains des soeurs qu'elle jugent les plus compétentes en ce domaine. Ainsi ma décision de venir vous rencontrer était-elle purement personnelle. En vérité, ma situation était précaire car je n'ai su protéger efficacement mon peuple lors de nos premières années en Dragonista. La sagesse que dévoilaient vos missives me semblait alors indiquer une voie de salut pour nous, mais nombre de mes soeurs me désapprouvaient sur ce point.
Mais de fait, la situation a bien changé. Kalahïn a aidé Hyperborea dans un moment critique de sa pourtant jeune existence, et vous et votre fille vous êtes apparemment acquis la gratitude de tous là-bas (Elle songea à Faïnella qui était auparavant la première à critiquer sa politique). En d'autres temps et d'autres lieux ç'aurait pu être perçu comme une habile manoeuvre politique. Mais je n'y crois pas. Je veux au contraire y voir un signe que la confiance que j'ai placé en vous n'était pas chimérique. Je veux croire que la sagesse qui transparaît en vous pourra nous aider à faire les bons choix et à guider les miens vers leur bonheur. Je veux que mon royaume, le vôtre et même tout Dragonista ressemble un jour à ces jardins. Je veux créer une utopie que mon peuple puisse suivre..."

Elyria s'était tournée inconsciemment vers les étoiles naissantes en déclamant ces dernières paroles. Elle eut conscience de s'emporter. La douleur sourde de sa blessure la ramena à la réalité.

"- Mais si je dois parler au nom de mon peuple, je dois également le faire comme il l'attend de moi. J'ai pris connaissance de vos conditions pour l'entrée dans votre guilde. Et certains points doivent être discutés avant un tel accord.
Tout d'abord, mon peuple est farouche et ne laissera jamais quiconque remettre en cause sa souveraineté. Cela implique qu'il ait dans la guilde un droit de regard et d'intervention dans tout ce qui touche la diplomatie de celle-ci. Ce sera d'ailleurs je pense une de mes charges le cas échéant, en tant que grande Stratège, que de veiller au respect de sa parole. Cela implique également que certaines vieilles amitiés forgées dans le sang aux premières heures de notre royaume ne pourront être remises en cause par la politique de la guilde sans bonne raison.
L'autre point que je me dois de vous exposer est lié à la culture même des amazones. Nous sommes un peuple pacifique et loyal en ce sens que très rarement nous avons attaqué les premières, et dans cas jamais un royaume plus faible que le nôtre sans provocation, et de plus jamais sans déclaration préalable et écrite de notre part. Nous avons également toujours cherché une résolution amicale des conflits tant qu'il l'était possible. C'est d'ailleurs cette loyauté affichée qui nous a acquit l'estime de certains adversaires devenus alliés fidèles.
Mais les amazones sont des guerrières aussi implacable que rusées, et lorsque la guerre nous est déclarée et confirmée, les rancunes sont puissantes et la lutte à mort. Harcèlement, attaques de nuit, terre brûlée, toutes tactique efficace sera utilisée pour mettre l'ennemi à genoux. Nulle pitié à espérer pour celui qui se proclame notre ennemi. Cela peut paraître lâche ou immoral, mais c'est cette culture de la guerre qui a permit à mon peuple de survivre.
Je me dois de vous rassurer cependant. Contrairement à certaines de mes soeurs, je déteste l'odeur du sang et les clameurs de la bataille. Je ferais ce qui et en mon pouvoir comme je l'ai toujours fait pour éviter une telle guerre. De fait, une seule fois nous en sommes arrivées à de telles extrémités. Contre le royaume d'où étaient originaires les démons qui m'ont causé cette blessure..."

Le silence s'imposa enfin. Elyria respirait profondément. Elle se sentait soulagée. Enfin sa mission était accomplie.
Elle fixa dans les yeux Occalina des loups, souveraine de Kalahïn et Grande Shinaya de Celerna-Ilonë, et les étoiles de la nuit tombante semblèrent se refléter dans ses yeux alors qu'elle attendait la réponse.

peu de temps après être retouné dans la salle,le prêtre revint dans les jardins.

"Je vous laisse suivre ce sentier, dit il au Sharn en désignant un chemin qui serpentait, La Grande Shinaya se trouve proche de l'une des mares, vous la verrez en avançant. Pour ma part, je vous laisse, je vais m'occuper de votre repas. profitez bien des lieux et du repos qu'ils occasionnent."

Le prêtre repartit rapidement en direction du temple

Une fois arrivé dans le jardin, Xiarses admira les nombreuses et différentes plantes qui se retrouvés concentrer en ce lieu. Il y ressenti enfin le calme. En laissant son regard se promenait dans le jardin il aperçut au loin plusieurs formes un peu flou près de l’étang indiqué par le prêtre. En s’approchant un peu plus de ces formes, il reconnu Occalina des loups en discutions avec une femme qu’il ne connaissait point. S’pprchant sans un bruit, nul ne le vu ni ne le sentit venir, quand il commença alors a parler les trois femmes présentes furent surprises et sursautèrent.

« Bien le bonsoir mes nobles Dames, la soirée risque d‘être fort belle ne trouvez vous pas? »

Dit il, puis il se tourna vers Occalina

« Je suis fort aise de vous revoir dame Occalina des loups. C’est un honneur pour moi d’avoir était invité a passé du temps en votre compagnie dans ce lieu si magnifique et reposant. Cela fait fort longtemps que je désirais venir mais de nombreux problèmes se dressèrent sur mon chemin…Enfin, maintenant que je suis ici je compte en profitais pour trouver la voie.
Je me dois de vous dire que se qui fut jadis les Thylacins d'Altaïca est en voie de perdition, je compte essayer de vous rejoindre au sein du temple et au sein de Celerna-Ilonë»

Après a voir salué Occalina, xiarses se tourna vers les autres femmes présentes dans le jardin, il en reconnu une présente avec lui dans le temple et une autre qu’il ne connaissait point encore, celle ci était assise non loin d'eux et a portée de voix. Il se tourna vers celle-ci et lui parla.

« Mais je ne me suis point présenté a vous ma Dame, je suis le Sharn Xiarses, le grand prêtre des Thylacins d’Altaïca en proie a de sombre problèmes, a vous voir je pense pouvoir présumer sans trop me tromper que vous êtes une des adeptes de Occalina, j’espère que vous trouverez se que vous cherchez ici."

Ildiko se releva avec difficultés, elle se remettait doucement de son expérience lorsqu'un individu s'approcha et se présenta comme étant le Sharn Xiarses. Il appartenait aux Thylacins d'Altaïca qui sembaient avoir des problèmes.

- Je suis très heureuse de vous rencontrée Sharn Xiarses.
Je me présente, je me nomme Ildiko, fille de Dusios, reine du royaume d'Ouidia et Shinaya-Okia de Celerna-Ilonë. Soyez le bienvenue à Celerna-Ilonë.
J'ai crue comprendre que votre guilde avait des problèmes, peut être pourrions nous vous apporter de l'aide.

"Sharn Xiarsès, quel plaisir de vous revoir, même si ce n'est point en vos meilleurs jours.

Cela fait longtemps que j'esperai vous voir en ses lieux et je suis ravie d'enfin vous y trouver.

Pour ce qui en est de Thylacins, cela est grand dommage, mais il n'est pas aisé de faire vivre et valoir une guilde, quelque soient ses aspirations.
Aussi, ne soyez pas déçu si les Thylacins doivent voir le fin arriver.
A compter du moment ou votre experience personnelle c'est enrichie, il n'y a que des profits.


Pour Celerna Ilonë, sachez que je vous avais proposé de vous joindre à nous, cette proposition et toujours d'actualité et j'en serai grandement heureuse.
tenez moi informé de votre décision et je ferai en sorte de vous introduire en notre sein.
mais pour le moment, profitez des lieux et ressourcez vous, il me semble que vous en avez grand besoin.

Elyria, Ildiko, permettez moi de vous présenter, donc, le Sharn Xiarsès, qui fut l'un de mes anciens compagnons de guilde.
C'est un nordique des plus agréable et doté d'une grande sagesse.

Plus que remarquable.

Mais...

Ildiko, que vous est il arrivé? vous semblez épuisée?"

" Oh rien...enfin pas grand chose...
J'ai eut une étrange expérience en méditant, une vision mais pas celle auquel je m’attendais. Une ancienne connaissance ma prévenu d'un danger mais je ne sais lequel et je me suis retrouvée en transe.
Depuis j'ai des vertiges et je ..."

Soudain Ildiko s'effondra et tomba sur le sol. Elle transpirait et frissonnait énormément, elle avait perdue connaissance.

Tout le monde s'en inquiéta et Occalina essaya de lui faire reprendre ses esprits. Il fallait sans doute l'emmener se reposer dans une chambre pour lui prodiguer des soins.

Le prêtre arriva afin d'annoncer à dame Occalina que magus était présent au temple.

"Madame, le sire Magus, porte parole des cendres du phoenix, désire vous rencontrer."

"Dites lui que je ne suis pas disponible pour le moment, je le recevrai dans la fin de journée.

Pouvez-vous porter la reine Ildiko dans sa chambre et demander à Sherzia de la soigner et de comprendre ce qu'elle a vu?"

"Bien sûr."

Le prêtre prit soigneusement la reine enter ses bras, et la souleva avec une facilité impréssionnante, bien qu'il ne fut pas plus musclé que cela, décidement, les energies révélaient encore bien des secrets.

La fraîcheur de la nuit tombante fit frissonner Elyria. Le malaise d'Idilko avait étrangement ébranlé sa sérénité. Une part de la magie de ce lieu semblait s'être envolée...
Elle s'approcha des deux interlocuteurs.

"- Dame Occalina, je vous suis infiniment reconnaissante de votre bonté envers moi et du soutien que vous apportez à mon peuple. Tout mon être me presse de rester en ce havre de quiétude et de sagesse, mais c'est malheureusement impossible pour l'instant. Mon devoir est maintenant de retourner auprès de mon peuple et de ses souffrances.
Mais ce qui fut dit restera. Si je ne peux revenir avant longtemps, mon peuple choisira parmi mes jeunes soeurs les plus qualifiées pour venir en ce temple apprendre votre sagesse et, peut-être, enseigner la nôtre."

Ses yeux glissèrent ensuite vers le Sharn Xiarses qu'elle salua de nouveau de la tête:

"- Messire, je suis honorée d'avoir fait ici votre connaissance. La nuit est fort belle en vérité (son regard se porta vers les cieux), mais les étoiles sont toujours plus belles en son pays, près de ceux qu'on aime. Je dois maintenant partir, mais je suis sûre que nous nous reverrons, ici ou ailleurs, en des temps qui laisseront le loisir de discuter plus avant."

Sur ces paroles, elle se tourna et s'éloigna à travers les jardins.

Ce n'est que bien plus tard, lorsqu'elle arriva au col qui marquait le début de la vallée et qu'elle jeta un dernier regard en arrière, qu'une fugace larme coula sur sa joue. Pour la première fois elle avait trouvé un espoir de jours meilleurs pour son peuple exilé...